Les sacs sont faits et sont aussi gros que les coeurs. La porte de la maison est ouverte, le voisin est sorti voir ce qu’il se passe. Trois voitures sont alignées les unes à côté des autres le long de la septième avenue de Whitehorse.
Nous sommes en septembre et la partie yukonnaise de mon pvt s’achève en ce beau jour d’automne.
Nous marchons un peu avec PPDA, tentant d’agripper encore quelques raisons de prolonger notre séjour ici. Nous essayons d’aller dire au revoir à Glenn, notre propriétaire. Une fois, deux fois… il ne répond pas, ne semble pas être là et c’est une raison de plus de rester qui s’envole.
Les moteurs ronronnent tandis que je repense, plus que très vaguement nostalgique à mon soirée de la veille où nous nous sommes vus souhaité bon vent et bonne route, sans trop de galère bien sur mais un petit quand même sinon ce ne serait pas l’aventure. Les copines exilées sont venues, nous avons fait un dernier barbecue dans le jardin, parlé encore et encore avec les personnes qui nous ont accompagnées tout au long de notre passage.
Comme d’habitude, les promesses furent rituelles et de bonne courtoisie « on s’écrit, on se tient au courant ». Merci FB, ça facilite la vie !
Et puis voila, puisqu’il fallait bien en finir, Vigie fut la première à remballer pour de bon, coupant court à une sale tristesse ambiante qui s’installait, pas du tout propice aux vacances qui arrivaient à point pas nommé. Elle s’en est allée avec son barbu de passager puis Ta2boo-Georginou aussi a suivi.
L’une vers le Sud et Vancouver.
L’un vers le Nord et la Dempster
La dernière vers l’Ouest et l’Alaska.
Souvenirs d’une journée pas tout à fait comme les autres… Souvenirs d’un adieu qui s’est transformé en au revoir. Souvenirs qui me rappellent pourquoi je suis encore un peu là-bas !