Il y a peu, j’ai eu le plaisir de partir découvrir la (jolie) ville de Toulouse en compagnie de ma douce petite famille. Avant d’aborder les détails pratiques et de vous orienter vers ce que j’ai testé (sur le modèle déjà réalisé pour Dijon), je vous propose, dans un premier temps, une balade textuelle et photographique, légère comme le vent qui caresse les feuilles, nostalgique et un petit peu onirique. Les Instantanés Toulousains, c’est maintenant et de suite. Bonne lecture !
Instantanés toulousains
Toulouse. Toulouse.Toulouse. Quand je repense aux quelques jours passés là-bas avec #DeT, Pitchoune et bébé, j’ai des flashs qui explosent dans la tête, des moments bien précis, limpides, clairs. A vrai dire, avant d’y aller, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. De ma précédente visite, en 2010, je n’ai conservé que peu de souvenirs. Une image d’un chantier archéologique, de chouettes retrouvailles familiales mais… rien de plus. Aucune perception, aucun attrait spécifique. C’est tout juste si je me souviens avoir été marqué par la voix occitane dans le métro. C’est pourquoi, pour ce séjour, j’ai voulu figer, capturer, saisir. Bien plus que d’habitude, j’ai laissé l’appareil photo ouvert et le téléphone allumé, tous deux prêts à attraper un mouvement, une attitude, une lumière, quelque chose qui puisse m’aider plus tard à retrouver, à resituer, à restaurer.
Ainsi, dès notre première balade à quatre, au détour d’une rue, après quelques virages hésitants, nous sommes tombés sur cela, mon premier coup de cœur toulousain. Il faut savoir que, pour moi, l’intérêt d’une ville ne se situe pas dans la beauté de ses monuments, dans le taux de fréquentation de ses expositions ou encore dans les chiffres de ses réseaux sociaux. Non, son intérêt réside là où se trouve le mien : dans une atmosphère, dans une cour intérieure, dans les vibrations d’un concert atypique, dans le sourire d’un chauffeur de taxi ou dans la gentillesse d’une rencontre entre blogueurs.
Chouette petite rue bien colorée. #VisitezToulouse pic.twitter.com/HWJYskplwB
— Cedric T. (@FromYukon) 24 avril 2016
Des façades colorées, une statue gardant précieusement sa rue, quelques jolies perspectives et le sentiment, ô combien jouissif, de découvrir une Terra Incognita. Chacun de ses voyages est toujours l’occasion de repartir à zéro, de remettre le compteur au début et de retrouver les même routines : se perdre, faire exprès de se tromper de chemin, humer l’air et se fier à son instinct (du moins jusqu’aux premiers grognements pitchouniens ou remarques #DeTesque).
Sinon, rien que pour ce genre de maison, j’adore Toulouse. #VisitezToulousepic.twitter.com/iukCDOKAqM
— Cedric T. (@FromYukon) 27 avril 2016
Au fur et à mesure de nos errances jalonnées de visites, Toulouse se dévoile. Presque lascivement, presque timidement. Il semble qu’il faille aller à elle pour la ressentir, pour faire corps, pour l’appréhender. Jusqu’au dernier après-midi du dernier jour, elle se sera bien gardée de nous offrir ses paysages aquatiques, ses ponts, ses rivages. Il aura fallu la trahison du Coin des Voyageurs pour que, grâce à elle, nous découvrions ces jeux de lumière(s), ces reflets vagabonds et ces dômes lointains.
Une photo publiée par Cédric (@fromyukon) le
Trop heureuse de retrouver cet élément aquatique qu’elle affectionne tant, Pitchoune se pose et regarde, charmée une famille de canards nager paisiblement sur la Garonne. Absorbée par ses pensées, elle semble s’interroger, du haut de ses quelques années d’existence, sur le programme à venir : s’enfuir ? Marcher le long du bord ? Poursuivre le canard ? Toujours est-il qu’il nous a fallu beaucoup de détermination pour la faire se lever et l’arracher à sa contemplation !
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Plus tard, bien plus tard, je saisis l’occasion d’un cadre naturel pour prendre, encore et encore, ce paysage dont je n’ai plus que quelques heures à profiter. Jeux d’ocre, rayons de lumière, eau filante et ombres chinoises. Je regrette presque de ne pas avoir le temps de foncer sur l’autre rive et de m’y promener. Qu’y-a t’il là-bas, de l’autre côté du fleuve ? Quelles histoires, quelles anecdotes, quels récits ?
Encore plus tard, le ciel se fâche. La Ville Rose devient Ville Sombre et les ombres grimpent le long des maisons, comme un lierre sinistre. Le tonnerre semble gronder au loin, menaçant. Nos pas sont perclus, désordonnés et Bébé, à l’abri dans sa poussette, semble se moquer de ses parents qui ne savent où aller. Heureusement, il était écrit que nous serions les Bienvenus en Toulouse, que nul ne viendrait gâcher la sérénité de nos soirées. La menace s’est faite diffuse, lointaine. Puis est partie, laissant derrière elle des lambeaux de lumières effaçant la noirceur d’antan.
Un autre soir et un autre lieu, c’est une nouvelle fois un combat entre Lueur et Obscurité qui se déroule sous nos yeux. Comme si la nuit n’arrivait pas à venir, le jour résiste, s’accroche à des parcelles et refuse de céder le moindre bout de terrain. La réalité se fait tableau fantastique, fantasmagorique, délirant. Nous sommes seuls – ou presque – dans une crêperie quelconque et nous savourons, bien plus que nos crêpes, l’intimité calme d’un moment paisible en famille. Moi, eux, elle. Eux, elle, moi. Nous. Tout simplement.
Parfois, c’est une rencontre qui me fait sourire et aimer derechef Toulouse la Subtile, Toulouse la Belle, Toulouse la Surprenante. Au cours de notre visite guidée, nous croisons un bien curieux pélerin. Est-il trop déguisé pour être honnête ? Est-ce un beau filou, un vrai Coquillard, un bandit de grand chemin ? Cherche-t’il son chemin ou une obole ? Notre guide semble dubitative tandis que j’arrache quelques clichés à l’arrachée. Juste après, Saint Jacques se retourne et me sourit. Comment a-t’il su ? Qu’a-t-il vu ? Nos chemins se séparent aussi vite qu’ils se sont croisés, deux existences parallèles dans deux directions aussi opposées que différentes.
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A un moment, nous ressentîmes un besoin terrible, oppressant, absolu : celui de trouver du calme, de la détente, du vert. Pitchoune grinçait des dents et trainait des pieds, Bébé lançait des regards noirs en tapant sa Girafe et nos échanges, avec #DeT, étaient aussi brefs que concis: « Un parc. Vite ». C’est ainsi, que presque par hasard, nous découvrîmes le merveilleux Jardin Japonais sis dans le (non moins) splendide parc de Compas Caffarelli. Aussi décalé que surprenant, nous avons dégusté, littéralement, chaque minute passée ici. L’impression d’être à des années-lumières de la folie citadine, une atmosphère tranquille et le tout baignant dans la chaude lumière d’une journée mi-printanière mi-estivale. S’il n’avait été les sifflets stridents des gardiens chassant les pelousophiles, le tableau eut été idyllique.
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Le dernier instantané de cette série toulousaine, c’est un torticolis, un visage vissé vers le haut et des yeux accrochés à une pureté architecturale absolue. La voute du Couvent des Jacobins m’a fracassé, m’est rentrée dedans comme un train lancé à pleine vitesse. Comme un bouquet de fleurs, comme une fontaine, les colonnes ne cessent de me saisir. Je décroche, petit à petit, des explications du Guide et je reste admiratif. La beauté ne se trouve pas toujours là où on le pense…
Ce voyage à Toulouse s’est déroulé dans le cadre d’une collaboration avec l’épatante équipe de Toulouse Tourisme. Il va de soi que la ligne éditoriale du Blog n’est affectée en rien par les termes de ladite collaboration et que je reste le seul maitre à bord, sous le regard vigilant de #DeT et Pitchoune.