Not just another City

Pour ce second volume du #FlandreTrip, je vous propose une plongée dans Bruxelles la méconnue. Pendant nos balades, avec DeT et Barnabis, nous avons trouvé de bien curieux endroits, avons erré dans de bien curieuses ruelles et avons enrichi notre bagage touristique de nombreuses anecdotes dignes du plus bel intérêt. De l’alchimie aux meilleures frites, de la Colonne du Congrès à d’autres frites, venez donc voyager et découvrir, ici et maintenant, une autre facette de Bruxelles, définitivement pas « just another city » !

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Not just another City

M pour Miam, F pour frites

Si je désirais réciter une litanie de clichés, je commencerais sans hésiter par les frites. Vous savez (ou non) l’amour immodéré que je porte à ces tubercules du meilleur aloi qui me nourrissent et me rendent heureux. Il se trouve, par un heureux hasard, que la Belgique semble être le lieu de naissance d’un plat fameux, mémorable, extraordinaire, succulent, délectable, délicieux, concocté à base d’icelles: lesdites frites. Comme nous n’avons pas voulu passer à côté d’une immersion gastronomique de premier ordre avec Médème DeT, nous n’avons pas laissé de place au hasard et, afin de remplir au mieux notre mission, nous avons tenté deux expériences différentes: l’une en nous basant sur le hasard et l’autre en nous basant sur les conseils d’un local.

Notre première aventure s’est déroulée dans le centre touristique, dans une gargotte sans CB (cash only), avec trois tables en extérieur et une looooongue file d’attente: la Friterie Tabora. Recommandée au Routard et connue pour être – théoriquement – la meilleure de la Ville, il vous en coutera une dizaine d’euros à deux (double menus hamburger et grosses frites) pour vous gaver. Les frites sont aussi bonnes (pas forcement succulentes) que fraiches et le personnel est sympa. Ça fait le boulot mais ça arrache pas non plus trois pattes à un canard unijambiste…

Notre second lieu fut par contre une sacrée boudiou de découverte, à ne rater sous aucun prétexte si vous êtes patatophile: La friterie de la Barrière Saint-Gilles

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Imaginez une baraque de bois posée sur le trottoir, une longue file de gens pas pressés, deux dames au service et des tarifs à pleurer (2€90 le GROS cornet): c’est le paradis. De plus d’être vraiment super méga délicieuses, les frites sont à la bonne taille, pas huileuses et comblent avec délicatesse l’estomac d’un Cedric moyen (c’est dire qu’elles font le boulot).

Par contre, passez outre les sandwiches: y a rien à voir !

La colonne du Congrès

Pas loin de notre hôtel (le Bloom, soit dit en passant, avec une centaine de chambres toutes faites par des designers internationaux, une télé commandée par un truc genre Kinect, des balançoires dans l’entrée et tout un tas d’autres trucs qui en font un lieu coûteux mais pas mal foutu du tout), se trouve une haute et droite colonne de 47 mètres, encadrée par deux lions et où brûle une flamme absolument éternelle.

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Le dit-lieu, construit en 1859, non gardé, est dédié à la mémoire des combattants tombés au Champ d’Honneur pendant les X guerres du vingtième siècle et, plus précisément, pendant le premier conflit mondial de 1914-18 (où Dieu sait que la Belgique paya un lourd tribut):

Le Soldat inconnu a été inhumé au pied de la colonne entre les deux lions, le 11 novembre 1922. Suivant l’exemple des pays voisins, la Belgique décide en 1922 de rendre hommage aux victimes des combats de la Première Guerre mondiale au travers d’un soldat anonyme. Celui-ci sera choisi au hasard par un aveugle de guerre parmi cinq cercueils contenant les corps de soldats belges non identifiés tombés sur cinq des principaux champs de batailles de Belgique. Il est inhumé sous une dalle gravée, auprès d’une flamme éternelle.

Plus tard, la portée symbolique du monument et de la cérémonie d’hommage annuelle seront étendues aux victimes d’autres conflits et aux militaires en mission de maintien de la paix. Après la Seconde Guerre mondiale, une deuxième dalle est posée sous la première. Une troisième est installée en 1998 portant l’inscription « Aux Belges tombés au service de la paix depuis 1945 ».

Source

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Cette Colonne du Congrès (car elle est ainsi nommée) n’est probablement pas un attrait touristique extraordinaire ni un motif de déplacement obligatoire depuis notre Hexagone. Cependant, et sans trop savoir pourquoi, elle m’a plu de suite. Un peu antique, un peu en toc, pas mal baroque, étrangement située et seul phare lumineux du quartier, ce fut l’occasion, avec DeT, d’une longue pause photo et d’un moment d’une intimité surprenante, au cœur de la nuit bruxelloise.

Le petit garçon qui pisse

Comment voulez-vous aller à Bruxelles et ne pas aller voir le Manneken Pis, légendaire statue haute de 50 centimètres, datant du XVIème siècle et symbole avéré de l’indépendance d’esprit des habitants locaux ?

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J’avoue, non son peine, que j’ai effrayé une guide allemande pour trouver mon chemin (Wo ist das Truk ? ), que j’ai franchi une véritable muraille humaine et que j’ai littéralement cassé les pieds de DeT pour parvenir à mes fins. Si le spectacle était attendu (le monde entier connait ce bonhomme), le voir ainsi vêtu en l’honneur de Jsépaki l’était un tantinet moins, tout comme la GROSSE affluence à proximité immédiate.

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Si vous êtes partisans de l’égalité des sexes, pourquoi ne pas aller voir, du même coup, la Jeanneke Pis, beaucoup plus jeune que son pendant masculin puisqu’elle date de… 1985 !

En vrac, en vric, en vroc…

Pour enchaine en beauté, finesse et subtilité, quelques petites informations et réflexions glanées durant notre séjour:

Le superbe parc sis à côté du Palais Royal n’est nullement une œuvre franc-maçonne, n’en déplaise à certains: il n’a aucune forme de compas et l’inscription VITRIOL date d’une expo d’art contemporain. Soit dit en passant, histoire de combler un trou, VITRIOL c’est en fait un acronyme de « Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem », ce qui se traduit fort aimablement en « Visite l’Intérieur de la Terre, et en Rectifiant tu Trouveras la Pierre Cachée ».

Sans aucun rapport mais j’ai trouvé que le flamand et l’anglais se ressemblaient quand même vach’ment…

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Il y a une pizzéria très sympa où bouffer de bons trucs à prix correct (comptez entre 9 et 12€ le gros truc) du côté de la Colonne du Congrès: la pizzéria Napoli. Je vous laisse vous faire votre idée mais j’ai été, pour ma part, pas mal convaincu et j’hésiterais pas à y retourner le cas échéant.

Les mots de la fin

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Prochain volume: Anvers (et contre tout !)