La mini-carte de Strasbourg sur la place Austerlitz de Strasbourg

Strasbourg avec un enfant

Strasbourg avec un enfant, c’est le récit d’un voyage à deux, pendant trois jours, en mode urbain, lent, local et passionné. Depuis la Gare jusqu’en Allemagne, des canaux de la Petite France aux flots de l’Ill, nous avons parcouru la ville à petits pas, les yeux grands ouverts, affamés par ces retrouvailles voyageuses. Musées, street-art, bonnes adresses, activités : venez découvrir, à nos côtés, en mots, photos et conseils, tout ce que nous vous conseillons de faire à Strasbourg avec un enfant !

Pensées introductives

D’être un enfant à avec un enfant

La première fois, c’était, je crois, au début des années 90. 92 ? 93 peut-être. Ou même 94. Nous étions, comme souvent à cette époque, en vacances en Alsace avec mon père et ma sœur. Camping à Masevaux pour quelques jours et explorations de la région, entre patrimoine et randonnées. Et, inévitablement, il y eu Strasbourg. De ce premier passage, je ne garde que deux souvenirs : un passage au stade de la Meinau et la montée dans la tour de la Cathédrale. Cette montée m’a d’ailleurs marqué : je crois n’avoir jamais avoué à mon père que je ne voulais pas y aller, que j’ai passé la montée à vouloir descendre et la descente à vouloir remonter. Je pense, une fois arrivé au sommet, avoir passé bien plus dans le temps à l’intérieur qu’à l’extérieur, me découvrant un intérêt subit et immense pour le Livre d’Or qui trainait là.

La seconde fois, c’était en 2018. Cette fois-ci, j’étais dans le rôle du père voyageant avec son fils. Aux antipodes de l’organisation phénoménale dont fait preuve mon géniteur à chaque voyage, le mien fut ferroviaire, désordonné et de dernière minute. C’était le temps béni de la carte Enfant Plus, des voyages à prix réduits, des siestes filiales dans la poussette et des débarquements (presque) sans prévenir chez les anciennes collocs du Yukon. Cette fois encore, nous sommes montés à la Tour. Fils dans mes bras, j’ai du battre le record de vitesse de l’ascension. Et ce coup-ci, nulle peur, aucun frein. Juste l’envie d’être là-haut et de ne plus en bouger, pour regarder Strasbourg en mode maquette. Un passage court, intense mais fondateur, annonciateur de nombreux autres voyages hexagonaux à deux.

La troisième fois, c’était fin juin, début juillet. D’un mercredi matin à un vendredi soir, encore avec mon fils et encore tous les deux. Pour ce nouvel épisode, cependant, j’avais une idée en tête : concevoir un semblant de programme axé sur lui. Echafauder vaguement une sorte de galaxie dont il serait le centre et où tous les points d’intérêts graviteraient autour de lui. Bref, lui offrir l’opportunité de visiter Strasbourg en fonction de ses envies, de ses idées, de ses intérêts. Forcément, à force de partir ensemble, je commence à savoir ce qu’il aime et ce qu’il ne supporte pas. Je devais forcément inclure des jardins, des parcs, des squares, des activités ludiques. Je devais forcément bannir tout ce qui ressemble à un carcan, à des visites trop guidées, trop guindées. Et c’est donc à deux que nous avons choisi les activités. Pour qu’il être acteur et pas suiveur. Pour qu’il puisse vivre et non subir. Parce que ce voyage à deux était peut-être, pour la première fois, plus le sien que le mien !

Instantanés strasbourgeois

“Papa, on va acheter une carte Pokemon ? Tu sais, dans la boutique qu’on a vu hier ?” . Découvrir que ladite boutique est sise à côté de là où fut écrite la Marseillaise (enfin la Strasbourgeoise, du coup). Le téléphone qui tombe en rade de batterie en pleine consultation d’un trajet. Le tram qui tombe en rade en plein milieu dudit trajet. La quête de la pizzeria introuvable à la fin dudit trajet. “Dis Papa, pourquoi tu n’es pas content d’être bloqué derrière un troupeau d’éléphants ? Et pourquoi tu me dis de ne pas parler aussi fort ?”. Fils qui court au milieu des fontaines pour se rafraîchir. La douceur d’une croisière lente. Le tournoi de foot de rue. Le sourire de Pascale et Jerry qui ne bouge pas d’une semelle dans le tram. Le “Hein, tu vas manger ça ? Je dois prendre une photo” de Laurène, épatée par mes expériences culinaires. La casquette qui te fait obtenir un shot. Parcourir la Grande Rue en long et large pour retrouver la boutique Pokemon. Fils qui demande pour la neuvième fois en quinze minutes s’il va avoir une carte Pokemon comme souvenir de Strasbourg. Arok, le doudou castor, nouveau venu dans la collection. Le bretzel au petit déjeuner. Fils versus l’eau au Vaisseau. Le TER Amiens-Paris qui arrive avec 40 minutes de retard, le portique de l’enfer à la gare de l’Est et la montée dans le TGV une poignée de secondes avant la fermeture des portes. Le TER pour Barr annulé : une excellente raison de retourner boire un verre à la Graffateria. Voir le Karma s’inverser quand un hôtel 5* nous donne accès à ses toilettes alors qu’un restaurant nous avait le contraire en 2018. Les gouttes d’eau au crépuscule, l’orage en fin de journée, le brumisateur : une ville d’eau. Trinquer aux retrouvailles et renouer avec les souvenirs d’une autre vie. Se dire que c’est bien, quand même, Strasbourg.

“Cette ville de Strasbourg me plaît plus que je ne puis dire. J’aime ce caractère alsacien, quelque chose d’hospitalier et de libre ; j’aime cette cathédrale si prés de moi, j’aime surtout le voisinage du Rhin. Il me fait penser à tout ce qu’il y a d’illimité dans l’histoire.”

Edgar QUINET, Lettres à sa mère

Se promener à Strasbourg avec un enfant

Sites touristiques, parcs et jardins, canaux nautiques, artères surpeuplées et ruelles désertes : Strasbourg offre toutes les possibilités, lesdites possibilités amenant à se demander “Où se promener à Strasbourg avec enfant ?”. Voici donc quelques pistes, à adapter en fonction de vos envies !

Le dédale délicieux de la petite France

Le site le plus emblématique de Strasbourg ? Probablement.
Un dédale délicieux où il fait bon errer et admirer ? Définitivement.

Se promener dans la Petite France, lors d’un voyage à Strasbourg avec un enfant, est une étape obligatoire. Non pas qu’il faille absolument la faire figurer sur vos listes, itinéraires et autres plans mais juste que c’est un incontournable absolu à la réputation pas du tout galvaudée. Ce quartier – qui tient son nom d’un hôpital où étaient soignés les soldats atteints de la petite vérole – doit se visiter le nez en l’air et le téléphone rangé dans la poche.

Ouvrez grand vos yeux, refermez vos livres et errez au gré de vos envies. N’ayez nulle peur de vous perdre : c’est impossible. Alors, en partant du barrage Vauban (où vous pouvez accéder à la terrasse et admirer une vue démentielle), passez donc par ce jardin, ce pont, ce chemin en bord d’Ill. Cherchez les cigognes street-artisées, contemplez les belles maisons à colombages, trainez vos guêtres dans tel ou tel musée et, en bout de parcours, essayez d’atteindre la cathédrale par tous les chemins possibles et inimaginables, chacun d’entre eux vous réservant une surprise !

Bref, bien qu’éminemment touristique, la Petite France est un quartier d’une beauté toute alsacienne, réellement typique et qui semble exercer un étrange magnétisme, autant sur les duos Papa-fistons en promenade que sur les locaux eux-mêmes ! Notez également qu’il est possible, de par ailleurs, d’explorer le quartier de la Grande Île de façon ludique et organisée en récupérant le livret Familicitirali.


Autour de la Gare de Strasbourg

La gare de Strasbourg, OVNI ou écrin précieux, est le point idéal d’où partir pour explorer la ville. Cependant, contrairement à d’autres localités, le quartier environnant mérite qu’on s’y attarde un petit peu car regorgeant de quelques curiosités de très bon aloi.

Ce qu’il y a de plus évident – et que je ne me cesserai jamais d’observer – est la vie trépidante dans les artères débouchant sur ladite gare. C’est, toute la journée, des flux incessants de voyageurs, travailleurs, touristes oisifs, allant et venant dans un sens ou dans l’autre. Alors – et c’est là l’un de mes plaisirs premiers en voyage, quoi de mieux que de poser à une terrasse, de commander un thé glacé et d’observer, en vrac, des histoires d’amours, un tournoi de foot de rue, des danseurs, des gens pressés, des bébés souriants, des premiers pas chaotiques, deux mains qui se cherchent pour mieux se trouver, un regard perdu, un choc douloureux avec un plot, des sourires complices, des slaloms en vélos, un poing rageur tendu vers le ciel, une grande et muette interrogation (et tout le reste) ?

Et puis, dans ce fatras urbain qui m’a rappelé un tout petit New-York et pas mal Liège, il y a aussi ces fresques de street-art qui embellissent les murs, attirent, interrogent, interloques. Pas toujours évidents à trouver, ils sont un prétexte supplémentaire à sortir de votre cheminement rituel !

Cinquante nuances de vert, entre parcs et jardins

Que ce soit en cet été (qui s’annonce d’une chaleur aberrante) ou lors de chacun de nos voyages, nous avons un principe qui reste intangible, intouchable, perpétuel et obligatoire : profiter des parcs et des jardins. Je ne sais d’ailleurs toujours pas pourquoi iceux ne figurent pas en première page des sites officiels des offices de touristes et autres destinations mais, ce que je sais, c’est que nous adorons les repérer et attendons toujours avec une délicieuse impatience de découvrir ce qui s’y trouve. Jeux récents, modernes et adaptés ? Toboggan en fer blanc antédiluvien, tyrolienne arrachée ? La surprise est toujours au rendez-vous !

Ainsi, durant notre périple urbain, nous avons – dès que l’occasion se présentait – fait le petit détour nécessaire pour explorer ceux qui étaient à proximité immédiate. Alors, si vous recherchez un jardin ou un parc où il fait bon se reposer durant votre voyage à Strasbourg avec un enfant, voici ce que nous recommandons !

Un petit peu excentré à l’est de la ville, le Parc de la Citadelle est idéal pour se rafraichir avec un espace particulièrement apprécié des familles : les jeux d’eau ! Il offre aussi de beaux coins ombragés, plusieurs aires de jeux, des robinets pour remplir les gourdes, la présence d’un glacier. D’autre part, son emplacement est parfait pour s’offrir une pause nature avant // après une ludique séance au Vaisseau !

Un côté allemand, un côté français et un pont enjambant le Rhin : bienvenue au Parc des Deux rives. Le côté français, très étendu, offre plusieurs petits espaces thématiques et ludiques assez bien organisés. On passe allègrement d’une spirale de crayons de bois à une table géante, d’une visite de la galaxie à un mini labyrinthe débouchant sur une sorte d’OVNI. On trouve aussi des barbecues et tables de pique-nique à foison. Seule interrogation : où sont les robinets et autres fontaines ?

En plein sur la Petite France, un lieu de passage absolument immanquable, aussi bien fréquenté par les familles en goguette que par les locaux. De chouettes installations, de l’ombre, quelques pelouses, une nacelle-balancoire, une colline-toboggan : il y a de quoi faire, pour tous les âges ! C’est, en début de soirée, le spot parfait pour laisser les enfants se dégourdir une dernière fois les jambes avant de rentrer à l’hôtel. Faites juste attention au soleil et n’oubliez pas les casquettes : ça cogne des fois assez fort !

  • L’aire de jeux de Bruckhof

Un beau jardin comme on les aime, où s’élèvent très haut les rires des enfants. Une grande installation permet de se dépenser, rire, courir et s’inventer mille et une vies dans mille et un monde. Egalement situé à côté du Vaisseau, c’est une alternative très acceptable pour occuper les p’tits sans avoir à (trop) chercher.

Pas vraiment un jardin ni une aire de jeu, la Place Austerlitz propose cependant quelques statues rigolotes, un petit terrain bossu parfait pour sauter et courir ainsi qu’une belle carte en relief de Strasbourg, idéale pour vérifier ses connaissances urbaines. Un lieu de passage très fréquenté, bordé par de nombreuses terrasses et restaurants, à un jet de pierre de la cathédrale et des musées. Ne vaut pas forcément le détour mais peut sauver une situation désespérée !

J’aurais pu citer également le Parc de l’Orangerie (et ses cigognes), celui du Palais du Rhin, de l’Etoile, du Bois de Rose, le square du Tivoli…

L’Ill était une fois un p’tit bateau

C’est l’histoire d’un p’tit bateau qui s’en va sur l’eau. Un p’tit bateau tout mignon, qui vogue sur les flots de l’Ill, un coup à bâbord, un coup à tribord. C’est l’histoire d’un Papa et de son fiston qui choisissent le modèle lentano plutôt que le rapido, histoire de pouvoir profiter tutto il tempo. C’est aussi l’histoire d’une sortie aquatique toute douce, d’un tour et d’un détour, d’un chantier, de grues surplombants le bassin, d’un cul de sac et d’un pont. C’est un slalom entre les algues, les remous, de changements de caps et d’un plan regardé en se grattant la tête. C’est Strasbourg vu au ras de l’eau, de bas en haut, façon rigolo. C’est le ciel qui se remplit de petits nuages, du soleil qui joue avec les reflets, d’une araignée embarquée clandestinement, d’un Fils qui se rêve Skipper et de nous deux qui partons faire le tour de notre monde. Bref, on a fait un p’tit tour en bateau électrique en fin de journée et c’était très bien !

Pour profiter, vous aussi, des charmes de la navigation électrique à Strasbourg, c’est vers Captain Bretzel qu’il faut vous tourner. Beaucoup de formules différentes dont certaines dédiées aux enfants, notamment en ce qui concerne les bateaux.
Accueil charmant !

Mais de Kehl côté aller ?

Pas vraiment un détour obligatoire ni une ville qui mérite spécialement le détour mais pour le petit plaisir de passer une frontière en tram et de se retrouver dans un autre pays, n’hésitez pas à aller faire un petit tour à Kehl ! Juste le temps de passer dans le centre-ville, d’y acheter une glace, de la manger et de rentrer par la Passerelle des deux rives puis le jardin éponyme, c’est une expérience sympa et plutôt inhabituelle.

Pour aller à Kehl depuis Strasbourg, rien de compliqué : prenez le tram D (la ligne verte sur le plan) direction Kehl Rathaus. De là, une petite marche tranquille dans la rue principale pour acheter une glace (cash only quasiment) et parler allemand. Pour rentrer, empruntez la passerelle des 2 rives, traversez le parc éponyme et visez l’arrêt Port du Rhin (ligne D encore une fois) ou le bus ligne N°2 qui permet une correspondance Place d’Islande avec la ligne F du tram (encore lui).

Que visiter à Strasbourg avec un enfant ?

La ville de Strasbourg est un terrain de jeu à ciel ouvert extraordinaire pour les familles. Se balader dans la Petite France, aller faire un tour en Allemagne et rentrer par un pont au-dessus du Rhin, chercher les cigognes façon Street Art : la liste des activités possibles est infinie. Alors, afin de vous aider à trier et organiser au mieux votre futur séjour à Strasbourg avec un enfant, voici les différents lieux et musées où nous sommes allés et que nous recommandons, sans réserve, de visiter ! En passant, notez qu’en fonction de votre programme, de vos envies et de l’âge de vos enfants, cela peut être un bon plan d’investir sur une Strasbourg City Card (valable une semaine, 6,50€ par adulte, 3,50€ par enfant, 10€ en duo), une carte qui offre un certain nombre de réductions !

La cathédrale, forcément

Ancien plus haut bâtiment du monde (pendant plus de deux siècles, de 1647 à 1874) avec cent quarante-deux mètres au compteur, la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, bâtie entre 1176 et 1439, est LE fleuron touristique N°1 de la ville. Les foules se pressent et se dispersent pour y entrer et avoir la chance d’admirer, qui la rosace ornementale, qui l’horloge astronomique. Il existe aussi, pour celleux qui n’ont pas peur de prendre de la hauteur, la possibilité de gravir les 332 marches permettant d’accéder à la plate-forme (très panoramique), via de courts passages extérieurs (et de nombreuses vues plongeantes sur la ville). La vue depuis ladite plate-forme est à couper le souffle : les gens se font fourmis et la ville de Strasbourg parait être une maquette géante s’étendant à l’infini. Faites simplement attention à la fréquentation lors de vos montées et descentes : cela peut être terriblement frustrant (voire même compliqué à gérer) de se retrouver bloqué.e dans un embouteillage pédestre.

L’entrée de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg est gratuite, le flux des visiteurs pouvant être régulé aux portes pour éviter une surfréquentation. Essayez de synchroniser votre passage avec les automates de l’horloge astronomique (jeu complet à 12h30). La montée aux Tours se fait par l’extérieur, via la place du château (à droite) et les billets s’achètent directement au guichet (8€ par adulte, 5€ par enfants, gratuit pour les moins de 6 ans). Au sommet, pensez donc à télécharger l’application VR Strasbourg Cathédrale pour découvrir Strasbourg versions 1490 et 1730. Assez chouette !


Le 5ème lieu, la très belle surprise

Je l’avais noté dans un coin de ma tête, comme ça, juste au cas. Nous y sommes entrés sans avoir d’attentes particulières parce que, simplement, nous étions à côté et que nous nous sommes dit “Allez, pourquoi pas ?”. Une heure plus tard, en sortant, consensus immédiat : c’était juste génial, interactif, bien foutu et totalement adapté pour un public familial qui visite Strasbourg avec un enfant (ou même plusieurs, soit dit en passant).

Alors, c’est quoi le Cinquième Lieu ?

Simplement 1000 m² consacrés à la culture, l’architecture et au patrimoine de Strasbourg, sur plusieurs étages et au travers de plusieurs expositions (une permanente et des temporaires), le tout situé – littéralement – au pied de la Cathédrale, avec une cour fraiche et ombragée, des transats, de la documentation, un livret de visite spécial enfant, un accueil super sympa et, cerise sur le kouglof, c’est g-r-a-t-u-i-t.

Bref, pas forcément ultra fréquenté, pas forcément ultra connu des foules (qu’elles soient locales ou touristiques) : c’est un plan en or pour (re)découvrir Strasbourg !

Le 5ème Lieu se trouve au pied de la Cathédrale, côté entrée des Tours. C’est grand, frais, gratuit, charmant, très bien foutu (oui, je me répète) et vaut amplement le passage.


Le musée historique de la ville de Strasbourg

Couvrir l’Histoire de la ville de Strasbourg depuis le Moyen-Âge jusqu’à la création des institutions européennes : tel est le pari brillement relevé par ce musée situé en plein centre historique. Assez sérieux dans son approche, plutôt didactique et richement fourni, il offre un agréable moment de détente et d’apprentissage, parsemé de quelques jolies surprises inattendues, comme l’essayage de casques médiévaux. Une visite à réserver peut-être en priorité pour les plus grands (mais qui a quand même remporté son petit succès avec Fils, merci le bruit de la voiture, vous comprendrez la référence sur place) !

Le musée historique de la ville de Strasbourg est ouvert de 10h à 18h. L’entrée coûte 7,5€ (3,5€ en tarif réduit).

L’écrin de beauté du Musée Alsacien

Celui-ci, nous l’avons fait sur un coup de tête. Nous sortions de table, il faisait chaud, nous étions juste à côté et j’avais repéré le nom au détour d’un guide, notant particulièrement le cadre, qui semblait magnifique. Et, de facto, le cadre est vraiment magnifique, entre d’anciennes demeures reliées par des coursives et escaliers en bois d’un charme juste fou. Les collections, présentant des objets de la vie rurale en Alsace, datant des XVIIIème et XIXème siècle, sont très hétéroclites (peut-être même trop pour de jeunes enfants) et offrent le charme du désuet, de l’inattendu et de la curiosité. Il vaut peut-être mieux, pour profiter à fond du musée, ne pas chercher à tout voir mais se focaliser plutôt sur ce qui suscite intérêt et questionnement. D’autre part, prenez absolument le temps d’admirer l’architecture intérieure, d’écouter le bruit du bois qui grince et d’imaginer la vie dans un lieu pareil : c’est un voyage dans le voyage !

Le Musée Alsacien est (un tout petit peu) caché au 23-25 Quai Nicolas. Ouvert de 10h à 18h, l’entrée coûte (en ce moment et pour des raisons particulières) 3€50.


Embarquer à bord du Vaisseau

Arrivés vers 14 heures, nous en sommes repartis vers 17h30. Pendant ces 210 minutes, Fils a bâti des maisons, salué les fourmis, construit des écluses, fait voler des balles sur des jets d’eau, joué avec la lumière, créé et imprimé des boites à recycler les piles, étudié la gravité, appris à se déplacer en béquilles et en fauteuil roulant, démonté une arche gothique…

Tout ceci (et bien plus encore), c’est à faire au Vaisseau, LE musée scientifique de Strasbourg, où le moto est de découvrir la Science en s’amusant. Autant vous dire qu’avant même le départ, Fils avait repéré ça. Autant vous dire aussi que ça a été très compliqué de le faire décoller des lieux (et qu’il a fallu faire un chantage à la glace trois chocolats pour parvenir à mes fins). Et je ne vais même pas vous parler de la déception dans sa voix quand il a compris que non, hélas, nous n’allions pas avoir le temps d’y retourner une autre fois pendant notre séjour. Alors pour une expérience assez unique (qui m’a rappelé la Cité des Enfants à Paris), qui est sûre de fonctionner (avec plein de belles initiatives, comme la salle Bivouac, pour se reposer au calme ou les panneaux pédagogiques à destination des parents), foncez embarquer à bord du Vaisseau, vous ne le regretterez pas !

Le Vaisseau est un peu excentré par rapport au reste des sites touristiques mentionnés dans cet article. Le plus simple est de prendre le tram (lignes C ou E, arrêt Winston Churchill) et d’y aller à pieds (cinq minutes). Les horaires d’ouverture sont calés, peu ou prou, sur les vacances scolaires de la Zone B, avec une fermeture rituelle, sans exceptions, le lundi. Pour faire simple : visez les mercredi, samedi et dimanche ! L’entrée coûte 8€ pour un adulte et enfant de 3 à 18€. Tarif à 4€ “Fin de journée” de 16 à 18h (hors petites vacances scolaires Zone B). Vestiaire et restauration sur place.

Strasbourg avec un enfant : manger et dormir !

Une petite sélection de nos adresses testées et validées : des restaurants où les enfants sont les bienvenus, où le cadre est chouette et les attentions réelles, le tout sans que l’addition ne soit trop douloureuse. Et, en bonus, l’un des meilleurs hôtels où nous ayons eu la chance de résider !

Où manger à Strasbourg avec un enfant ?

Juste à côté de la Gare, dans une rue très animée, avec une terrasse encadrée par du street-art. Menu plein de bonnes choses, dont une curieuse (et très nourrissante) Elsass’ Poutine, à base de frites, sauce munster et lardons. Menu enfant à 6,90€ (saucisses, accompagnement, sirop à l’eau et glace).

  • Dans l’arrière-salle, pour une pizza lapin : Pop et Lino

De très, très bonnes (et généreuses) pizzas qui s’en viennent version lapin pour les enfants : Pop et Lino est une adresse connue des familles ! L’accueil est charmant et l’arrière-cour idéale pour se réfugier de la chaleur sous les parapluies. Prix à partir de 10€ au menu, tarif nettement réduit pour les petits !

Dans l’offre pléthorique de la Grande Rue, nous avons jeté notre dévolu sur le Galopin. Service efficace, feuilles blanches pour dessiner et pot de crayons sur simple demande. Menu enfant à 9€ (nuggets ou saucisses ou une demie tarte flambée, avec sirop et boule de glace). Je recommande la tarte flambée banane-nutella-cookie en dessert pour terminer en beauté !

La flammekueche de dessert du Galopin

Il était tard, le téléphone était en grève, mes notes et mon plan restés à l’hôtel et donc on a suivi notre instinct pour trouver, par un hasard absolu, le Garde-Fou. C’est plus un bar qu’un restaurant à proprement parler mais il y a de belles planches à partager (et une magnifique sélection de bières). En plus, on a été tellement bien accueillis (mais genre vraiment) que je ne peux que le recommander ! Les planches sont aux alentours de quinze euros et je vous assure que ça remplit allègrement deux estomacs.

La tête alléchée de Fils devant sa saucisse-purée et son regard féroce quand j’ai osé soulever la controverse à propos d’une éventuelle possibilité que je puisse y goûter : la meilleure des preuves d’une adresse sans chichis où l’on mange bon et bien. Planche de fromage, de viande, chouette bière du coin : un sans-faute !

Notre spot adoré où se poser boire un thé glacé en regardant la vie passer. C’est jeune, cool, détendu, souriant et ça donne envie de ne plus bouger, juste de regarder les tournois de foot de rue en écoutant les commentaires des bénévoles de la radio du coin. Un plan en or !

Je n’ai pas goûté mais Pascale (le seule et unique Pascalounette du Yukon) m’a assuré qu’elles étaient les meilleures de Strasbourg, ce qui a été validé par Fils.

Où dormir à Strasbourg avec un enfant ?

Additionnez la proximité immédiate avec la gare, un staff d’une gentillesse inouïe, un petit dej’ qui le fait grave, une table de basse qui est en fait une borne de retro-gaming, des bretzels en libre-service H24, un mini-babyfoot, une peluche castor et un accueil personnalisé : vous obtenez Arok, l’hôtel où nous avons dormi deux nuits et tranquillement squatté en attendant de repartir vers Barr. La déco, l’emplacement, la qualité et le professionnalisme du service, le confort des chambres : ça a été un sans-faute et la recommandation est décernée avec joie, saupoudrée de nos remerciements renouvelés !

L’hôtel Arok est situé juste en face de la gare et propose 58 chambres. On y trouve, en vrac, un bar, une bibliothèque, un buffet de petit-déjeuner, une terrasse, des ordinateurs en libre-service, une boutique, du wifi gratuit (et j’en passe). Accueil courtois et délicieux (j’insiste). Réservation via le site officiel recommandée pour profiter des meilleurs prix et de réductions ponctuelles.

Strasbourg avec un enfant : la FAQ !

Comment aller à Strasbourg ?

Le plus facile et évident : en train. Nombreux départs quotidiens depuis Paris (oui, je sais) en TER, TGV et Ouigo (depuis Paris et Metz). C’est aussi le point parfait d’où rayonner en Alsace avec les nombreux TER.

Comment se déplacer à Strasbourg avec un enfant ?

A pieds, en vélos ou en transports en commun. Le centre se fait très facilement en marchant et en prenant son temps. Pour les spots un peu plus éloignés (comme le Vaisseau), le tram fait plus que très bien le boulot : fiable, rapide et pas cher. Faites juste attention aux travaux du moment qui, sur certaines lignes, obligent à emprunter un bus. Différentes options tarifaires permettent de voyager en illimité sur le tout le réseau pendant pendant 24 (ou 72) heures, seul, à deux ou trois, pour moins de 10€. Le vélo, qui se développe à une vitesse folle, est aussi une belle option à étudier ! Je pense qu‘oublier la voiture est l’option la plus sage.

Quand aller à Strasbourg avec un enfant ?

Strasbourg dévoile ses charmes en toutes saisons mais revêt ses plus beaux atours en des occasions spéciales : à la fin de l’année, pour le Marché de Noël et avant l’été, lorsqu’il ne fait pas encore trop chaud. A ce propos, attention : les étés alsaciens sont chauds. Très chauds. Soyez préparés !

Combien de temps rester à Strasbourg avec un enfant ?

Trois jours et deux nuits : cela permet de voir assez sans avoir à courir partout et ça peut se coupler avec une petite exploration de l’Alsace. Comme à Barr ou Andlau, par exemple, du côté de la Zone Blanche !

Une chose à faire obligatoirement à Strasbourg avec un enfant ?

Si vous recherchez du général, avec l’assurance de cartonner : le Vaisseau (car je ne vois pas comment un enfant ne pourrait pas aimer le Vaisseau, en fait). Pour quelque chose de plus strasbourgeois, la balade dans la Petite France, via le Barrage Vauban et les squares !

Un spot d’où faire de belles photos à Strasbourg ?

La terrasse du barrage Vauban, justement, un plan conseillé par Laurène ET Pascalounette, c’est dire.

Le lieu gratuit à ne pas rater avec un enfant à Strasbourg ?

Le 5ème Lieu !

L’endroit où boire un verre en famille à Strasbourg ?

La Graffeteria !

Alors, Strasbourg avec un enfant, c’est ?

Un voyage simple à mettre en place, qui peut se faire totalement en dernière minute, que ce soit avec un bébé ou des ados, le tout sans nécessiter un budget démentiel ni l’usage d’une voiture. La ville offre pléthore de choses à voir, visiter d’activités diverses et variées. C’est testé et validé ici depuis plus de trente ans !

Et pour aller plus loin

Cet article, labellisé #TwoTheEast, fait suite à une collaboration avec Visit Strasbourg. Le contenu éditorial n’en reste cependant pas moins indépendant et soumis à ma seule volonté. Et si vous avez apprécié l’article, vous pouvez le partager, le commenter ou même me payer une bière !