Texte inachevé et écrit pendant un Paris-Caen monstrueusement chiant.
C’est un sas entre deux univers, un espace temps où se confrontent des vies parallèles, nullement vouées à se croiser.
Se rendre dans une gare, c’est déjà voyager et en profiter pour savourer les petites plaisirs de ce monde interlope: contempler les flux incessants des personnes en transit, jalouser le couple qui se retrouve, sourire devant la candeur naïve de la jeune provinciale montée à la Capitale et perdue sur le quai.
C’est aussi s’abîmer dans la contemplation du tableau des départs, avec toutes ces destinations s’affichant impudiquement, lascivement et vantant tout en sous-entendus leurs charmes aux voyeurs que sont les passants.
Il y a également cette voix, sortant d’on ne sait où, annonçant – justement ! – la vie à suivre: celle où il faut aller ou dont il faut s’écarter.
Qu’est-elle au juste cette voix ?
Qu’a-t’elle donc fait pour devoir, ad vitam quasi eternam, déverser ses flots volubiles d’informations pas si erronées dans des oreilles souvent inattentives, inscrivant dans notre inconscient des ritournelles que l’on ressortira automatiquement au premier tututututut venu ?
Serait-elle en fait une réincarnation de ces sirènes d’Antan, tentant et appâtant les innocents passing-by ?
To be follouède !