Un nouveau départ

Troisième escale – long terme – de mon épopée canadienne.

Après Whitehorse et le Yukon, après Vancouver et la Colombie Britannique, me voici arrivé à Saint John’s, capitale du Labrador et Terre Neuve.

Alors, préparez-vous à un article qui va être mordant et si vous ne l’aimez pas, ne gardez pas une dent contre moi, j’ai des chiens de ma chienne en réserve (le nom de cette région va être une niche parfaite pour tous mes jeux de mots éculés).

Donc.

Terre-Neuve et Labrador:

Le site off’

Le site wiki en french’

Saint John’s, la capitale (et mon nouveau bled)

0,2% de francophones. 538 pour être exact. Youhou.

Et voila, vous êtes parés.

Maintenant, les questions…

– Non, je ne sais pas encore ce que je vais faire ici.
– Je suis viendu parce que personne y va, Yukon Style dans ta face.
– Je sais pas combien de temps je vais rester ici.

Bon et on enchaine sur le récit épique de l’arrivée. Ca a été tumultueux. Vraiment.

Déjà, si vous avez tout suivi, je faisais du camping chez Aurélie, une copine de Pascalounette, accompagné de PPDA – avec qui j’ai traversé les Usa. Ca, c’est pour l’intro.

On a exploré le Québec, vroum, mangé plein de poutine et voila. Moi, je voulais partir.

Pour ça, me fallait un billet. Mais Visa a décrêté que pour payer en ligne, ben il faut valider l’achat via un code de sécu reçu par sms. Et moi… j’ai plus de portable français. Donc je l’ai dans l’oignon. Heureusment, après avoir embêté une pauv’ dame du service urgence Visa Premier – pour une fois que ça me sert ce truc – le problème a été résolu.

Donc, billet acheté et récoltage d’infos sur ma nouvelle destination… Il pleut le plus en décembre et janvier. Yahou. Y a encore du décalage horaire – 4.30 avec la France. Et c’est en plein boum économique. Heureuzéravi, je fais donc mes sacs, donne des livres, abandonne des chaussures, rembarque mon caribou, ma grenouille et mon castor, compte mes dollars – mes précieux, mes précieux ! et youpla… On part manger de la poutine. Puis on m’embarque à l’aéroport dans le légendaire Aérostar.

A ce moment précis, de battre mon coeur s’arrête. C’est le moment des adieux absolument pas émus avec mes deux collocs historiques et compagnes d’aventures et de voyages… Faut dire qu’avec ma blonde alsacienne, c’est quand même la troisième fois qu’on se quitte !, Au final, une bonne rigolade et une folle envie de se revoir tantôt. N’empêche que ces deux pépétes là, elles auront à jamais une place dans mon coffre-fort intérieur.

Voila. Je m’enregistre et vais tranquillement vers la porte A25 de l’aéroport, direction Saint Jean. Sauf que dans ma connerie légendaire, j’ai pas vérifié que c’était le bon trou… Pasqu’y aussi un Saint Jean au Nouveau Brunswick. Et que je me suis rendu compte de ma boulette qu’au moment d’embarquer… Et que j’ai du courir à travers l’aéroport pour choper mon bon avion, vers mon Saint Jean n’a moi ! Et même que j’entendais mon nom dans les haut-parleurs. Horrible horrible ! M’enfin apparement, je suis pas le seul à faire cette boulette.

Bref, j’suis dans mon aeroplane et on s’envole. En pleine tempête. L’avion, c’était une planche de surf sur une mer de nuage. On a valdingué dans tous les sens et j’ai cru qu’on allait s’abîmer dans l’océan local. Beuarh.

Au final, on a atteri pépérement, j’ai récupéré mon gros bordel, chopé un taxi conduit par un mec qui a habité à Atlin – chez les Tagish du Yukon ! et j’ai atteri dans mon nouveau chez moi, une chambre dans une baraque victorienne à côté du downtown, avec cinq chats et deux lapins, un couple gay, deux canadiennes et un studio d’enregistrement.

Ma chambre est énorme, avec une cheminée et un fauteuil d’angle et des tableaux aux murs.

Demain, découverte de la ville, recherche de taf’ et excursion dans les lieux culturels du coin.

C’est fini !