Nuits d’aurore(s) au Nunavik

Nuits d’aurores au Nunavik

Imaginez un territoire au nord du Québec, grand, blanc et vaste. Imaginez que ce territoire est la terre d’accueil ancestrale des Inuits. Imaginez un parc naturel appelé Kuururjuaq, traversé par la rivière Koroc qui, gelée, constitue la voie migratoire historique des Inuits depuis toujours. Imaginez que je suis parti, pendant trois jours, dans ce parc naturel, pour l’explorer et découvrir la culture locale.

Le parc de Kuururjuaq  et la rivière Koroc
Une carte du Nunavik

Imaginez toujours les nuits, là-bas, dans un décor sans pollution lumineuse, sans immeubles, avec un ciel d’une pureté sans fin. Que pensez-vous qu’il se soit passé ? La réponse est simple : la même chose qu’à Tromsø, deux nouvelles nuits d’aurores !

Une aurore boréale au Nunavik, dans le parc national de Kuururjuaq.

Après mon abstinence aurorale de 5 années, je dois dire que j’ai été gâté, l’espace de ces deux voyages, par la profusion des cadeaux célestes. Ma tête est remplie par les souvenirs et je me pince encore pour être sur d’avoir vécu un tel spectacle.

Le premier camp dans le parc national de Kuururjuaq.

La première nuit fut plus consacrée à rester, évasivement, dehors et à contempler les aurores danser dans le ciel du Canada. Un petit peu timides, un petit peu joueuses, elles ont pris un malin plaisir à montrer le bout de leur nez quand je n’avais pas l’appareil photo avec moi. Cependant, est-ce vraiment un mal que de ne pas shooter tout ce qui bouge ?

Une aurore boréale da.ns le ciel du Nunavik, au parc national de Kuururjuaq

La seconde nuit, passée dans un lieu beaucoup plus moderne que les tentes du premier camp, a offert un panorama beaucoup plus dégagé ainsi qu’une activité beaucoup plus remuante. J’ai passé quelques belles heures à alterner entrée(s) et sortie(s) pour profiter autant du spectacle extérieur que de la chaleur intérieure.

Une aurore boréale au Nunavik.

De longs serpentins de lumière dans le ciel, des petits chaperons rouge sur les photos et le plaisir de revivre, par procuration, ces sublimes soirées comme seul le Grand Nord peut en offrir.

Une aurore boréale au Nunavik.

Ce soir-là, l’aurore se fit ruban, serpent, route. Longue et s’étirant à perte de vue, elle semblait indiquer un chemin à suivre, à arpenter, à découvrir. Ni début ni fin !

Une aurore boréale au Nunavik.

Des fois, le cadrage se fait bancal. Plus passionné par le ciel que par l’appareil, je découvre en rentrant les petites surprises d’un trépied voulant, lui aussi, regarder là-haut !

Une aurore bancale !

Dans un sens… Puis dans l’autre !

Une aurore boréale au Nunavik

Un dernier cliché pour la route avant de rentrer et de rêver. D’ailleurs, cela aurait pu être une nuit d’horreur… mais ce fut une nuit d’aurore(s) !

Une aurore boréale dans le parc national de Kuururjuaq

Retrouvez les informations à propos des Parcs Nationaux du Nunavik sur le site officiel en attendant la suite des articles. Consulter la carte du parc [PDF] pour en savoir plus sur les camps.

En mars 2015, je suis parti pendant deux semaines au Canada, dans le cadre d’un partenariat entre le collectif de la #TeamGivrés et Tourisme Autochtone Québec. Cette article est le premier de la série « Ullukkut Nunavik » . Notez bien que ce partenariat n’impacte aucunement ma ligne éditoriale et que mon contenu reste libre, dans le ton et dans la forme.