C’est un fait d’hiver magnifique que j’ai vécu en Norvège, l’espace de deux nuits : l’apparition dans le ciel étoilé du nord, de splendides, inattendues et admirables aurores boréales. Venues fort aimablement combler ma soif de beauté, elles ont refermé par la même une douloureuse plaie vieille de 5 années et remontant à l’époque bénie de mon Yukon bien-aimé !
Nuits d’aurore(s) en Norvège
Il parait, selon certaines sources bien informées, que la nordique ville de Tromsø, en Norvège, est LA capitale européenne pour apercevoir, observer et admirer Madame Aurore. Après le spectacle enchanteur que j’ai vécu en ces lieux, dans le cadre du voyage #NorwayOfLife, premier partenariat officiel de l’année 2015, organisé entre notre collectif, Visit Norway et Northern Norway, je ne peux que confirmer : Tromsø est un paradis !
Premier temps
Quelque part, à 75 minutes de la ville, sur une île, à Hillesøy, loin de tout. Une colline. Un abri. Des gens. Devant moi, au loin, se dessine le massif de Senja, tout enneigé. A mes pieds et devant mes yeux, c’est de l’eau, des montagnes et un décor de rêve qui ne demande qu’à être illuminé par les lumières célestes. Il est neuf heures et demie. Le temps est dégagé, la pleine lune illumine le ciel. Trépied ouvert. Appareil(s) programmés et installés. Le show nocturne peut commencer !
Je me rappelle que les aurores sont un spectacle aérien, volatile, diffus. La vérité de l’œil n’est pas toujours celle de la lentille et le cliché correctement pris réserve bien des surprises. Des trainées verdâtres serpentent dans le ciel étoilé et dessinent de folles arabesques de pastel. Je les suis du doigt, cale le viseur et déclenche, un peu au jugé, un peu à la chance. Une fois, deux fois, dix fois.
Je tripatouille mes réglages et je me plonge dans des essais plus ou moins réussi. F2.8, 400 ISO, 30 secondes de pose. Je joue à l’apprenti photographe et je découvre que mon appareil est capable de belles prouesses, quand il est correctement réglé !
Toujours plus folle, l’activité aurorale semble ne vivre que pour moi. Elle vient, part, revient, s’en va et danse de plus belle dans le ciel de Norvège. Un Saturday Night Fever personnel, que je vis par procuration, en regardant les résultats de mes clichés. En effet, entre ce que vous voyez sur les photos et ce que vous apercevez dans le ciel, la différence est souvent très, très flagrante. Peut-être le saviez-vous déjà ?
Le temps de tracer une dernière ligne, de lécher une courbe, de me demander où peut bien mener cette route céleste et il est temps de rentrer vers la civilisation, avec un petit pincement au cœur.
Second temps
Une nuit plus tard, une nouvelle expédition se décide, en milieu moins sauvage, à une distance plus proche, dans des conditions que je suppose moins optimales, à des années-lumières du paradis islandais qu’ont connu certains ! C’est en effet vers les hauteurs montagneuses du Mont Storsteinen, accessible en quatre minutes de téléphérique, que nous allons passer la soirée (et probablement une bonne partie de la nuit). Si l’endroit ne semble guère propice à l’observation d’aurores australes, peut-être sera-t’il quand même le théâtre de belles improvisations ?
Si le début est timide, le spectacle pointe quand même le bout de son nez à l’horizon et ma dame de compagne préférée ressort une fois encore ses plus belles draperies pour un Show XXL d’une chaleur inouïe, qui me fait rûter et exulter.
Je me coupe petit à petit de la foule qui m’entoure et je me laisse transporter dans un film projeté grandeur nature sur le plus écran du monde : le ciel de Norvège. Quand le projecteur change de sens et envoie les lumières au-dessus de Tromsø, mon bonheur vire à la démence.
Je souffre un petit peu avec les lumières de la ville, (re)monte et (re)descend à toute vitesse dans mes ISO, tout en jurant comme un charretier centenaire.
C’est au moment de repartir qu’arrivent les dernières flammes et que je stoppe (presque) de prendre des photos tellement la folie semble habiter les cieux. Les aurores vont, viennent, se font et se défont dans une danse démoniaque, belle, irréelle et insaisissable. Ce serait presque leur faire injure que d’essayer de figer cette danse.
Il est temps de redescendre, de jeter un dernier regard vers le haut, avant de retourner vers le bas. Merci pour tout, mes aurores !
Pour aller plus loin
Mes deux expériences d’aurores boréales ont été organisées et prises en charge par deux organismes distincts. Sachez que je ne suis pas fan, d’ordinaire, des prestations payantes pour admirer un spectacle naturel. Cependant, si vous ne savez pas ce vous devez faire, si vous aimez être pris en charge de A à Z, conseillés et chouchoutés, n’hésitez pas à les consulter. Il s’agit de Tromsø Safari (package tout inclus à 1175 NOK/136€) et North Experience (plus petit, plus personnel, moins « grand public »).
Pour en savoir plus sur les aurores boréales et la région de Tromsø, n’hésitez pas à fouiner sur les liens de cet article et/ou à surfer directement sur les liens officiels : Visit Tromsø et Visit Norway.
Article précédemment paru sur le site de la Team Givrés