Pour ce troisième volume de l’épopée « Lost In Moravia », je vais vous faire découvrir la Moravie et, plus précisément, la façon dont un patrimoine industriel massif a été réaménagé d’une façon qui mériterait d’être étudiée par beaucoup. Ostrava et Viktovice, c’est à lire maintenant et de suite !
Welcome in Moravia
Si le voyage de Prague vers l’est du pays fut quelque peu long et compliqué (de sombres histoires de GPS et une arrivée assez tumultueuse à Ostrava l’embouteillée…), les deux visites que nous effectuèrent à la suite comblèrent tout à fait l’ennui (relatif) du matin.
Je n’avais pas idée du tout de l’endroit où je mettais les pieds: Ostrava ne m’évoquait alors qu’un vague club de foot et ne me causais pas plus qu’un dromadaire ne le ferait dans un Pub parisien à 5 heures du mat’.
La vue du programme, évoquant la visite d’une mine de charbon, monument national et héritage préservé du passé, n’avait suscité en moi aucune émotion: je m’attendais à un truc long, chiant, rébarbatif et ultra redondant.
Erreur fatale, Erreur létale: l’ensemble est juste passionnant !
La Mine Michal
Ouverte, grosso-modo de 1915 à 1993, cette mine de charbon a été entièrement préservée depuis l’arrêt de l’activité. Autrement dit, absolument tout ce que voyez pendant la visite est d’origine et a été laissé en état. Du coup, et plutôt que de vous noyer sous une avalanche de textes, je vous propose une série de clichés retraçant le parcours effectué…
Faire le tour complet des installations, en compagnie d’un guide super compétent, patient et (normalement) anglophone demande environ 90 minutes.
C’est vraiment un sentiment étrange que d’errer de salles à en salles, observant ces instants de vie, figés et oubliés, tout en essayant d’imaginer l’activité frénétique qui devait régner dans ces lieux auparavant… Cependant, foin de voyeurisme ni de nostalgie mais un bel et bien un voyage-témoignage de la vie passée, précieux et instructif.
Viktovice
Seconde visite de cette journée et nouvel exemple (brillant) d’une réhabilitation réussie d’une ancienne zone industrielle (en l’occurrence des hauts-fourneaux) en espace culturel et professionnel.
Véritable ville d’acier, de tubes et de tuyaux, l’ensemble fait furieusement penser à un mix délirant, quelque part entre Mario et Matrix et je me suis perdu, écrasé, rapetissé, devant le gigantisme infernal de ces structures métalliques.
Si vous êtes un fana des techniques, ne manquez pas de visiter le musée planqué dans le gros hangar: on peut faire joujou avec x² milliers de trucs, tripoter, manipuler, déformer, construire, abattre… Les enfants (et les bloggeurs voyages !) seront ravis.
Pour notre part, cette journée aussi industrieuse qu’industrielle s’est conclue par la (vertigineuse) ascension d’une tour métallique (dont je n’ai point saisi l’usage en fait) d’où la vue panoramique offre une belle vision sur le bordel environnant.
Pour en savoir plus
Cet article touchant à sa fin, je suis sur que vous êtes foutrement désireux d’en savoir plus. Donc pour la Mine Michal, c’est par là, pour le complexe de Viktovice, de par ici.
Si vous êtes intéressés par la ville d’Ostrava, ne manquez pas le site officiel ni la page dédiée de Czech Tourism.
Enfin, pour conclure en beauté, apprenez céans que je ne suis pas reparti les mains vides de la fière bourgade: j’y ai rencontré un ami qui va, à partir de maintenant, bourlinguer en ma compagnie:
A suivre dans le prochain épisode: les merveilles cachées de la Moravie rurale !