Instantanés de Tampere

Carnets de Finlande Vol.2 : Tampere

Au jour le jour, au gré des inspirations, des souvenirs, des anecdotes, des traces : les Carnets de Finlande ne sont pas un guide pratique. Ni vraiment un article. Ni vraiment un témoignage. Juste quelques mots pour raconter. Créer un pont entre vous et moi. Et me souveniren quatre étapes, épisodes, moments. Qui continuent avec Tampereseconde étape de mon séjour.

Tampere, je t’ai tant aimé !

21/9/23
Bonjour Tampere !

Sac devant, sac derrière et billet bien au chaud sur le téléphone : je laisse Helsinki dans le retro en direction de Tampere, à une grosse heure de train. J’ai bien balisé le programme pour ce nouveau passage urbain et je sais, au jour le jour, ce que je vais faire : visiter des musées et aller au sauna. Deux fois.

Tampere

L’hôtel est en face de la gare, je n’ai qu’une rue à traverser pour aller déposer mes sacs à la réception avant de partir à l’aventure dans les artères de la ville. Je dois avoir de la chance, il fait bon. Presque beau : cela doit venir du fait que la météo est assez tempérée, ici. En tout cas, l’organisation de la cité est facile à saisir : une immense rue qui part de la gare et va tout droit. Au milieu, des lignes de tram et bus. Et de larges trottoirs aménagés autant pour les piétons que pour les vélos. Avec des feux et des passages protégés. Un truc à faire claquer du cœur un élu amiénois !

Je n’ai rien de prévu à part un rendez-vous en fin de journée. J’en profite donc pour ne visiter aucun musée et simplement me promener, pour tenter de saisir l’air de cette ville que je semble déjà aimer. Adorer. Parce que je n’arrive pas à savoir pourquoi mais il y a quelque chose ici. Dans le sourire des gens. Dans les magasins, les adresse. Une sorte de folie douce, d’énergie. C’est revigorant et entrainant. Et génial à ressentir. Et c’est dans un bar où il est possible de jouer à la Super Nintendo en buvant une bière que se termine cette première journée, avec une pensée émue pour le burger du marché couvert et la géniale discussion avec le patron du restaurant de ce soir.

22/9/23
Prendre de la hauteur

Faire le touriste, c’est bien beau mais j’ai un guide à mettre à jour et des musées à visiter. Plein de musées. Une collection entière de musées, disséminés ici et là, dans le cadre d’une ancienne usine. Je note qu’il y a celui du hockey, de la poste, des trams, des jouets, de la lutte ouvrière (et d’autres encore) : un vrai régal à venir, dont je me lèche les babines d’avance (car oui, j’adore visiter tous les musées que je croise) et une matinée absolument merveilleuse, où j’ai autant tué des dragons que squatter une vieille borne de snowboard. Journée musée mais aussi journée insolite : c’est ainsi, qu’entre deux visites, je me retrouve à me promener sur le toit d’une usine. La routine d’un auteur de guide en enquête !

Une fois mon escapade en altitude achevée (et l’adresse du petit café en terrasse bien notée), je repars vers le Market Hall de la vieille, tester le saumon recommandé par mon gars sûr, WB. Je profite ensuite d’être dans un coin de la ville où je n’étais pas encore allé pour me promener pour aller visiter un autre musée, consacré à Lénine (et aux soviets en général, lieutenant, maréchaux…), avant de repartir finir la tournée des musées entamée le matin (et tenter de battre mon highscore sur la borne de snowboard).

Le soir, repas, bière locale et nuit de boulot : parce que c’est bien beau de visiter des musées et de noter des adresses mais il faut assurer le taf derrière (qui ne se fait pas tout seul).

23/9/23
Tampere, c’est chaud

Au sommaire des choses improbables dans ma vie : faire un grand huit en Finlande. Et pourtant, il a bien fallu que je la testasse, cette attraction (et il n’y a de subjectif ici que la conjugaison). Tout comme celle où on monte et descend beaucoup, beaucoup trop vite le long d’un poteau beaucoup, beaucoup trop haut (mais d’où la vue est magnifique, en fait). Je suis passé outre le grand neuf et le grand dix, beaucoup trop tortueux pour moi mais, cependant, je n’ai pas raté la visite du musée d’art contemporain situé à côté du parc (oui, on trouve des musées d’art contemporain partout en Finlande. Je n’ai pas raté non plus le repas en haut de la tour, point de vue magique et tournant.

Cela est bien beau mais moi, les parcs d’attractions, fussent ils finlandais et à Tampere, ce n’est pas ma tasse de saké. Alors une fois l’après-midi venu et mon avis objectif obtenu, j’ai tracé vers le parc là-bas. Et vers ce musée un peu bizarre où j’ai tout appris sur le mariage en Finlande au fil des années. Et où je me suis même déguisé en marié de la Belle Epoque. à grands coups de chapeaux démesurés, sous le regard amusé du Mamy Club local, en goguette dans le coin.

Et puis, surtout, le soir, j’ai plongé à deux pieds dans le lac et la tradition (ceci est un zeugma) avec ma première séance de sauna depuis… la dernière. En 201X quelque chose. Ben, vous savez quoi ? C’est chaud, humide et transpirant. Et les gosses endurent des températures qu’on ne trouve qu’à la surface du soleil. Mais en deux heures, ça donne l’impression d’avoir été refait à neuf et ça ne donne qu’une envie : faire une longue et douce nuit (ce que je n’ai pas fait, vous vous doutez bien) !

24/9/23
Au pays des Moumines

Nouvelle journée et nouvelle aventure, très attendue : celle de la visite du musée des Moumines, ces drôles de trolls aux facies d’hippopotames qui ont été créés par Tove Jansson. On les trouve absolument partout dans le pays, ce sont des stars internationales (et une source de revenus infinie pour les détenteurs de la licence). Je pars donc me balader en Terra Incognita, de l’autre côté de la gare ferroroutière. La visite en soi est agréable et change des musées d’art contemporain (dont je commence à faire une très légère overdose à vrai dire).

J’enchaine ensuite sur une reco’ de ma commu’ : aller tester les beignets de la tour, là-bas (et vérifier si ce sont vraiment les meilleurs de Finlande), mission dont je m’acquitte avec joie avant d’aller visiter un musée (d’art contemporain) puis de me balader longuement en direction de mon activité de fin de journée : un second sauna ! Plus intimiste que celui de la vieille (qui était merveilleux, au bord de lac), j’y subis un second ravalement cutané sans oser, cette fois-ci, aller me tremper dans la piscine adjacente. Je m’offre une longue balade déjà teintée d’une certaine nostalgie avant de retourner visiter un musée bosser dans ma chambre d’hôtel !

25/9/23
Au revoir Tampere

Dernière matinée dans la ville. En bouclant mon sac dans ma chambre, je découvre la présence d’un ouvre-bouteille accroché au mur dans la salle de bains : le voyage est source de mystères insondables. En attendant d’arriver à les résoudre, je m’offre une dernière matinée de balade, sans aucune visite de prévue. Je me contente de marcher, d’observer et de repasser ici et là, dans des coins que j’ai adoré. Je sais qu’il faudra tout à l’heure prendre le train vers Turku et que ce sont mes derniers moments ici alors je ne cherche pas à trouver LA perle cachée. Simplement, je m’imprègne et je dis au revoir à Tampere (et merci pour tout) !

[Bonus photographique]
Tampere à la main levée

Je l’ai dit pour Helsinki et je le redis ici : peu de « vraies » photos mais beaucoup de clichés avec le téléphone. Au gré des pas et des balades, parce que c’est facile, rapide et instantanés. Alors, voici le second versant de ce carnet, Tampere à la volée, à la main levée !

Tampere au tel’ : le Street Art

Tampere au tel’ : les musées

Tampere au tel’ : les Moumines

Tampere au tel’ : le reste !

Le mot de la fin

Bordel, Tampere, ça été un coup de cœur. Un vrai, comme seule la découverte d’une nouvelle ville en voyage peut l’offrir. Cette ambiance, cette vitalité, cette offre culturelle riche et variée, ce cadre en bord de lacs et ces aménagements urbains pour les piétons et les vélos. Et la bouffe, les saunas. Et le reste : encore une ville où il faudra revenir (mais en famille ce coup-ci).


Petit point légal : toutes les photos sont soumises au droit d’auteur. N’hésitez pas à me contacter si vous pensez en avoir usage, voulez en acheter un tirage (ou autre). Et si vous aimez mon travail ici et là, vous pouvez même me payer une bière 2.0.