Titre alimentaire.
Titre absolument en rapport avec un week-end qui a justifié à lui seul le déplacement dans le Yukon tellement il fut grandiose. Et que je vais maintenant tenter de vous décrire, comme à mon habitude.
Départ précipité samedi matin aux alentours de midi et demi en compagnie de Nicolas et de Mélanie pour se rendre à Alayuk et retrouver la-bas notre suisse préférée, Alexandra et ses deux toutous. Petit transit de voitures et direction une rando du côté de Annie Lake, à une petite heure de WH. But premier de l’expédition: faire du Géocaching.
Le principe est pas compliqué mais nécessite deux choses essentielles: un Gps et un cadeau à échanger. Il se trouve que plein de petits malins dans le monde ont caché des trucs dans des boites et ont laissé les coordonnées de la boite sur Internet. Vous allez donc sur le site, notez la position de la boite et vous partez à l’aventure. Quand vous l’avez trouvé, vous l’ouvrez, notez dans le p’tit carnet votre heure et de passage, votre nom et vous laissez votre petit cadeau en échange d’un autre petit truc caché dedans. C’est Jim, Mr Paspeurdesours qui nous a fait découvrir ça. Vraiment excellent.
Donc, on a trouvé notre boite, qui a failli se faire emporter par Youka (le nom de la chienne d’Alex, le mâle, c’est Atack ou un truc dans le genre…) puis on est partis se balader. On a débusqué deux lapins et un piaf. On a marché le long du lac puis sur les rails de ce que je suppose être le White Pass Yukon Way – WPYR – mais dont je ne suppute pas la certitude. Bref, très belle balade sous un soleil franch’ment pas dégueu et un décor carrement exceptionnel…
Fin d’après-midi et retour sur Alayuk pour récuperer nos affaires et la voiture à Nico. En chemin nous croisons une biche – et non pas un caribou – et une Paspeurdesours accompagnée d’un Jim et d’une Pascale. Eux, en avance sur le planning, se rendent au lieu de rendez-vous… Rapide transit chez Marcelle et Gilles (Alayuk !!!) et départ pour l’objectif de la soirée, la cabine d’Annie Lake où nous allons passer la nuit et manger une fondue suisse !
Chemin méga chaotique, pas entretenu, cabossé et enneigé. Nous retrouvons nos amis et Titine Aérostar 1991 qui nous fait sa crise et ne veux plus avancer. Nous poussons puis la laissons sur le côté. Elle sera récupérée ultérieurement bien entendu. Nous traversons deux ponts et enfin…
La cabine et une autre cabine. Une grande et une petite. Avec deux poêles. Et deux grandes planches/paillasses (copyright N.Dory) pour faire dormir les randonneurs. Et un stock de bois. Ni une, ni deux, Jim débite des buches en petits morceaux pour faire démarrer le feu que j’allume de moi-même, fort de mon apprentissage durant le camp de l’Afy. Un doigt cramé plus tard, il fait aussi chaud dans la cabine que sur une place hawaïenne.
Notre suisse préférée (Alexandra si vous avez suivi…) se met à préparer la fondue et sort de son sac à mystères un stock d’alcool à faire palir d’envie un rade de Chicago à l’époque de la Prohibition. Elle mélange tel l’alchimiste moyen, verse allègrement et remue sans s’arrêter. Et se brûle aussi mais accessoirement.
Nous partons voir très rapidement la mine d’or située pas loin, on se fout dans la neige, on joue avec les chiens et on se retrouve une grosse heure plus tard tous assis dans la Cabine autour d’une grosse table avec une pléiade déjà légendaire d’affamés voraces et sans remords que je vous cite: Moi-même, Paspeurdesours et Mr Jim, Pascale et Alex, Nico « N°1 photo nature sur google « ,Mélanie la normande, Gilles et Marcelle d’Alayuk. Soit neuf personnes réunies dans le même but: manger de la fondue.
Ben on a gagné. Six baguettes et six boites de fondues plus tard. La fondue, cuisinée si amoureusement et chauffée si longuement sur le poêle a rendu l’âme. C’est donc l’heure pour les travailleurs du lendemain de repartir et nous nous retrouvons à quatre pour passer la nuit: Suisse, Alsace, Nature et Paris -Alex, Pascale, Nico et moi . C’est ce moment que choisit Alex pour sortir la bouteille de blanc de sa cachette, que Nico exhibe sa collection de verres découpés dans des cannettes de bière… Et qu’on commence à s’entamer sérieusement la tête.
Au final, point de murge mais une très belle fin de soirée et un dodo bien mérité après avoir bourré le poêle jusqu’à la gueule. Je pars m’exiler sur la planche du haut, vers la chaleur et hors de portée des toutous, certes affectueux mais ô combien baveux et lécheurs. Sur la planche du bas restent mes collègues et ladits toutous.
Nuit sans problèmes autre qu’un léger froid et les ronflements assourdissants d’un Mr Nico qui concurrence allègrement un moteur de F1 tournant à toute puissance (s’il vous dit que c’est moi qui ronflait, c’est qu’il est qu’un menteur…). Réveil pépére, constatant que les toutous sont partis se balader. Je m’aventure donc à l’extérieur et tombe sur un écureuil. Mais pas un caribou… Les toutous et Pascale étant reviendus, nous attaquons le PD avec du jambon et du fromage. Fort goutu.
C’est vers une heure de l’après-midi que nous quittons enfin notre lieu de villégiature, le temps d’essayer de convaincre Atack de rejoindre le coffre de la voiture, de ne pas y arriver, de partir, de croiser une meute de toutous en ballade, de passer par Alayuk, de constater qu’un chien qui marche dans la boue va forcement venir mettre ses pattes sur vous après, de récupérer nos fourchettes et de repartir sur WH et la maison.
Au final, vraiment un super week-end, avec des gens bien sympas, qui me fait encore aujourd’hui comprendre pourquoi je suis venu dans le Yukon.