Bloqué à Queenstown la suceuse de fric, j’attends que le ciel daigne s’éclaircir pour pouvoir m’échapper un peu des pompes à monnaie que sont tous ces magasins, commerces et business à touristes, promettant de vous offrir des merveilles inégalées dans le monde entier.
Ce n’est pas que la ville n’est pas jolie, bien au contraire. Elle dispose d’un certain charme, encastrée au pied d’un lac et entourée de bien belles montagnes ne demandant qu’à être gravies à la première éclaircie.
Par contre, j’ai un poil plus de mal avec les hordes de car et de bus envahissant régulièrement le lieu, dégueulant des flots de portefeuilles sur pattes, caméra autour du cou et parlant tellement de langues que je me surprends à essayer de voir Babel au loin.
Idem avec aussi avec tous ces jeunes germanophiles (sans distinction aucune) venus ici apparemment simplement pour se coller la plus belle race possible, se baladant nu la nuit et coursant les palmipèdes dans un but probablement sodomites.
Queenstown, tant vantée de par toute la Nouvelle Zélande, est comme une pièce de monnaie et se découvre à pile ou face.
D’un côté, tout invite à la nature, à la découverte et au repos de l’âme. De l’autre, voir des jets-boats ou des steamers remplis ras la gueule et envahissant mon espace pictural privé dès que j’aspire à tenter la moindre photo à caractère artistique.
Bref, ce n’est pas encore aujourd’hui et ici que je vais poser mes sacs et aspirer à la détente et au repos (que je ne recherche absolument pas de par ailleurs…), tout ce fut le cas dans les riantes bourgades de Dunedin ou d’Invercargil.
Faisant fi de tout ça, je repars dès demain couper du bois et réparer des clôtures du côté d’Athol, à une heure au sud d’ici-même pour ce qui sera mon 8ème HelpX so far avant d’aller jeter un oeil à Milford Soud/Te Anau et de commencer tout doucement ma remontée vers le Nord et de réfléchir à la suite à donner à ce WHV néozélandais qui entame son sixième mois !