Un panorama au Parc national des Hautes Gorges

Le Québec en famille

Le Québec en famille, c’est un projet qui a longtemps été mis sous cloche, sous vide, évoqué entre parenthèses, après plusieurs tentatives avortées. Il y a eu un première essai, avec ces billets achetés suite à une erreur de prix mais finalement annulés. Puis, un second, où tout était correct, jusqu’à ce qu’une petite et légère pandémie vienne faire grincer les rouages. Alors, lorsque j’ai craqué une troisième fois, en mars 2022, c’était sans vraiment y croire, sans oser espérer. Il y allait forcément y avoir un éléphant dans le pâté, une anguille dans la roche, un pingouin dans le désert. Vous savez, la fameuse loi des séries, le jamais deux sans trois.

Mais en fait, non.

Aucune annulation.
Aucune nouvelle pandémie.
Quasiment aucun aléas de dernière minute.

Mais bon, je savais qu’un truc n’allait pas tourner rond. C’était prévu, anticipé et presque mathématique : juste quelques changements de plan concernant notre hébergement montréalais, survenus la veille du départ, ont simplement bouleversé le planning soigneusement monté depuis des semaines. Il a fallu se remettre de la chute et se débrouiller pour retomber sur nos pattes, avec l’aide de notre Mumu favorite, adulée et vénérée.

Bref, finalement, dans l’après-midi du 21 octobre 2022, nous sommes finalement montés, à quatre, dans l’avion en direction de Montréal. Nous savions où nous allons dormir, nous savions ce que nous allions faire le premier jour.

Et pour le reste ?
Advienne que pourra !

Le Québec en famille : un carnet de route

21/10/22
Revoir Montréal

2007, 2009, 2010, 2015 : cela fait sept ans que je n’ai pas foutu un pied à Montréal. La dernière fois, c’était en revenant du Nunavik, un voyage totalement fou. Je n’étais pas encore père, c’était l’hiver et j’avais organisé – à l’arrache – une extension de mon séjour, histoire de. C’est peut-être de cette fois-là que date mon indifférence présumée envers la ville. Les longues marches dans le froid, une impression de grisaille. L’envie d’être plutôt à Québec la belle.

Pourtant, pas à un paradoxe près, j’avais prévu, dans la V1 de notre programme, presque une semaine entière à passer ici. Histoire de, comme ça. En fait, vu que le logement où nous devions habiter s’est évaporé, nous ne restons que deux jours avant de nous barrer vers l’Estrie et les Cantons. Juste le temps de nous acclimater au décalage horaire (très vite fait) et de choper la Mumumobile(©). Qu’est-ce qu’on va y faire, dans les Cantons ? Aucune idée mais une copine propose de nous héberger : on fonce !

(…)

Ca y est, l’avion décolle. J’observe, à la dérobée, Pitchoune : elle arbore un sourire immense. Elle irradie vraiment de bonheur, de retrouver ces sensations oubliées. Elle est heureuse et ça se voit. A côté de moi, Fils est déjà plongé dans l’exploration de la tablette media : des films, des dessins animés, des chansons. Le temps va passer vite !

(…)

Les crissements des roues sur le tarmac. La foule qui se presse, se congestionne. Les masques sur les visages. L’arrivée à la douane. Les questions rituelles. Le sac à dos récupéré. La foule pour récupérer un taxi. Les harangues du gestionnaire qui sentent bon la bienvenue. Le sourire de la famille qui découvre un nouvel univers. Un trajet dans la nuit montréalaise. L’arrivée à notre logement de deux nuits. Un tour rapide de quartier pour revenir avec une poignée de bagels et quelques cookies.

(…)
Coucou Montréal, c’est nous !

A propos de l’assurance voyage

Il y a quelque chose que j’ai répété je ne sais combien de fois, sur lequel j’ai insisté à chacun des salons où je suis intervenu à propos du PVT au Canada (en particulier) et des voyages en Amérique du Nord (en particulier) : l’importance d’avoir une assurance voyage très complète.

Lorsqu’on connait le prix des soins de santé en Amérique du Nord, on comprend très vite pourquoi une telle assurance est nécessaire : on parle ici de plusieurs dizaines de milliers de dollars à avancer (et les exemples sont hélas nombreux pour illustrer cela). Alors, personnellement, pour ce voyage, j’ai choisi de faire confiance à la même assurance voyage que celle utilisée lors de mes deux PVT au Canada et en Nouvelle-Zélande : ACS.

L’offre à laquelle j’ai souscrit pour couvrir ma famille est la version Globe Traveller, qui correspond exactement à ce que je cherchais. C’est un choix fait en toute connaissance de cause, en gardant en tête mes échanges précédents et en ayant apprécié la réactivité et l’efficacité de mes interlocuteurs au cours des années.

ACS, c’est testé, validé et recommandé !

22/10/22
Montréal, 41 ans et une poutine

4 heures du mat : “Papaaaaa, je suis réveillé”.

Ah, bordel, les joies de la parentalité en voyage, ça m’avait manqué ! La tête dans un col’tard plus profond que la fosse des Mariannes, je branche le radar automatique et je descend les escaliers de la MumuMaison(©) en essayant de ne pas me casser la tronche. Fils trône au milieu d’un tas de jouets indistinct et la seule chose que je repère est un canapé parfait pour m’échouer comme un lamantin dépressif.

On fait le point, on inspire, on respire. Il est bien trop tôt pour faire quoique ce soit et la première boulangerie n’ouvre pas avant 7 heures. Ce qui me fait donc beaucoup trop longtemps à trainer avant de pouvoir envisager le moindre déplacement. Du coup, on improvise et on regarde passer le temps, en le saluant au passage.

(…)

“Je vais chercher le petit-déjeuner, à tout de suite”. La porte claque derrière moi et je retrouve Montréal, de jour. A gauche, un écureuil me salue. A droite, un écureuil me salue. Partout dans la rue encore ensommeillée, des écureuils, encore des écureuils. Je souris, je marche doucement, j’ouvre grands les yeux : c’est mon anniversaire, j’ai 41 ans et je suis à Montréal.

(…)

“Alors, on va passer par ici et faire un petit tour au Mont Royal, histoire de débuter en douceur”. Et c’est ainsi que nous sommes partis explorer la ville en famille : une longue et automnale randonnée, sous le feuillage aux milles et une couleurs de la forêt, via des escaliers qui ne semblent jamais finir, pour aboutir à la vue à ne pas rater. Ensuite, on est descendus saluer des écureuils dans un jardin avant d’enchaîner sur une longue, très longue marche de retour. Via des jardins, des jardins et encore des jardins où il est de bon ton, bien sur de s’arrêter (et de saluer les camions de pompier qui font clignoter les lumières pour les enfants curieux).

(…)

Je voulais une poutine pour mes 41 ans et j’ai eu une poutine pour mes 41 ans. Quel plus beau cadeau ?

Une bonne adresse en passant

Si vous voulez, vous aussi, célébrer votre anniversaire en mangeant une délicieuse poutine, je recommande fortement mon adresse montréalaise adorée : Poutineville. Ils ont une variante à base de patates écrasées absolument merveilleuse. En plus, il y en a plus d’un à Montréal : autant en profiter !


23/10/22
Vers les Cantons

Mission de la journée : trouver un siège auto pour la voiture que nous récupérons en fin d’après-midi. Nos plans étant essentiellement conçus pour ne pas être respectés, notre séjour montréalais se finit quatre jours plus tôt que prévu. Mais aucun souci vu que nous avons une capacité à rebondir qui fait pâlir le premier trampoline venu. Du coup, au programme de ce J2 : direction le Canadian Tire du coin puis le Marché Jean Talon, dont je garde des souvenirs gourmands. Ce sera aussi l’occasion de montrer la Petite Italie à la famille.

(…)

OK pour le siège auto. Et une petite voiture ? Oui, si tu veux, tu peux avoir une petite voiture. Oui, ce sera ton souvenir du Québec, d’accord. Et toi, Pitchoune ? Rien ne t’intéresse. Pas grave.

(…)

Oh, des écureuils. Plein d’écureuils partout. Oui, Montréal est la ville des écureuils et ça fait s’arrêter les familles françaises en goguette qui se prennent à rêver de vivre ici. Ou là. Voire même de par ici.

(…)

Brochettes, shawarma, hot-dog : le compte est aussi international que bon. Le marché Jean Talon est toujours le même bordel olfactif et visuel que dans mes souvenirs même si ma famille ne pense qu’à une seule chose : manger.

(…)

La voiture est récupérée, les bagages chargés, les consignes bien notées. Nous prenons la route, direction l’Est, direction les Cantons et direction Windsor, où K. a proposé de nous accueillir pour la durée que nous voulons. C’est donc parti, les vacances prennent une tournure roadtrip qui sent bon l’aventure, l’inattendu et le goudron qui défile sous les pneus. Ca faisait longtemps, très longtemps, que je n’ai pas roadtripé au Québec d’ailleurs. La dernière fois, c’était en 2009 et j’ai l’impression de retrouver un pote perdu de vue. Je pousse donc des hululements de joie dans le char, sous le regard légèrement suspicieux de ma famille.

(…)

Alors, K. m’a dit qu’ils faisaient des travaux à la dynamite dans sa rue mais qu’il n’y pas de soucis pour se garer. Ce que nous faisons sans coup férir, grâce à la virtuosité sans pareil de #DeT. Et nous retrouvons K., que je n’ai pas vu depuis trop longtemps. Elle est venue vivre son rêve québécois ici, à Windsor, petite bourgade choupinette des Cantons et notre point de chute pour quelques jours.

(…)

Bonne nuit, à demain !

Conduire au Québec

Même si le principe général est le même là-bas qu’ici, il existe cependant quelques petites spécificités locales qui valent le coup d’être signalées. Parmi toutes icelles :

– La possibilité de tourner au feu rouge à droite (sauf si le contraire est indiqué et à l’exception très notable de l’île de Montréal).

– La priorité aux carrefours à quatre voies sans panneau est donnée au premier arrivé. D’où les nombreux contacts visuels en ces moments.

– Dans les grandes lignes droites où poussent les feux tricolores comme des champignons, l’imminence d’un changement de couleur est signalée par un panneau clignotant, en amont dudit feu. Pratique pour éviter les freinages en catastrophe.

– Ne doublez jamais un bus scolaire à l’arrêt. Mais genre, jamais. Et s’il est en face de vous, en train de déposer des enfants : arrêtez-vous à bonne distance.

Pour le reste, le permis français est autorisé (pendant six mois) et l’assurance pour la voiture très, très, très recommandée (voire même obligatoire en fait).

Le document de référence de la SAAQ (en PDF) se trouve de par ici.

24/10/22
Sherbrooke et un marais

Parce que l’improvisation est le degré ultime de l’organisation, nous décidons d’aller à Sherbrooke. Il fait un peu moche, un peu froid, un peu humide. C’est un peu perturbant après les journées ensoleillées de Montréal mais bon, on ne va pas se plaindre. Après un passage à l’OT (où nous récupérons beaucoup, beaucoup d’informations), nous entamons un tour des murales de la ville avant de décréter qu’en fait, non, ça ne va pas le faire. C’est sympa de marcher mais marcher sous la pluie, non. Alors, direction la Pizzeria et ses parts démesurées, qui font saliver d’envie notre ado affamée. On se pose, on se repose, on échafaude, on réfléchit. Puis on se met d’accord : il a l’air sympa, ce petit Marais situé là-bas. Et puis, le temps a l’air de se dégager. On y va ? On y va !

(…)

Le Marais Réal D. Carbonneau de Sherbrooke, c’est beau, c’est calme, c’est une balade sur des pontons, au-dessus d’un marais. Ca n’a l’air de rien comme ça mais avec le soleil revenu, la veste tombée et un fiston qui court partout tout content : c’est le pied, le panard, le bonheur. C’est la nature québécoise accessible en un tour de roue et je commence doucement à voir des étoiles s’allumer dans certains yeux.

(…)

Alors K., tu nous conseilles quoi ? Magog ? Le parc national du Mont Orford ? OK. On va te faire confiance !

Que faire à Sherbrooke en famille ?

Plusieurs chouettes balades en famille, notamment le tour des murales, qui est un classique du coin (assez ludique quand réalisé avec le livret adéquat). Et, bien sur, la superbe balade du Marais Réal-D. Carbonneau et ses deux kilomètres de détente. Notez d’autre part qu’il est possible de se garer gratuitement trois heures devant l’office de tourisme.

25/10/22
Le Mont Orford, Magog et un autre marais

Notre premier Parc National québécois ! J’en ai tellement chanté les mérites à la famille qu’il fallait bien que nous y allions au moins une fois. Et, du coup, c’est celui du Mont Orford qui a le redoutable honneur de nous accueillir en premier. Honneur qui nous rappelle qu’il faut payer pour accéder aux parcs. Les dents grincent mais c’est une dépense budgétée. On ne sait pas trop où aller donc nous visons une petite randonnée simple, qui s’en va dans la forêt vers un lac où se reflètent les arbres, avec des montagnes derrière. C’est idyllique mais trop simple. Je sens une légère frustration de ne pas en faire plus, de ne pas voir de caribous, d’orignaux (ou autres) venir nous saluer. Au moins, il y a des écureuils. On retourne vers le parking en se disant qu’il ferait bon manger. Or, étant hors-saison, il n’y a rien à bouffer dans le parc. Il faut donc prendre le char et s’en aller vers la civilisation. #DeT dégotte un supermarché pas loin qui semble proposer de la bouffe bien saine, bien healthy comme il faut. Mais trop chère. Du coup : direction Magog où j’ai noté l’adresse d’un petit truc qui semble avoir les meilleures poutines du coin !

(…)

On n’est pas bien là ?

Posés chez Paul, dans une ambiance de dinner des 70’s. Du sourire, des locaux et un accueil génial. La famille est conquise et je kiffe ma seconde poutine du voyage. Avec le soleil toujours présent, on prolonge notre passage magogois. La virée au restaurant se transforme en une délicieuse promenade urbaine jusqu’au jardin recommandée par K. La ville est belle, propre, très québécoise et touristique. Rien ne dépasse, tout est clean. Très photogénique, très agréable. Et les jeux pour enfants sont la promesse d’une heure de tranquillité, heure qui s’achève en saluant les écureuils du coin, avant d’enquiller vers un second marais repéré depuis belle lurette.

(…)

Le Marais de la Rivière aux Cerises, c’est un régal autant qu’une ligne droite. Il relie un point à un autre au lieu d’être une boucle. Il est parsemé de bancs et de cadres très instagrammables où faire de chouettes portrait. Il est calme, beau, reposant, détendant et absolument idéal pour achever une journée somme toute pas si mal (comme on dit à Amiens).

(…)

K., tu connais les Pokemon ? Je rigole franchement en regardant Fils expliquer sa passion du moment à notre bretonne d’hôtesse, d’une patience inégalée. Nous, pendant ce temps, faisons à manger et préparons notre journée du lendemain : la routine du soir.

A propos de la SEPAQ, de Magog et de son Marais

Les parcs nationaux au Québec sont une institution, gérée par la SEPAQ (et sepaq’ompliqué à comprendre, ça veut dire la Société des Etablissements de Plein Air du Québec). On trouve absolument tout ce qu’il y a à savoir sur le site internet : les parcs, les tarifs et les liens vers les différents parcs naturels du Québec.

Si vous prévoyez un séjour dans l’un de ces parcs nationaux, deux choses importantes : du budget et de l’anticipation. Il est essentiel de réserver bien, bien en avance (surtout pour l’été). L’accès aux Parcs étant payant, vous devrez débourser dollars à l’entrée ou investir sur une carte annuelle ($83 pour tous les parcs, $46 pour un seul). Attention, Parcs Canada et la SEPAQ sont deux entités différentes et la carte de l’un ne permet pas l’entrée dans l’autre. Dernier détail : c’est gratuit pour les enfants (de moins de 17 ans). Il est virtuellement possible de tout faire dans les parcs nationaux du Québec, de la chasse à la farniente, des grosses randonnées à la sortie en canoé. Tout, est au final, lié à une seule chose : la saison !

En ce qui concerne le Parc National du Mont Orford, ce fut une aimable mise en bouche que nous avons probablement sous-exploré. Le sentier de l’Etang-fer-de-lance est une balade tout à fait charmante.

Que faire à Magog en famille ?

Déjà, manger une poutine Chez Paul. C’est petit, charmant, souriant et délicieux. Ensuite, n’hésitez à faire une petite séance de magasinage, les commerces sont charmants (et bien achalandés). Le spot à ne pas rater : le parc de la Pointe Merry, avec ses très chouettes jeux. Vous trouverez quelques infos sur le site des Cantons de l’Est.
Et puis, il y a la géniale balade du Marais de la Rivière aux Cerises (où l’accès est gratuit mais le parking payant).

26/10/22
Le parc de la Gorge de Coaticook et des glaces

Ce matin, direction le sud des Cantons et un parc qui promet bien des surprises : le Parc de la Gorge de Coaticook. Jusqu’à présent assez urbain, notre voyage prend une tournure paysagère assez surprenante, au fur et à mesure de notre approche du Vermont. Des fermes, des champs, des citrouilles et des grosses voitures immatriculées Oncle Sam. Je souris in petto, ravi de cette sensation de revivre mon incroyable trip de 2009, aux côtés de Georginou. Dans la voiture, c’est calme. Nous n’avons qu’une soixantaine de bornes à faire et nous avons – chose rare – prévu le pique-nique. Le temps est un poil maussade : on ne va pas lui en tenir rigueur !

(…)

Ah ben, y a pas grand monde, un mercredi matin d’octobre, dans le parc. Nous sommes même les seuls, en fait. Je paie mon écot et nous entrons dans ce qui est un parc privé aménagé et entretenu (et non pas un parc national, la différence est subtile mais, dans les deux cas, il faut payer l’entrée). La charmante dame de l’accueil nous briefe sur le parcours, nous indique où passer et nous partons donc explorer ce petit morceau de nature qui présente une bien singulière particularité : abriter le plus long pont suspendu d’Amérique du Nord, un beau bestiau de 169 mètres de long, enjambant un vide de 50 mètres. On le passe après moult égoclichés avant de continuer notre solitaire promenade.

(…)

Un pique-nique dans un abri, des écureuils et des caméras planqués dans les arbres : on a bien rigolé.

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Bon, on fait quoi maintenant ? Aller manger une glace ? K. nous a dit que c’était la meilleure du pays.

(…)

Posés sur des chaises-balançoires, quatre glaces dans nos mains, en face de la laiterie de Coaticook, un verdict s’impose : elles sont en effet délicieuses. Et pas cher. Et y a une micro-brasserie en face : un traquenard délicieux d’où il semble bien difficile de sortir !

(…)

Dernier soir à Windsor, où nous n’aurons rien fait d’autre que de discuter avec K., enrichir le supermarché local et sursauter quand la dynamite explose. On reste un peu longtemps à échanger. Et à remercier aussi, pour cette hospitalité venue de nulle part mais tellement appréciée. Juste le temps de vérifier que les bagages sont bien faits pis on s’en va dormir parce que demain, on déménage !

Le parc de la Gorge de Coaticook (et la laiterie homonyme)
Un des fleurons touristiques des Cantons de l’Est, qui vaut bien le détour, très agréable pour passer une journée en plein air, dans un lieu très encadré et sécurisé (et où il est impossible de se perdre). Beaucoup d’options tarifaires différentes en fonction des activités, de la saison. Retenez simplement que l’accès est payant ! Nous avons raté (de peu) la balade lumineuse nocturne Foresta Lumina qui a l’air très sympa.

L’autre chose à faire absolument en passant à Coaticook est d’aller manger une glace à la laiterie. Elles sont délicieuses, pas chères et valent vraiment, vraiment le détour ! Ils vendent également du très bon cheddar. Et il y a une microbrasserie juste en face.

27/10/22
Saint-Gabriel de Brandon, Annabelle et un lac

Elle me l’avait dit, un soir de sortie parisienne, entre deux bières : si nous voulions venir chez elle, nous serons les bienvenus. Et donc, de facto, nous voilà. 150 bornes à tracer entre Windsor et Saint-Gabriel-de-Brandon, avec un programme conçu par Annabelle (alias Matante, parmi bien d’autres choses) et mon cheddar de la laiterie dans les bagages. On ne se fait aucun détour sur la route, on traverse vite fait Trois-Rivières pour simplement nous arrêter manger à Louiseville (où je commande ma troisième poutine du séjour).

Les retrouvailles avec Annabelle sont chaleureuses et locales : elle est la première “vraie” québécoise à nous accueillir. Elle nous montre sa maison, son bout de plage et sa ville, sise en bordure du magnifique lac Maskinongé. Elle nous raconte aussi l’histoire de ce petit bout de terre à travers le temps. Et son parcours. Et son légendaire pâté chinois, dont j’ai tant entendu parler et que je dévore à pleines dents !

On tente vainement de dégoter une quelconque aurore de passage avant de se mettre au lit entre deux gouttes d’eau (vites épongées) : demain sera un autre jour.

Où manger une bonne poutine à Louiseville ?

Testé et validé : Chez Nicô et Filles. Burgers et autres hot-dogs assez sympas de par ailleurs. Accueil charmant et souriant.

28/10/22
Un vignoble et des chutes

Qu’est-ce que c’est agréable, de ne pas avoir à préparer et de laisser porter ! Annabelle a prévu un chouette programme pour notre séjour. Elle se veut guide, chauffeur, promotrice de territoire et initiatrice aux subtilités de la culture québécoise. On échange, on discute, on rigole et on compare nos deux pays, avec une objectivité absolue (ou presque).

Et donc, ce matin-là, on s’en va au vignoble. Enfin pas que puisqu’il y a aussi une impressionnante collection de machines agricoles qui font le bonheur des amateurs de belles mécaniques. On enchaine sur une délicate dégustation avant de repartir vers chez Annabelle pour le repas (il reste du pâté chinois).

Puis, l’après-midi, elle nous offre quelque chose d’unique : un visite dans l’un de ses coins favoris, l’un de ceux qu’il faut connaitre pour pouvoir y aller. C’est là-bas, tout au bout de la route, après être passé par ici et là, en prenant soin de ne pas rater l’embranchement. Et voilà : c’est le Parc Régional des Chutes du Calvaire et c’est merveilleux. Des chutes qui chutent, un chemin qui suit lesdits chutes chutantes et des plateformes pour observer le tout. C’est cela aussi, le Québec en famille que nous sommes venus chercher : des coins cachés, étonnants, fascinants, qui débordent de beauté et donnent envie de ne plus partir !

Du vin et de l’eau, autour dans les Lanaudière
Pour découvrir le chouette patrimoine vinicole de Saint-Gabriel-de-Brandon, poussez donc les portes du Vignoble Saint-Gabriel : dégustations, restauration et vente de produits du coin (réouverture à partir du 1er mai).

Pour vous offrir une très belle balade sous le signe des chutes, foncez au Parc régional des Chutes du Calvaire. Il est bien planqué (véhicule obligatoire pour y aller) et le téléphone n’y passe pas. En plus, ils y pratiquent le LNT : Leave no trace. Autrement dit, ne prenez rien (sauf des photos et le temps) et ne laissez rien derrière vous (sauf des empreintes de pas).

Enfin, si vous ne connaissez pas Annabelle, allez donc découvrir son blogue !

29/10/22
La Maison Louis Cyr et une Abbaye

Saviez-vous que l’homme le plus fort du Québec avait habité dans le coin de chez Annabelle ? A Saint-Jean-de-Matha, très exactement. C’est ce que nous ne savions pas et que nous avons découvert la matinée de ce troisième jour. Deux charmantes guides nous ont tout raconté sur ce colosse hors du commun et son lien avec la région. Pas toujours évident à suivre mais passionnant, surtout avec les casques VR et la composition de ses menus quotidiens (où la seule absence notable était la poutine, hélas).

Puis s’en vient le midi et une pause dans un restaurant du coin où se passe quelque chose d’incroyable, d’extraordinaire, de merveilleux, de fabuleux : Pitchoune commande une Poutine (pour accompagner la mienne, la N°4). J’entends raisonner les trompettes célestes et je vois un rayon de lumière divine venir se poser au-dessus de sa tête. Bon, elle n’a pas réussi à la finir (je me suis sacrifié) mais quand même !

L’après-midi, Annabelle nous propose de randonner un peu, en passant prendre café et gâteaux dans une abbaye du coin. La petite randonnée se transforme en immense balade chouettement vallonée, avec un panorama dantesque, une discussion sur les chiens, un mariage, un porc-épic (voire même épique) et des jeux de mots à n’en plus finir. On sent qu’elle aime sa région et qu’elle veut la partager : c’est un plaisir !

La soirée se termine par un passage dans un très chouette bar local, avec jeux de sociétés, magazines, bières locales et l’envie de prolonger la soirée bien au-delà du raisonnable.

A propos de Louis Cyr et d’une chouette abbaye

La maison natale de Louis Cyr se visite le week-end (sauf entre la Fête Nationale et la Fête du Travail où elle est ouverte du mercredi au dimanche). Tarif famille (deux adultes et deux enfants) à $27. Gratuit en-dessous de six ans. Deux facettes (la maison natale et le musée proprement dit) très intéressantes.

Le magasin de l’Abbaye Val Notre-Dame propose beaucoup de produits locaux (et épiscopaux) dont des spécialités très gourmandes. Beaucoup de chouettes circuits de randonnée juste derrière. Si vous avez le temps, montez jusqu’au sommet et allez profiter de la vue depuis la terrasse de l’Auberge de la Montagne Coupée : démentielle.

30/10/22
Une randonnée effrayante

Demain, c’est Halloween. Alors, pour nous mettre dans l’ambiance, on commence par bruncher en famille (littéralement, le restaurant était rempli de membres de la famille d’Annabelle) tout en rigolant franchement devant les facétieuses décorations de circonstances. Fils galope partout avec sa copine du jour et tape dans tous les bonbons qu’il trouve : ça promet !

L’après-midi, activité classique du coin : la randonnée. Ce qui est moins classique cependant, c’est la décoration qui entoure le chemin : des trucs à faire frissonner, à effrayer, à terroriser. Bref, c’est une randonnée Halloween. Et, durant ladite randonnée, une belle frayeur avec l’échappée belle de Fils qui décide d’aller vivre sa vie en solitaire sur le chemin, sans prévenir. Sérieuse montée de stress et interception du luron un poil plus tard, suivie d’une sérieuse remontée de bretelles : son pantalon ne risque pas de tomber de tout l’hiver !

RAS sur le soir, organisation de la suite de notre programme.

Où bruncher à Saint-Gabriel de Brandon ?

Testée, validée et recommandée : la Cache du Lac. C’est bon, pas si dispendieux et l’accueil est (encore une fois) charmant.

En passant : les pourboires au Québec

Ce n’est pas compliqué : 15% du total est à rajouter de façon plus ou moins forfaitaire, à fluctuer en fonction de la qualité du service (et ce n’est pas de la politesse que de le donner, c’est un vrai enjeu économique).

Pour une chouette randonnée en famille

Foncez au Parc régional de la Chute-à-Bull : des sentiers, des cascades, de beaux panoramas et une thématique Halloween géniale (quand c’est la saison). L’accès est payant et l’on peut réserver des cabines où dormir. Notez que le Parc fait partie de la MRC Matawinie (MRC pour Municipalité régionale de comté) et, d’après Mumu, les MRC sont un bon plan où fouiner pour trouver de chouettes randonnées et autre cabines à louer en-dehors de la SEPAQ.

Où boire une bière de microbrasserie dans le coin ?

Ne tournez pas en rond et foncez chez Trécarré : c’est frais, bon et super agréable. Et si vous voulez en savoir plus sur le phénomène des microbrasseries québécoises, allez voir du côté de l’AMBQ et de sa carte interactive.

31/10/22
Revoir Québec et fêter Halloween

Ca y est, c’est le grand jour, celui noté sur le calendrier depuis que j’ai acheté les billets d’avion : nous sommes le 31 octobre et ce soir, c’est Halloween. Nous avions entraperçu, à New York, l’ampleur de ce que peut être cette fête. Je l’ai faite, vaguement, en Irlande, il y a longtemps. Mais en famille et en Amérique du Nord : jamais. Grâce à Annabelle, nous avons un déguisement pour Titi, tout en diablotin. Il va juste falloir en trouver un pour Pitchoune. Et faire la route jusqu’à Québec, que j’ai hâte de retrouver tellement j’aime cette ville. On salue Annabelle : c’était vraiment chouette et on trace notre route. J’arrive à convaincre #DeT de quitter l’autoroute pour aller rouler un peu en bord de Saint-Laurent, où nous finissons par casser la croûte sur le pouce.

Pis voilà Québec, où nous avons loué une chambre pour une nuit. On gare le char, on dépose vite fait les sacs pis on se casse marcher. Pour la seule fois de tout notre séjour, nous avons un semblant de planning à respecter, avec un début d’Halloween prévu pour 18 heures. On marche par les sites historiques, sans prêter vraiment attention. On arrive au Château Frontenac, en travaux. Le temps passe et je ne ressens rien, cette fois-ci. Peut-être que la magie est tombée, peut-être qu’elle ne fonctionne qu’en hiver ? En tout cas, il ne faut pas trainer et nous n’avons plus qu’une heure pour trouver un déguisement pour Pitchoune. Nous dégotons finalement une sorte de supermarché lowcost où nous tombons sur tout ce dont nous avons besoin. Une séance d’habillage expresse dans un café voisin et voilà : nous sommes prêts pour répondre au téléphone à Ween.

(…)

“Quoi ? Encore des bonbons ? Mais le sac est rempli, on n’a plus de place !” Cela fait deux heures que nous marchons dans les rues de Québec (merci le plan collaboratif !) et la récolte semble infinie. Maison après maison, les enfants sont accueillis avec le sourire par les chaleureux.ses participant.e.s. Pas de souci pour identifier iceux : il suffit de regarder là où c’est allumé, là où c’est décoré. Et ça parait sans fin. Nous écumons les rues, ruelles et quartiers, passant de coins surfréquentés à des lieux déserts. Mais, toujours, il y a quelque chose quelque part. Et l’aboutissement de cette folle épopée se trouve juste derrière chez nous : trois rues parallèles, une horde d’enfants déguisés, des files d’attente, des stands et des décorations. Nous atteignons le paroxysme de l’excitation, de l’incrédulité et de la joie enfantine pure et simple. C’est tellement génial que j’ai du mal à suivre mes deux lascars en goguette ininterrompue.

Soirée de bonheur et de souvenirs éternels… et trois kilos de bonbons en plus dans le sac !

Halloween : un mini guide (pas) pratique

Si nous avons eu autant de plaisir à célébrer et “faire” Halloween à Québec, c’est principalement grâce à deux choses : les (bons) conseils de Mel (alias Si on jasait) et la géniale carte collaborative créée par les familles participantes à l’évènement (qui est caduque et donc que je ne poste pas ici).

Pour le reste, ne sonnez pas partout : faites-le seulement là où la maison est décorée et les lumières allumées, (de préférence dans des quartiers résidentiels). Les festivités commencent (plus ou moins) vers 18 heures et peuvent durer jusque tard (ou épuisement des bonbons.

Et pour tout ce qui concerne le tourisme à Québec, direction le site officiel de la ville.

1/11/22
Le Musée de la Civilisation et direction le Charlevoix

Celui-là, il était hors de question de le rater : le Musée de la Civilisation de Québec est simplement exceptionnel (et dans mon Top 5 des meilleures musées du Monde, aux côtés notamment du Te Papa de Wellington et de celui d’Edimbourg, c’est dire). Au programme des réjouissances de ce premier jour de novembre et second jour à Québec : une exposition sur l’Egypte antique, une sur le caca, une sur les cultures autochtones, accompagnées d’une sorte d’escape-game et d’un site dédié aux enfants. On y a passé plus de quatre heures et c’était, en un mot comme cent, génial. Mais genre, vraiment.

Déjà, au Temps des Pharaons, y a des pièces de folie. Mais alors, Ô Merde, bordel que j’ai kiffé ! Y a un prout-o-mètre, un sondage sur les cacas des gens, les WCs du monde entier et une histoire de la merde à travers les âges. Je ne vous parle même pas des bornes Caca Man. Et puis, très intéressant de découvrir la mise en place de C’est notre histoire, qui m’a semblé assez honnête et juste. Ensuite, l’installation jeunesse Ma Maison, avec ses passages secrets, est géniale (entre deux groupes scolaires). Puis, le truc pas prévu mais oufissime : Observer (l’expo qui déroute). C’est pas vraiment possible de décrire ça mais si vous pouvez le faire, foncez !

Bref, on a aimé (puissance beaucoup) le Musée de la Civilisation, avant de reprendre la voiture (garée au cher parking adjacent) et de partir vers la dernière partie de notre voyage en famille au Québec : le Charlevoix ! Cependant, avant d’y arriver, il faut rouler : 140 bornes à combler avec une petite surprise pour la fin de trajet, l’envie pressante de Fils de vider une partie bien précise de son anatomie. Envie qui a coïncidé exactement avec notre départ de l’autoroute, que je jugeais bien trop ennuyeuse.

Pour faire court : on a fini par trouver des toilettes 5* avec aire de jeux, vue sur le Saint-Laurent et tutti quanti (et sans aucun accident à signaler), avant d’arriver dans notre beau chalet et de nous préparer à deux journées placées sous le signe des Parcs Nationaux !

Faisons simple : toutes les informations sur le Musée de la Civilisation sont sur le site internet. Le billet complet famille (incluant toutes les expositions ) est à 51$ (et ça les vaut largement). Vous pouvez aussi l’acheter en version individuelle de par ici.


2/11/22
Une journée au Parc national des Hautes-Gorges

On ne va pas se mentir : concernant les Parcs Nationaux, nous avions encore faim. Je porte pleinement la responsabilité de cet appétit, ayant vanté encore et encore la beauté de cette nature québécoise, protégée et majestueuse, à toute la famille. Alors, pour notre passage dans le Charlevoix, on va taper fort en commençant par celui qui nous a été beaucoup conseillé, le Parc national des Hautes-Gorges.

Ce coup-ci, on a été prévoyants : pique-nique dans la voiture et vêtements chauds (parce qu’il fait beau mais ça souffle fort). Comme d’hab’, personne ou presque dans le coin. On rentre, on paie notre somme habituel (via le site internet et le cellulaire) et on avance aussi profondément que faire se peut, aussi loin que possible. Deux petites randonnées mignonnes pour commencer la journée : le Belvédère et le Pied des Sommets. On se fait une orgie de vues démentielles, on se régale tout en saluant, au loin, le tracé mythique du coin, l’Acropole des Draveurs (fermé à ce moment de l’année mais qu’un couple en tongues m’annonce vouloir faire le jour même).

Puis, une fois le repas pris, on s’interroge, on se questionne, on réfléchit. Quelle randonnée faire ? On décide finalement de se lancer le long du Riverain, en poussant jusqu’au point de vue situé environ à mi-chemin. C’aurait été parfait sauf que nous partons un peu tard, que nous allons lentement et que la famille a plus envie de prendre son temps que de cavaler. Mais moi, je veux mes points de vue, mon panorama. Alors, on se fait un deal, après une heure de marche : #DeT et les enfants font demi-tour en direction de la voiture tandis que je continue, charge à moi de ne pas traîner et d’arriver avant 17h30 au parking, là-bas.

Challenge accepted.

Seul sur mon sentier, j’ai accéléré, j’ai tracé et j’ai vu ce que je voulais voir. Puis j’ai tracé encore plus, en mode solitaire absolu, en jetant de temps en temps un coup d’œil derrière moi. Le timing était juste mais je l’ai fait. Je me suis fait “ma” randonnée en un temps express, bouffant les six ou sept bornes de l’itinéraire à toute berzingue mais avec le sourire et le plaisir d’un moment de solitude bienvenu, d’une parenthèse de JE au milieu de plein de NOUS.

Et c’était bien !

Que faire au Parc national des Hautes-Gorges en famille ?

Si, comme nous, vous y allez en automne, tout est fermé (pour faire simple) et vous n’avez donc plus qu’une seule option : randonner ! Le site internet présente absolument toutes les options possibles, en toutes saisons. Notez (encore une fois) qu’il est possible d’aller en voiture jusqu’au centre de services Le Draveur (toilettes et wifi) d’où partent quelques petites randonnées sympathiques. C’est également la fin de la route (la suite ne pouvant se faire qu’en canoé). Je recommande chaudement les points de vue depuis la randonnée des Riverains, juste magnifiques.


3/11/22
Le parc national des Grands Jardins

Le départ approche de plus en plus et nous voulons continuer à savourer, à profiter. Alors, après avoir fait nos sacs et nos adieux à notre chalet (ceci est un zeugma), direction le Parc national des Grands Jardins, pour une randonnée un peu verticale mais qui promet un panorama sans pareil : la Chouenne.

Pas grand chose à dire des deux premiers tiers du parcours : ça monte doucement. Par contre, bordel, le dernier passage avant le sommet, ouch, il fait mal aux jambes. J’ai vu les sourires s’effacer un peu, les visages grimacer et une petite lueur de colère briller dans certains regards. Cependant, une fois le venteux plateau final atteint : 100% bonheur et béatitude (en faisant attention de ne pas s’envoler quand même).

C’est la seule randonnée que nous avons faite là-bas et, en fait, la dernière de notre séjour québécois. Toujours sous le soleil et sans vraiment de gens autour de nous. Etions-nous les seuls touristes français venus au Québec en famille à cette période de l’année. Avons-nous eu une très bonne étoile pour nous protéger de toutes les intempéries habituelles de cette période de l’année ?

En tout cas, nous avons simplement pris la route, dit au revoir au Charlevoix et à sa Biosphère UNESCO pour entamer le chemin du retour vers Montréal, avec une escale en route, vers Portneuf, pour ne pas faire les 400 bornes d’une traite (et permettre à #DeT, seule conductrice du séjour, de souffler un peu).

Au menu de ce trajet : une traversé homérique de Québec à l’heure des bouchons, une chambre d’hôtes toute bleue, un restaurant fermé et un repas avec une nouvelle poutine (en version caruso).

Que faire en famille au Parc national des Grands-Jardins ?

Exactement la même chose que dans le précédent : randonner ! Et, encore une fois, toutes les informations pratiques sont sur le site internet du Parc.

Où manger une poutine caruso à Portneuf ?

Oui, c’est une question pointue et voici la réponse : au Resto Gare.

4/11/22
Retrouvailles montréalaises

Rouler, s’arrêter dans un parc de jeux avec des dinosaures. Rouler encore. Jeter un regard sur les chutes de Montmorency et hausser les épaules. S’arrêter au Mac Do pour bouffer, prendre une Mac Poutine (oui, oui) et aller au Tim Horton’s acheter des cookies et des bites. Reprendre la route. S’arrêter pour se dégourdir les jambes. Repartir.

La routine singulière d’un dernier jour en voiture.

Et voilà, nous sommes de retour à Montréal après notre roadtrip. C’est la fin de journée et c’est (presque) le cœur serré que nous rendons la Mumumobile(©) à ses légitimes propriétaires. Cette fois-ci, nous squattons chez Maud, une copine que je connais depuis douze ans mais que je n’ai vu que deux fois “pour de vrai”. C’est chouette de la revoir !

Ce soir-là, nous ne faisons rien d’autre que de glandouiller, boire un coup et manger des croque-monsieur : une certaine vision du bonheur.

Attends : une Mac Poutine ?

Oui. Et le pire, c’est qu’elle n’est pas si mauvaise.


5/11/22
Faire les touristes à Montréal

Plus qu’une journée à passer et nous avons le plaisir d’avoir Maud à nos côtés pour cette dernière “vraie” et complète journée à Montréal. Qu’allons-nous donc faire ? Et bien les touristes, pardi !

Elle nous embarque prendre le métro et on trace vers le vieux port. On fait du magasinage, on achète des canards en plastique de collection et on bouffe un hamburger en passant. Pas de plans, pas d’itinéraire, simplement une journée calme avec un parc et ses jeux ici, une grande roue là. On se raconte nos vies, on compare nos parcours, on échafaude des hypothèses mal construites qui se cassent la gueule dans un grand éclat de rire.

Franchement, qu’on étaient bien à Montréal, toujours au soleil, à faire les touristes en majuscule. Rien à voir, rien à faire. Juste se laisser porter par les envies, le vent, jusqu’à atterrir chez un ami commun, qui nous accueille les bras ouverts. Venus pour simplement saluer, on se retrouve attablés avec bières et pizzas, tandis que les enfants d’ici jouent avec les enfants de là-bas.

Quiétude, douceur, calme et volupté.

Où manger un bon burger vers le Vieux Port de Montréal ?
A Uniburger. Je ne dis pas que ce sont les meilleurs mais, en tout cas, ils ont drôlement bien fait le boulot (14$ en menu).

Où occuper les enfants après avoir mangé un burger vers le Vieux Port ?
A la grande aire de jeux qui se trouve pas loin de la tyrolienne. Et pensez à passer aux toilettes sur le chemin !

6/11/22
Notre dernier jour à Montréal

Ca y est, la date fatidique est arrivée.

Fini le Québec, fini Montréal, fini le Canada. Enfin, il reste encore une poignée d’heures à occuper. Maud s’en va de son côté et nous, on va manger une poutine avec une copine, Lauraki. Je me lâche et prends la plus délurée du menu, un drôle de truc plein de sauce mais finalement très comestible.

Sur le chemin du retour, on s’arrête à un petit marché de Noël. Dernières emplettes, derniers dollars dépensés. Personnellement, je repars avec trois boîtes de mes cookies favoris dans le sac, en plus des trois kilos de bonbons d’Halloween. Heureusement que nous avons de la place.

(…)

Le taxi pour l’aéroport klaxonne. Il est arrivé.
Au revoir Maud, merci et à bientôt !

(…)

Le reste, ce sont des instantanés : le trident de Fils qui fait sourire la douane de l’aéroport, un coussin-chat perdu puis retrouvé, un passage au(x) duty-free pour un dernier craquage, un égocliché familial avec un caribou de la RMCP et voilà, on décolle.

Au revoir Montréal, au revoir le Québec (et à bientôt).

7/11/22
Rentrer à la maison

Regarder deux fois Top Gun dans l’avion. Négocier (et obtenir) un rab’ de plateau-repas pour remplir les derniers coins encore vides de l’estomac. Observer Titi fredonner toutes les découvertes musicales des vacances. Surveiller l’avancée du vol en temps réel. Arriver en France. Atterrir. Passer la douane, récupérer les bagages, appeler la navette qui va nous amener au parking où est stationnée la voiture. Se sortir du dédale des alentours de CDG. Faire une pause café sur le chemin. Se retourner sur la descendance endormie. Soupirer. Sourire. Ouvrir la porte de chez soi. Retrouver sa maison

Se garer à Roissy Charles-de-Gaulle
Pour la première fois de mon histoire de voyageur, je me suis retrouvé confronté à une intéressante question : où laisser la voiture pendant notre séjour au Canada ? Pour des raisons X, Y et Z (essentiellement dues à des contraintes de temps, de déplacement et autres), nous devions aller à Roissy en voiture. Or, le coût du parking sur place étant un tantinet exorbitant, il a donc fallu que je trouve une solution alternative. Et c’est là qu’est arrivé Park Care !

Kesaco, Park Care ? C’est un comparateur de parking d’aéroport super pratique, qui permet de trouver la solution la plus adaptée, avec beaucoup d’options et de choix possibles. On cherche, on trouve, on sélectionne et on réserve : le tour est dans le sac. Du coup, après l’étude des résultats fournis par Park Care, nous avons jeté notre dévolu sur Class Park Roissy : efficace, super pratique et pas cher (à 100€ les deux semaines, avec navette aller et retour).

Le Québec en famille (depuis le téléphone)

Les mots de la fin

Tirer un bilan d’un voyage, c’est toujours compliqué. Comment mesurer la réussite ? Sur quels critères ? Et puis, d’abord, c’est quoi un voyage réussi ? Cependant, quelques éléments me permettent de dire que ce fut inoubliable, exceptionnel et inachevé.

Inoubliable parce que c’est un projet après lequel nous avons couru pendant longtemps avant de le voir enfin prendre forme. Parce que ça été notre seconde fois en Amérique du Nord tous les quatre (après New York en 2018) mais la première au Canada. Inoubliable aussi pour les rencontres et retrouvailles humaines qui ont jalonnées toutes ces journées : Mumu, K., Annabelle, Maud et les autres. C’est aussi grâce à elles (et eux) que nous avons pu autant profiter (alors, encore une fois : merci, merci, merci !).

Exceptionnel parce que nous avons eu parfois l’impression d’être seuls. On m’avait dit que c’était la pire saison, que tout serait fermé, que ce n’était vraiment pas une bonne idée. Or, nous avons eu du beau temps, des parcs nationaux rien qu’à nous, du temps offert et des activités plus mémorables les unes que les autres (avec Halloween en tête de liste, très probablement). Il ne faut pas non plus oublier la beauté des paysages et le bonheur de “mes” retrouvailles avec ce Québec qui n’appartient qu’à moi, auquel je suis attaché.

Inachevé car il y a encore tellement de choses à voir au Québec – et plus généralement au Canada – que nous allons devoir repartir. Ce qui veut dire prévoir, anticiper, budgéter, envisager. Je ne sais pas si cela sera demain, le second épisode du Québec en famille mais, ce dont je suis certain, c’est qu’une suite s’écrira nécessairement, autour d’enfants grandis et de nombreuses poutines !

En parlant de poutine(s)…

Voyage réalisé entre 21 octobre et le 6 novembre 2023. Les encadrés Assurance Voyage et Se garer à Roissy font suite à des partenariats : cela ne change en aucun cas mon avis. Se trouvent aussi dans l’article quelques liens affiliés : si vous cliquez dessus, je peux gagner un peu d’argent et ça ne vous coûtera pas plus cher. Et si vous avez aimé cet article, vous pouvez également me payer une bière (virtuelle) !

  1. J’ai lu en diagonale ici et là et je ressens bien la volonté de la transmission familiale : partager un pan de ta vie sur place et de la culture canadienne. C’est vraiment beau, un chouette message.
    En espérant que vous remettiez cela en Nouvelle-Zélande :p
    A bientôt par ici

    1. Merci Manu.

      Maintenant, tu reviens et tu lis chacun des 7592 mots de l’article, y a interrogation tout à l’heure ! Blague à part, tu as bien saisi ce que j’avais en tête derrière ce voyage (qui va en appeler d’autres mais, la Nouvelle-Zélande, c’est une autre paire de manches !).

      A très vite ici ou là,

  2. On sent que tu l’as kiffé ton voyage. Tu m’as bien fait rêver, m’éloignant parfois de ton article pour replonger dans mes propres souvenirs. Le Québec a été notre 1er voyage avec enfant ! Un roadtrip de Montréal à Percé. Il y a fêté ses 4 ans.Depuis, on y est retourné plusieurs fois. Et ton article nous a donné de nouvelles pistes.

  3. Quel talent ! Texte magnifique, superbes photos. Wow, que dire… poésie, découvertes, bons conseils … J’ai adoré . Continues à nous donner envie de voyager. Bravo! Bises, Anne

    1. Chère Anne,

      Merci beaucoup pour ce retour si gentil ! Je ne divulgâche rien mais il se pourrait que le même genre d’article à propos d’une certaine île, un peu plus tard dans l’année !

      A très bientôt,
      Cédric

  4. Merci Cedric pour ce bel article qui aura accompagné ma longue matinée d’attente. Ça m’a rappelé mon passage au Québec, toute première étape de mon tour du monde. Je me souviens du musée des civilisations, quand j’y étais passée il y avait une expo de collection privée sur les samouraïs. J’aurais pu y rester là journée. Je te jalouse cependant pour avoir cette expo sur l’Égypte.
    En tous cas ça donne envie de faire tous ces parcs. Un truc debo’us sur ma wishlist de voyages, je ne te dis pas merci.
    Ps:à quand tu veux dans les Hautes-Alpes.

  5. Que de souvenirs. Mon fils ainé y a appris à marcher à l’âge de 9 mois. Il a maintenant presque 42 ans.
    Notre rêve commun, y retourner, lui pour découvrir et moi pour me souvenir et manger une poutine, une vraie.
    Un jour peut-être et j’espère. Merci pour ce beau voyage virtuel.

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