Retour sur cette soirée dyonisienne pleine d’émotions vraies et de plaisir pur.
Avant-Match
Arrivée glorieuse par le RER B en gare de La Plaine-Stade de France. A peine descendus (moi, Arnaud) du wagon que résonnent déjà les chants d’une centaine de supporters « En avant Boulogne, en avant Boulogne ». Strictement RAS pour l’instant.
On s’aventure sur l’esplanade Sud pour retrouver Petit Frère qui vient mater le match con nosotros. Immédiatement, le décor change: des vendeurs d’écharpe à forte consonnance portugalaise, de la techno en excès de vitesse et plein de Tortues Ninja bleues dans tous les sens, venues là pour que les méchants fan parisiens ne se tapent pas entre eux (c’est une spécialité locale…).
Premier barrage un peu plus loin où il faut montrer patte blanche, c’est à dire prouver que l’on est le possesseur d’un billet tout beau, tout flashy made in la FFF.
On passe pépérement et de suite, on note un premier écremage conséquent dans la fréquentation de la zone de transit entre dehors-le-stade et pas-loin-du-stade.
Deuxième barrage à franchir selon le même procédé et youplaboum, on est dans la queue devant le SDF.
Y a des chants, l’ambiance est bon esprit et le seul monégasque que l’on a croisé était bourré sur le quai de Denfert Rochereau. On se fait fouiller, histoire de checker si on a pas une banderole cachée sur nous et direction nos places.
On est juste derrière le but, au septième rang, quasiment au niveau de la pelouse. Vue ultra dégagée, très bonne proximité avec le terrain, rien à dire. A notre gauche, le redoutable Kop of Boulogne et des familles. Dans l’air planent quelques odeurs de substance pas franchement très catholiques. Les stadiers Parc des Princes-Stade de France rigolent bien et toujours aucun probleme en vue.
La Fanfare arrive sur la pelouse, pas de Sarko à l’horizon, il est quasiment 20.45 et la quatre-vingt treizième finale de la Coupe de France de football opposant le Paris Saint Germain à As Monaco va commencer.
Pendant le match
On chante, on crie et on saute. On rumine, on encourage, on hue de bon aloi. Bref, on s’éclate, debout sur nos sièges.
Seul ennui: j’ai un beauf, un vrai derrière moi. 45 minutes à entendre des « enculés, fils de pute, connard, sale noir, sale con, idiot, j’aurais pas fait comme ça etc etc », hurlés dans mon oreille à bout portant.
60ème minute, Park, de l’ASM, perd le ballon. Mr Beauf, le visage couperosé, le jogging mal fagoté et le ventre bondissant lance un « Sale chinois, retourne bouffer ton riz, putain de jaune ».
Je me retourne et lui fait gentiment comprendre qu’il commence à me briser menu les castagnettes, de même que ses voisins directs. On l’entendra plus du match mais on est pas passés loin du carnage.
Sinon spectacle plaisant, beaucoup d’engagement, des belles phases de jeu mais dans une ambiance un peu terne, le SDF ne faisant pas résonner les chants comme le Parc des Princes.
105ème minute: But. On explose, on gueule, on saute et tout le monde il est joyeux.
120ème : Coup de sifflet, Sakho vient foutre le bordel devant la tribune. On a gagné.
Remise de la coupe et tout le tralalala.
Après le match
Everyone is de bonne humeur. Les gens chantent toujours, le métro est envahi mais les sourires sont sur tous les visages.
On est bien, on a gagné !
PS: Ca monte, ça monte mais c’est pas encore ça pour être dans le Top 50, alors encore et encore…