Mon Islande en dix photos

Quelques jours après mon retour du pays des Vikings, et maintenant que la fatigue accumulée s’est (en partie) évaporée, je reprends l’écriture et la parution. Au contraire de mon premier voyage où j’avais détaillé les étapes, je vous propose, tout au long des deux semaines à venir, une série alternative et détachée, tournant autour de mon ressenti, du plaisir, des hébergements… Rien de forcément lié, rien de forcément objectif, rien de forcément ultra informatif mais du vécu, de l’expérimenté, du ressenti.. qui commence aujourd’hui avec ces dix photos, instantanés d’une seconde, d’un moment spécial, d’une aventure. Bonne lecture et bon visionnage !

Mon Islande en dix photos

Panneau à Pingvellir

Symptomatique d’une certaine (nouvelle) tendance du tourisme islandais, l’apparition de ce panneau dans le sanctuaire du parc national de Þingvellir m’a particulièrement marqué. J’évoquais, dans un billet précédent, le sentiment étrange que m’a inspiré ce retour en Islande. Or, se rendre compte de l’obligation de formaliser l’interdiction de jeter des pièces – dans un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, est un signe évident d’une certaine évolution des moeurs… Cependant, les islandais ne sont pas uniquement tournés vers les étrangers: ils s’incluent d’eux-même dans l’interdiction !

Hveradalir
A chaque fois, c’est le même plaisir: redécouvrir un monde d’ocre, de fumée et de sources d’eau chaude bouillonnante. La zone géothermique de Hveradalir, planquée au centre de l’ile, pas loin de Kerlingjagfol, est un paradis (certes) boueux et pentu mais qui offre des ressources insoupçonnées de bonheur visuel.

Jökulsárlón

Au sud de l’ile, la lagune glaciaire de Jökulsárlón est un arrêt obligé. Au milieu de nulle part, c’est un monde de glace, sorti de l’on ne sait où. C’est également un monde bipolaire, départagé par un simple pont entre ladite lagune et la mer toute proche. Si vous recherchez la tranquillité et le sable noir, foncez vers le rivage inoccupé. Si vous ne cherchez qu’à vous ébahir, restez près des blocs de glace !

Hveravellir

Au milieu du milieu de nulle part, loin de tout et de tous, se trouve l’oasis de Hveravellir. Oasis est un mot bien particulier dans le sens où cet endroit évoque plus l’enfer que le paradis: fumerolles, eau bouillonnante, pistes poussiéreuses et repaires de bandits. Pour autant, c’est aussi le seul camping du coin, une piscine naturelle et un (tout petit) café où se restaurent les passagers et conducteurs déshydratés…

Les canards de Myvatn

Le lac de Myvatn est des hauts lieux du tourisme islandais. Grand, pas si fréquenté, entouré par XX² ressources naturelles d’exception, c’est un endroit magnifique ou camper et s’arrêter quelques nuits. Si l’on passe outre le fait de se faire agresser par des nuées de moucheron avides de Co2, le campeur patient (et pénitent) saura accueillir convenablement les quelques familles de palmipèdes passant dans le coin. Sans les nourrir ni les agresser (espace naturel protégé oblige), il observera la Nature à l’œuvre, paillante et canetante, le tout sous l’œil vigilant de Dame Cane !

Smajfall

Décrite par le Routard comme “La porte des Enfers”, la zone géothermique de Smajfall est une curiosité (à plusieurs titres). C’est tout d’abord un endroit de contraste absolu entre le lac proche de Myvatn (d’un côté l’eau et la vie, de l’autre, le sulfure et… rien d’autre). C’est ensuite un désert monumental s’étendant à perte de vue: plat, aride, désolé. C’est enfin un carnage à atteindre pour les piétons (AUCUN chemin direct) et un bonheur pour les bus. Petit paradoxe: les touristes semblent rebutés par l’ascension de la butte… qui offre pourtant la plus belle vue possible sur les lieux !

Un truc en Foss

Que serait l’Islande sans ses chutes d’eaux ? Partout, le long des routes et aux flancs des montagnes, l’eau ne cesse de trouver son chemin. De Skogafoss en passant par Dellfoss, Sigufoss ou TrucMuchFoss, chacune d’entre elles offrent une image différente, tantôt apocalyptique, majestueuse ou calme. Prendre le temps d’admirer, de figer, d’immortaliser: un véritable régal pour le photographe !

Les baleines de Reykjavik

En 2007, au Québec, j’étais revenu ébahi d’une sortie en zodiac sur le Saint Laurent. en 2014, au large de Reykjavik, j’ai revu des cétacés. Gros, affamés et starisés à en crever la bouche ouverte, ils génèrent une source de revenus indispensable pour l’économie locale. Preuve cependant que tout le monde en profite, les mouettes aussi sont de la partie et se servent leur part à la table du banquet. Si vous désirez faire, également, une sortie, allez voir Elding: ils sont compétents et ne font pas les charognards sur le dos des cétacés.

Seljalandsfoss

Non loin de la (très) fameuse Skogafoss se trouve une autre cascade un tantinet différente: Seljalandsfoss.Haute de 65 mètres, elle est toute aussi verticale et humide que ses consœurs mais possède un atout chic et choc: un sentier permet de passer derrière elle et de se retrouver ainsi de l’autre côté du rideau et de contempler l’autre versant d’un monde méconnu. Le sentier trottine gaiement, mouille et arrose, fait le régal des petits (comme des grands !) et prend dix minutes sur les mains.

cheval_1_1

Au risque de passer pour un hérético-anarchique, je n’arrive pas à comprendre que la région de Skaftafell continue à attirer autant les gens, touristes comme locaux. On y trouve certes un glacier aussi grand que la Corse (12 000 kms²), le Vatnajökull, des opportunités de randonnées sympathiques mais, honnêtement, à part faire de la marche sur (ledit) glacier, le coin n’est ni spécialement extraordinaire ni spécialement charmeur. Du coup, j’y suis passé un peu frustré, un peu fatigué, un peu dépité et beaucoup ronchon. Mon seul copain (ou presque) fut ce poney, posant gentiment devant le panorama vide et plat s’offrant à ma vue…

Et voila pour les dix photos. Je vous donne rendez-vous dans le courant de la semaine pour un nouvel article, plus pratique, consacré aux campings de l’Islande: le prix, les lieux, les avantages, pour savoir d’avance où vous arrêter sur votre chemin !