Imaginez vous une route partant de Dawson Creek en Colombie britannique et qui va jusque Fairbanks en Alaska, en passant par Whitehorse. 2451 kilomètres. Ni plus, ni moins.
Imaginez une route traçant un sillon bétonné entre les vallées et les montagnes. A votre droite, des arbres formant des forêts interminables. A votre gauche, d’autres forêts. Au loin se devinent puis se voient des montagnes aux sommets enneigés.
De temps à autres, votre regard aperçoit un caribou batifolant ou un bison courant dans la neige… C’est un spectacle classique par ici. La nature nous fait don de ce qu’elle a de plus beau: le sauvage à l’état pur. The Wildlife.
C’est un sentiment étrange qu’éprouve le voyageur prenant cette route. Les kilomètres se succèdent, les paysages ne changent pas tellement et pourtant l’émerveillement est présent. On se surveille à guetter l’inattendu.
Je n’ai que rarement pris conscience à ce point du pouvoir que peut exercer la nature sur l’âme, l’attrait d’un monde resté sauvage sur l’homme que l’on croit civilisé. Jamais je ne me suis autant senti attiré, aimanté par de si vastes espaces.
Que ce soit demain ou dans dix ans, je referais cette route. En prenant, cette fois-ci, tout simplement le temps.
Cela est dit. Que cela soit fait.