Ou plutôt… du fromage en grain !
J’ai en effet eu ce matin l’immense plaisir de recevoir ce matin par la poste une enveloppe plus ou moins marron, envoyée depuis le Québec par une bien aimable lectrice (que je salue bien bas au passage), tamponnée du signe Radioactif et dégageant une odeur bien particulière, me rappelant vaguement celle qu’ont les pieds ayant marinés toute la journée dans – par exemple – des chaussures de ski. Ou bien encore celle de certains de mes collocs vancouveriens quand ils rentraient bourrés tard le soir…
Mais fi de disgression, cette enveloppe ne contenant ni plus ni moins qu’un sachet de fromage en grain, c’est à dire l’ingrédient principal d’une Poutine et pour lequel j’étais prêt à sacrifier mon âme à la Belle Zébuth et autres Ça t’ennuie si on mange ?
Je vais donc pouvoir faire moult ripaille, libations, orgies et me rappeler des sensations orgasmiques du fromage faisant Kwik Kwik sous la dent, bien étalé sur une épaisse couche de frites bien grasses, bien recouvert d’une généreuse louchée de sauce brune, celle-là même qui fond la bouche et qui glisse lentement le long de glotte, allant envahir la luette et noyer les amygdales…
Je vais enfin (re)connaitre le sacro-saint mal de bide qui me fait jurer tous les saints de la Divine Création que c’est vraiment la dernière fois que je me bourre autant la panse à en couiner, que ce n’est vraiment pas sérieux, que je vais encore passer la nuit à ruminer comme le premier bovidé venu.
Je vais pouvoir me rappeler de mon cheminement poutinien, de Montréal à Trois Rivières (où se situe le Graal !) , des tentatives exotiques, canadiennes,nationales et internationales.
En bref, je vais baffrer comme un gorêt, à m’en faire péter le ceinturon et ce ne sera que Justice
Et si d’aventure, un jour, on m’ouvrait le cœur, je me dis qu’on y trouvera une poutine miniature…
Bon appétit bien sur !