Cet article ouvre (et inaugure du même coup) une série consacrée à ma découverte de la République Tchèque, de Prague à Olomouc en passant par Ostrava, dans le cadre d’un BlogTrip organisé sous la bienveillance de Czech Republic Tourism.
Depuis longtemps, très longtemps, je caressais l’envie d’aller faire un tour vers cette Europe de l’Est d’où il semblerait que je sois lointainement issu. Slovaquie, Hongrie, Pologne ou encore Russie: autant de destinations « qui me causent ». Aussi, quand l’opportunité de passer six jours en République Tchèque s’est présentée, j’ai littéralement sauté sur l’occasion en bavant d’avance à l’idée de découvrir un nouveau pays, une nouvelle destination. Et c’est donc ainsi que le BlogTrip #LostInMoravia #CzechBlogTour a débuté un jour de juin dans la Capitale…
Prague: ma belle inconnue
Du temps passé à Prague, je ne retiens qu’un sentiment assez confus, un peu vague, mal déterminé, oscillant entre un bonheur certain d’être là et un léger dépit parallèle.
Les hôtels où nous avons logé étaient l’un et l’autre très bons (le Grand Hôtel Europa, tout en Art Nouveau et l’Icon, super chébran). La nourriture que nous avons mangé était bonne, copieuse et goûtue. La guide qui nous a promené à travers rues et avenues était charmante, efficace et maitrisait son sujet sur le bout des ongles.
Cependant, un petit truc m’a titillé, démangé, embêté pendant mon séjour là-bas: la dualité profonde qui frappe la ville, comme une bigamie un peu obscène, comme si cette cité n’était qu’un immense Gémeaux urbain.
La Modernité vs Le Passé
Le beau
D’un côté, Prague est une ville magnifique, placée sous le signe de l’Art Nouveau, regorgeant de vieilles bâtisses, de quartiers médiévaux incroyables, d’églises cachées au détour d’une rue ou encore de petites places encadrées par de respectables immeubles. C’est aussi une colline, un château, un pont et un cadre photographique sublime à faire se damner le premier photographe venu.
Le pas beau
D’un autre côté – et c’est ce qui m’a le plus gêné – il semble que Prague se soit pris, une fois l’URSS tombée, une vraie claque capitaliste dans la gueule.
Du coup (ou pas en fait), les rues sont blindées de magasins de souvenirs, de salons de massage thaïlandais, de pubs irlando-anglais vantant le prix de leur binouze et tout cela parait quelques fois franchement déplacé dans l’idyllique décor tchèque.
Le cliché ci-dessus illustre relativement bien ce que j’essaie de dire: vous apercevez, une galerie marchande installée juste en deçà du plus vieux cimetière juif de la ville, juxtaposé à une antique synagogue…
De plus, la ville est terriblement touristique (ce qui est l’éternelle rançon de la Gloire mais qui est de même un fardeau franchement chiant pour qui veut profiter, dans le calme, la paix et la sérénité) et les monuments sont gangrénés par des hordes sauvages suivant le parapluie fluo de leur guide, histoire de ne pas se perdre, sans parler des groupes anglo-saxons venus là pour se biturer grav’ment la tronche à moindre prix (1€ la pinte en même temps…).
Alors, on y va ou pas ?
Clairement et objectivement: OUI.
En effet, pour qui veut découvrir la Capitale Tchèque, le second versant que j’expose ici n’est pas si important que ça. Il suffit de savoir faire abstraction de certaines choses, de se détacher des basses valeurs matérielles qui jalonnent les artères et de se concentrer sur le beau et le vrai, le caché et l’inattendu.
En faisant ici (ou comme bon vous semble…) vous rencontrez aussi cette belle inconnue qui a su, finalement, me séduire…
A suivre dès demain: le monstre qui noie les enfants, un mur taggé, les histoires du Pont, le visage d’un révolutionnaire: Unknown Praha !