Quatrième volume de la série des Merveilles du monde: après Tombstone, Arches et Cape Spears, voici venue l’heure – bien tardive – de vous parler d’un petit coin de paradis situé quelque part dans un pays sans gouvernement: Bruges.
Autant vous prévenir de suite, ce billet va être bourré jusqu’à la moelle de clichés. Vous êtes donc préviendus.
Décembre 2006
J’ai le bonheur, le plaisir, l’opportunité, la possibilité, la chance d’avoir depuis quelques semaines dans ma vie la présence d’une fort sympathique demoiselle qui, bien que pourvue d’un caractère salement barré, a un certain goût pour les voyages, et plus précisément les voyages en n’amoureux dans des contrées nordiques où se parle une langue bizarre qui se nommerait le flamand.
Elle me proposa donc, au coeur d’un hiver rugueux et enneigé, d’aller en sa compagnie passer un p’tit week-end de par là-bas, histoire d’explorer la ville et d’enrichir notre culture générale commune.
Il se trouve, par un heureux hasard, que je désirais fortement ,depuis mes années d’étudiant en Histoire de l’art, avoir la possibilité de me rendre de par là-haut et de pouvoir enfin admirer de mes yeux les chefs-d’oeuvre dont on m’a baratiné parlé pendant de longues heures de TD.
Mon oui fut bref, viril et correct et me permet du coup une habile manoeuvre stylistique pour enquiller directement sur lesdits clichés, vous faisant fi du voyage et de l’installation.
Pourquoi ai-je donc aimé Bruges ?
– Parce que c’est beau. Bête à dire mais l’atmosphère de la ville est propice aux poèmes. Les canaux sont tout jolis, les bateaux voguent sur l’eau et y a pas de gondoliers.
– Le chocolat est bon et on en trouve partout. Par contre, il faut penser à ne pas le laisser stocker à côté du radiateur, sous peine de gros désarroi – comme cela m’est arrivé à mon corps dépendant.
– Le Musée du Beguinage présente incontestablement quelques pièces très cotées et la contemplation me fit bêler. Je vous ferai remarquer de par ailleurs que je ne suis pas foutu de me rappeler de ce que je vis, mais c’est une excellent preuve que c’était bien.
– On y trouve encore un Bureau de change où on peut refourguer des Francs Belges – qui me furent donné par un géniteur heureux de se débarrasser de ça. Et ils ont servi à payer des frites et des souvenirs.
– Le Marché de Noël de la Grand Place est fort goûtu et on peut y faire un repas entier en tentant toutes les dégustations possibles.
– Les liquides houblonnés locaux sont peu expansifs et réchauffent aussi bien l’homme que l’âme.
Pourquoi en fais-je une Merveille ?
Se balader dans un cliché d’amoureux en période de Noël, sous une neige fine, en ayant à la main un cornet de frite, dans la tête une chanson et dans l’autre main une troisième main, et bien cela fait un ensemble de riens qui font un tout.
Et c’est sur ce tout que je conclus: La beauté est dans l’œil de celui qui regarde (ou pas).