De Dawson à un Festival…

3ème et dernier épisode de la Trilogie nordique qui me vaut des records de fréquentation. Enchainement ensuite sur les dernières nouvelles et projection dans le futur…

Voici le 133ème article de Voyage-yukon.net, le blog le plus chébran de ce côté-ci de l’Atlantique !

Un endroit bizarre du côté du Dome. 2.30 Am

Nous sommes dubitatifs avec Julien. Il pleut, la terre n’est qu’un mélange de caillasse et de gravier. Nos comparses ND et Alex’ ont décrété que nous devions dormir ici, dans ce no man’s land à la merci des éléments. Et bien soit. Sauf que… Nous ne réussissons pas à planter notre tente. Impossible. Les sardines se cassent ou se plient à angle droit.Les filles, depuis le coffre du Van, nous regardent goguenardes et riantes. Les chiens aussi (sauf le tripode, qui est resté dehors sous la pluie, comme par hasard). Les sourires s’effacent vite cependant quand nous décidons, après avoir mis de côté notre égo et orgueil masculin, d’aller les rejoindre. Quand il y en a pour deux, il y en a pour quatre !

Je prends donc possession des deux sièges avant, les pieds bien puants délicatement déposés sur le volant. Mon comparse de mauvaise odeur s’allonge classieusement sur la banquette arrière, ne voulant pas se retrouver trop près de Vous-Savez-Qui. Ces deux demoiselles font grise mine quelques secondes puis, trop alcoolisées pour protester, s’allongent et s’endorment sans problèmes pour une longue nuit tranquille.

Nico et Alex de leur côté, ont remplacé les sardines par de la rocaille locale et se sont couchés gaillardement, visiblement protégés par le Dieu des Alcooliques.

Dimanche matin 11.00

Nos têtes de zombies ne nous effrayant plus, nous déjeunons tranquillement, à peine dérangés par les aboiements d’un Adak tentant de me piquer mes tartines de chocolat, d’une Youska chassée à coup de pierre par Pascale (qui supporte  pas qu’on vienne bouffer ses bananes à sa place – il faut vraiment être un chien pour essayer) et d’un tripode suspendu dans les airs par sa laisse, tenue par ND qui parie qu’un chien peut rester sans respirer plus de 5 minutes (disait-il sans voir que sa douce et tendre était derrière lui avec une bouteille d’eau débouchée dans la main…). Bref, un réveil habituel et sans disgression aucune.

Nous nous sommes donc dirigés vers le Bac gouvernemental de Dawson, bien décidés à franchir la Yukon River (en Hiver, elle est gelée et s’emprunte à voiture/chien de traineau) pour nous diriger vers le second truc le plus chébran de ce côté-ci de l’Atlantique: la Top of the World Highway.

C’est une autoroute qui trace jusqu’en Alaska, perchée à beaucoup très haut dans les montagnes et qui offre un panomara pas dégueu sur les chaines de montagnes environnates. Par contre, rien d’autres à faire et aucun autre sortie possible que Dawson ou l’Alaska. Donc on a du faire demi tour, certaines d’entres nous n’avaient pas de passeport…

Retour donc en terre dawsonienne, brève halte pour un café/glace et balade des canidés. Puis départ pour Whitehorse… Route sans trop d’histoire, entre deux pannes, de discussion entres mecs gravement couillus, sévèrement burnés et la rencontre d’une nouvelle famille grizzli (en vidéo dans la partie vidéo de ce blog). On a également vu un bestiau qui était inédit dans mon bestiaire yukonnais: le porc épic qui monte aux arbres. C’est gros, vaguement noiratre, avec des piquants sur le dos, ça court et ça grimpe vite et ça a des grosses pattes (c’est bizarre, décrit comme ça, ça me rappelle quelqu’un…).

Petite pause pour bouffer du Cinnamon Bun et arrivée pas super triomphale sans clé à la maison, avec obligation de réveiller Paspeurdesours (qui avait pas l’air super endormie nonobstant) après avoir tenté de pénétrer par les fenêtres. Julien, visiblement guéri de toutes ses peurs, a dormi dans le salon, blotti au pied du matelas de Vous-Savez-Qui.

Au final, un chouette week-end nordique, une découverte de Dawson et tout plein de belles photos. Ca été aussi mon dernier – presque – moment passé avec Mel’, qui est repartie ce matin en France.

Bonne route à elle !

Passons maintenant aux infos récentes

Fin du festival du Solstice ici à WH et repos après 3 jours de boulot dans mon Fish’n’chips « Le poisson volant ». Franch’ment c’est cool. Le boss est cool, il fait de la bonne bouffe – quoique un tantinent expensive – et est bien connu dans la ville. Moi j’suis payé à un tarif honnête, avec des bons tips et on rigole bien avec Steph’ (le fameux boss’). On cause international, entre acadien et français. Je speak english avec les clients, toutes mes appréhensions s’étant envolées et je dragouille gentiment les girondes clientes anglophiles (avec un certain succès dans deux cas.). Bref, du bon esprit et de l’argent bien gagné en dépit du manque de clients de samedi matin… Toujours est-il que le rendez-vous est pris pour tous les festivals de l’été et tous les jeudis soirs à WH.

La cuisse maintenant. Elle ne me donne pas d’aile, fait mal quand je marche mais pas quand je pédale… Je crois que je vais me résigner à aller voir un toubib pour savoir exactement ce que c’est. Et je dubite devant la possibilité d’étaler des feuilles de chou dessus (allez, j’avoue, ce n’était pas l’idée de Pascale mais celle de mon Gène-Iteur).

Les futurs échéances sont les arrivées communes de Nico et Pierrot à Whitehorse aux alentours du 7/8 juillet (j’attends que ça !).

L’entretien avec la Miss du Musée et la recherche d’un point de chute pour novembre (Victoria, Terre Neuve ?).

Voili pour aujourd’hui.

A tantôt !