Je me souviens…

Nul allégorie québécoise de par ici, chacun sachant que mon coeur bat avant tout blanc et vert (avec un ch’tit chien au milieu) et non pas sous des fleurs telles que la rose ou le lys.

« Je me souviens » est avant tout un procédé rhétorique rusé et malsain me permettant de recaser de par ici des histoires de Canada, de voyages et de Yukon, redonnant donc à ce noble lieu son premier intérêt.

Je me souviens donc, plus d’un an et demi après mon retour, de flashs, d’images, de moments vécus (v’la la lapalissade) qui hantent mes nuits alpines et me (re)donnent une folle envie de refiler sur les routes du Grand Nord juste après ma future escapade islandaise.

Je me souviens… d’un ours au réveil bouffant des saumons à Haines Junctions.
Je me souviens… de la tête de Georginou au réveil dans Titine.
Je me souviens… d’un soleil couchant sur les routes d’Arizona.
Je me souviens… des buts marqués au Whitehorse FC.
Je me souviens… de ma première (et dernière) aurore boréale.
Je me souviens… du port de Saint John’s et des phoques de Terre Neuve.
Je me souviens… des randonnées de Zion et d’Arches.
Je me souviens… que j’ai été prof de tennis et bucheron.
Je me souviens… du 7178 7th Avenue et de la colloc’ magique.
Je me souviens… des larmes du départ.
Je me souviens… De Pieréniko et de Pascalounette.
Je me souviens… du cercle arctique, des bisons et des caribous.

Je me souviens de tellement de choses tout en ayant conscience d’en avoir oublié au moins tout autant. Je crois me souvenir, je crois ne plus me rappeler, je crois pouvoir penser de ne plus les oublier.

Alors, dans tout ce fatras mémoriel, je ne garde de sure qu’une chose: le temps du retour est proche !