Il y a un an…
J’étais présentement à couper ramasser du bois dans les forêts environnantes de Whitehorse, quelque part du côté d’Emerlad Lake, vivant sans montre et calculant l’heure par rapport à la position du soleil par dessus la montagne.
Autour de nous, de temps à autres, nous apercevions des familles oursidées se balader, nous tombions sur des cadavres de quadrupèdes bien desséchés et réduits à un vulgaire entassement d’os et ceux qui allaient déféquer dans les bois prenaient avec eux le Bear Killer, fusil à double gachette.
Le soir, nous faisions raisonnablement trempette dans le lac avant de faire cuire notre casse croûte au lance-flamme et de passer la soirée à tirer sur les cimes des sapins et les capsules de bières.
Il y un an, je passais mon avant-dernier mois en territoire whitehorsien, cherchait à acheter ma voiture et à organiser vaguement the roadtrip of a lifetime en attendant l’arrivée de Georginou.
365 jours plus tard, je suis toujours à Paris, raisonnablement installé, touchant quelques deniers de l’Etat, buvant et ripaillant dans les mêmes lieux de débauches, me disant qu’il y a un temps pour tout, en dépit d’un été de bourlingue dans de nouveaux pays.
Mais, on ne lutte pas contre soi-même et le naturel revenant au galop…
Voyages, voyages !