Les mouches se terrent

Un qui tousse. Donc tousse pour un.

Voici l’introduction la plus brillante de tous les temps, de quoi se faire se retourner Mr Dumas dans sa tombe.

Le fait étant que l’embrun marin inhérent à ma vie ilienne m’a rendu quelque peu enrhumé, je justifie donc par la présente cet hilarant jeu de mot qui va encore me permettre d’atteindre des sommets de popularité.

Ceci étant dit et certifié conforme à la bonne morale, appréhendons donc ensemble ce qui m’est arrivé en cette pluvieuse journée terre-prédixienne.

L’objectif travail étant validé depuis Lundi – je suis embauché comme Kitchen Helper mais seulement on call -, je continue mes prérégrinations locales, l’objectif de ce jour étant d’aller présenter mes plus respectueuses salutations à l’association en charge de la francophonie locale.

J’ai donc gentiment bourlingué sur le long de quatre kilomètres bitumés, me refusant toujours à prendre le bus, pour arriver aux locaux de l‘Association des Francophones de Terre Neuve. Comme à l’habitude dans de telles circonstances, l’accueil fut chaleureux et très courtois. Il faut dire que cela fait depuis novembre que je spamme le pauv’ responsable – l’Yvette local – en prédisant mon arrivée prochaine.

N’empêche que le fait est qu’il m’a reconnu et a su qui j’étais avant même que je me présente. Si c’est pas la classe ! On a pas mal parlé de mes pérégrinations, de la vie locale et le m’sieur m’a même envoyé voir la Directrice de l’école d’à côté pour me trouver un job ponctuel… Ils ne doivent pas avoir énormement d’immigration Pvtiste dans ce coin-la – mais je vais pas m’en plaindre !

Toujours est-il que la vadrouille aller/retour m’a permis de continuer ma moyenne de 7/8 bornes pédestres quotidienne et que j’ai donc découvert la face nord de Saint-John’s, guère remarquable si ce n’est un zoli lac en bordure de route. Et un cimetière ou j’ai vu la surprise de voir une tombe avec une date de naissance mais pas encore de décès…

Autrement et dans la série « les petits détails que vous aimez », j’ai rompu mon régime végétarien en cette belle soirée en faisant péter un beau saumon cuit dans une sauce bien grasse et accompagné de grosses patates bouillies.

Et les chats ont cherché pendant une demie-heure d’où pouvait bien venir la fort délicieuse odeur – d’un point de vue félin – maritime s’échappant de mes doigts. Faut dire que pour éviter de me faire piquer ma poiscaille, je me suis frotté le bout des doigts sur l’emballage et je leur ai fait sentir. Sont devenus dingues à fouiner partout – dans la poubelle ! -, sauf là où était ladit régal.

Enfin et ce sera probablement la seule fois où je mettrais un mot pour un décès mondain, rendons hommage à la mémoire de Philippe Séguin, fan de foot, du Psg et qui avait voté l’Abolition en 1981.