Titre véritablement sans rapport avec le climat yukoonais, toujours aussi neigeux et ensoleillé quoique avec des fortes rafales de vent qui vont se geler ma barbe plus très naissante mais pas non plus évanescente.
Le samedi soir fut chaud. Très chaud. Une vingtaine de corps suant et se mélant allègrement dans la chaleur ambiante, se déhanchant et se mêlant les uns aux autres dans une orgie orgasmique. Non, bande de pervers, ce n’est pas le Club Partouze de Trifouillis les Gazouilles mais bel et bien les sources d’eau chaude du coin, les Takhini Hot Springs dont je vous livre la description anglaise:
« There are two connected pools. The water flows naturally into the pool at 340 litres per minute at 40°C (104°F). It gradually cools to about 35°C at the outflow. The pool is drained and scrubbed once every 24 hours. ».
Pour vous donner une image correcte, imaginez le scénario suivant.Vous partez à 20 heures de chez vous et vous roulez dans la voiture d’un québécois éxilé pendant une trentaine de kilomètres, accompagné d’une paspeurdesmêmesbestiauxquedhabitude, d’une Angelune (véritable prénom dont je suis fan), d’une Pascale et de ladit conducteur. Vous payez votre droit d’entrée rituel, en l’occurence une dizaine de dollars, location de tongs comprise. Vous vous changez dans le vestiaire pas mixte. A ce moment-là, je dois avouer qu’un léger doute m’a traversé l’esprit. Il fait présentement -15 degrès dehors et je m’apprète à sortir en short de bain et en tongs. Bref. Pas confiant le Cedric.
Je fais fi de toute peur et m’aventure dans un espèce de corridor rempli de serviettes et de tongs. Devant-moi, une porte faite de lamelles plastiques opaques et menant à un escalier aquatique. Je rentre. Et la, orgasme pur et simple. L’eau est en effet à 35 degrès, la tête à -15. Sous le ciel étoilé du Yukon, je hullule tel le hibou moyen et c’est chouette. Expérience classique pour le coin mais toute nouvelle pour moi. Je barbote dans mon bain et kiffe plus que c’est kiffable. C’est vous dire.
Après quelques dizaines de minutes, stade de l’évolution en Yukonner: la roulade dans la neige. Si si. Une vraie roulade, dos et ventre. On court de suite se réfugier dans la piscine que nous avons quitté pour effectuer nos acrobaties. L’impression est étrange… Comme si on me passait un fer à repasser sur le corps…
Bon, vous l’aurez compris, une soirée anthologique. Une vraie de vraie. Et juste pour changer, on a atteri au Flipper’s après où je me suis encore retrouvé à danser sur du rock/country inuit. Ou un truc dans le genre.
Pour la petite histoire, dimanche le plus improductif de toute ma vie. Le lit. Et rien d’autre. Sauf une sortie pour aller acheter une bouteille de vin blanc. Une pensée toute particulière pour Virginie prise d’une frénésie de rangement et de lavage. Mon linge est propre et sent bon. Bénie soit-elle où c’est possible.
La blague du soir:
Quel est l’animal qui, à une certaine époque, était une lettre de l’alphabet ?
Le bison. Parce que le bison fûté.