Après les deux premiers épisodes sur la Lötschental et sur Aletsch, le temps est bel et bien venu de causer de notre troisième étape de ce #ValaisTrip: Zermatt. Soyez donc les bienvenus dans cette riante bourgade où tout se mélange, pour le meilleur et pour le rire !
Zweifach Zermatt

Quand j’étais gosse, je me baladais, avec mon géniteur de père, dans ces rudes et inhospitalières contrées helvètes. J’arpentais les chemins pentus menant aux cimes locales, j’errais de musées en musées, de sommet en sommet, feuilletant encore et encore le Guide du Routard et me demandant, in petto, “Mais que diantre fais-je donc là ?”.
C’est ainsi qu’un matin, au milieu des années 90’s, une douce et aimable voix m’intima de me lever, histoire de pouvoir randonner en paix du côté du Cervin. Aussi machiavélique et sournois soit-il, je me dois de reconnaitre cette qualité à mon Vatter: il a bon goût quand il s’agit de choisir une montagne (oui Popa, je sais que tu liras ça, désolé, toussa toussa) et cette excursion du siècle passé m’a favorablement marqué. Aussi est-ce avec une joie certaine que j’ai appris que je retournais marcher sur mes traces et que j’allais ainsi pouvoir donner un sérieux coup de Valais à mes (vieux) souvenirs !
Ach, Zermatt !
Rarement ai-je vu une ville aussi duale, aussi paradoxale et aussi, à vrai dire, étrange. Déjà, la ville entière est interdite aux voitures (exception faite des navettes hôtelières) et donc, du coup, piétonne. Ensuite, Zermatt (Praborgne en français) est nettement divisable en deux parties.
D’un côté, c’est la vieille ville, toute de bois et de pierre, ombragée, calme et invitant au repos, à la détente et à un chronologique voyage.



D’un autre côté, c’est une rue moderne et commerçante composée de commerces, d’hôtels et de restaurants, où tout un chacun trouve son bonheur (s’il sait y mettre le Juste Prix…), tout en flânant vers le cimetière alpin ou encore vers le Musée Cervin ZermatAtlantis où est exposée, entre autres, la corde de la toute première ascension du Mont Éponyme.
Das Matterhorn – Le Cervin
Soyons aussi francs que fair-play: si Zermatt attire autant de touristes chaque année (dont certains reviennent depuis plus de 50 ans !), c’est surtout grâce à son cadre bien plus d’idyllique et dont la figure de proue est incontestablement le majestueux Cervin (Matterhorn en VO).

Depuis son dépucelage – en 1865 – cette pyramidale montagne déchaine les passions et collectionne les morts. Chacune de ses arrêtes, de ses faces, de ses pentes a été explorée, gravie, conquise par des amateurs, des fous, des passionnés. Il faut dire aussi que, du haut de ses 4478 mètres, c’est une invitation ouverte à l’Alpinisme qui nécessite, cependant, de réelles compétences: ne tentez donc pas cette expédition si vous êtes un randonneur du dimanche !
A mon plus grand regret, un temps excessivement couvert (et de bien mauvais aloi) nous a empêché d’admirer de plus près la cime. J’ai donc me contenter de pleurer beaucoup, à chaudes larmes, depuis la Terrasse du Chalet Ried où on s’est pété le bide avec les collègues (Croute au fromage and co).

Au fait, pour les linguistes de tout poil:
Cervin vient de « mont Servin » qui, jusqu’en 1855, désignait le col de Saint-Théodule (Mons Silvanus, en latin, où le terme mons indiquait les cols, et n’acquit la signification de « sommet » que par la suite), d’une grande forêt traversée par le chemin du col du côté du Valtournenche.
Le toponyme en allemand, Matterhorn, dérive de Matt (« pré » en suisse allemand, en allemand Weissmatten, en français « Prés blancs ») ; et de Horn, c’est-à-dire « corne ». Par conséquent, la vallée de Zermatt, en allemand « Mattertal » est la « vallée des prés », et Zermatt est « le pré » (zer étant l’article défini masculin en langue walser).
Source
Descendre, c’est facile…
Comment pourrais-je ne pas parler de l’activité la plus casse-gueule des x² dernières années: le Kick-Bike.

Il vous faut imaginer une trottinette tout-terrain, un peu 4×4, un peu vélo, beaucoup casse gueule, couplée à des descentes à 90° sur des terrains gravillonnés: un cocktail létal (au moins !).
Si mes amis du #ValaisTrip ont dévalé très (trop !) vite les pentes sans aucun souci – au point de rater le restaurant d’ailleurs – je suis resté pour ma part doux, calme et délicat, me contenant de prendre mon temps, d’explorer le chemin et de rester littéralement crispé sur les freins dès ma vitesse avoisinait la dizaine.
Si vous aimez les trucs un peu extrêmes où vos chances de survie avoisinent le Zéro Absolu: lancez-vous (sinon, faites comme moi, Modérato, Modérato !).
Monter aussi (mais il fait froid).
Sinon, le dernier jour, on a pris un p’tit train pour monter vers les glaciers. Las, le beau temps, insensible à mes pleurs, a déserté. On a donc du “se contenter” d’une vue nuageuse, enneigée mais quand même pas trop moche, entre deux tags !



Le fin mot de l’Histoire
Tout d’abord, j’ai longuement hésité sur le nom de cet article (Zermatt-ozoïde aurait pu le faire mais bon…) avant de me décider à compléter la trilogie germanique.
Ensuite, le Valais, en étant objectif: ça déchire ! Bonne bouffe, beaux endroits, gens (vraiment) sympas et foison d’activités. Les chances que j’y retourne à titre personnel sont quand même pas mal élevées.
Enfin, un grand merci à l’Office de Tourisme du Valais pour l’organisation de ce #ValaisTrip, à Zermatt Tourisme, aux différents intervenants de qualité rencontrés tout au long de l’aventure ainsi qu’à mes très sympathiques compagnons de Voyage, dont vous ne manquerez pas de lire les articles via le Hashtag approprié !