Flemmus Ultimus

On a gagné, on a gagné !

Qui aurait pu prédire la réaction d’orgueil de nos biens aimés coqs, élevés en plein air et au pur grain, face à ces perfides bouffeurs de gelée de la perfide Albion ?

Surement pas nous, dépités et craintifs que nous étions après le désastre tongien déjà narré en ces lieux auparavant.

Toujours est-il que la victoire fut belle, d’autant plus que les hordes tricolores avaient déserté la ville et que nous n’étions plus du coup qu’une poignée de fidèles réfugiés dans le coin du Pub, entourés par des centaines de Cool Iguanes british, aussi prompts à charrier qu’à s’envoyer des verres tout le match durant.

Le film de la soirée est relativement inracontable, vu que je suis passé par tous les états possibles, de la fierté à la joie en passant par la peur, l’euphorie, l’étonnement, le doute et un gros, gros soulagement au coup de sifflet final, me disant in petto « que le XV ne savait pas de quel merdier ils nous avaient sortis ! » en nous empêchant d’être moqués par tous les anglophones présents.

Si nous étions encore la cible d’amicales moqueries de la part des Kiwis suite au premier tour, nous avons vu notre côte d’amour remonter à toute vitesse et les fans présents nous félicitent dans tous les sens, allant même jusqu’à nous offrir (de temps en temps !) des verres.

En dehors de ce match, le visionnage des autres quarts de finale fut bien sympathique vu que ceux sont maintenant 3 écrans géants qui ont été installés en ville, que Courtenay Place a été fermé à la circulation tout le week-end et que la nuit de samedi à dimanche ne fut qu’une immense orgie de débauche internationale, rythmée par les tubes des 90’s et les danses des supporters (légèrement) alcoolisés, tout ça dans un esprit de concorde et d’amour que j’ai rarement vu en-dehors d’ici.

D’ailleurs je crois même que c’est le seul pays – excepté l’Irlande – où les cops t’orientent vers les Nights Clubs avant un grand sourire. Je pense que ces mecs connaissent mieux la nightlife locale que les habitants eux-mêmes…

Sinon de mon côté (oui, c’est égotique mais c’est pas grave), départ de Wellington programmé fin octobre pour le North Canterbury, à destination d’une ferme où je vais « bosser » (Help X) quelques heures par jour contre logement et bouffe.

Au programme des réjouissances: 3000 moutons, des vaches, des cochons, des chevaux, de la tonte, de la traite, du bucheronnage et surement tout plein d’autres choses géniales.

As usual: to be followed !