Aviva, je te veux si tu veux de moi...

D’un Leprechaun à deux brasseries: here is Dublin

Pour ce neuvième épisode des Chroniques Irlandaises, c’est une nouvelle fois à Dublin que je vous emmène avec, pour ce jour, une tournée culturelle des plus sympathique et bien remplie, vu le culturophage que j’ai été pendant mes deux jours là-bas.

Histoire de faire les choses pour le mieux, je divise cet article en trois parties distinctes: les musées, les brasseries… et les stades .

Bonne lecture et bon voyage en ma compagnie au cœur de la culture irlandaise !

Dublin

One bridge too far
One bridge too far

La tournée « Culture is Confiture »

N’ayant que peu de temps à passer dans cette délicieuse capitale, j’ai fait le boulimique, tentant d’enquiller le maximum de musées possibles dans le laps de temps le plus court (oui c’est moche, je sais).

Mes pas m’ont tout d’abord mené à ce qui est présenté un peu partout comme un Must Do, Must See, Must Go: le Books of Kells, conservé dans le sublime cadre de l’Old Library de Trinity College

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Icelui est un très beau bouquin tout ce qu’il y a de plus religieux, bien foutu et chargé d’une superbe et longue Histoire, racontée dans la très bonne exposition qui l’accompagne (didactique, éclairée, instructive) et que l’on traverse avant de pouvoir accéder au Saint Graal.

Seul petit souci: on ne voit, de ce Saint Râle, que 4 pages, ce qui est un tantinet léger après la mise en appétit précédente (l’expo, pour ceux qui sont déjà largués), surtout avec des énergumènes gens entassés autour des vitrines présentoirs, en mode « prenez un ticket et attendez votre tour ».

Si l’on passe outre ce petit détail, on se rabattra avec grand plaisir sur la visite de l’hallucinante bibliothèque adjacente, pleine de beaux trucs (la plus vielle lyre irlandaise…), d’immenses rayonnages et d’échelles démesurées.

Oui c'est moche comme photo, je sais.
Oui c’est moche comme photo, je sais.

Après cette première visite, j’ai décidé de découvrir un autre aspect de la culture irish en allant pointer mon nez du côté du National Leprechaun Museum, bien décidé à découvrir en profondeur ces petits êtres cordonniers vivant dans des chaudrons planqués au pied d’un arc en ciel.

Las !

L’aventure et la découverte profonde ont été plutôt décevantes, dans le sens où le musée et ses pièces ne tiennent, justement, que dans une seule pièce.

Le reste de la visite se situe quelque part entre un espèce de parcours à la « mords moi le noeud ovicébon » dans des trucs géants et des tuyaux biscornus, entrecoupé par des séances de contes et légendes récités avec amour et tendresse par la délicate et délicieuse guide locale.

A décharge, si vous êtes une famille anglophone, je suis sur que les enfants adoreront. A décharge également, le fait que je dusse traduire l’intégralité des dires d’anglais en italien pour le couple de perdreaux d’amoureux italiens en HoneyMoon a peut-être vicié quelque peu mon appréciation du lieu…

Troisième escale culturelle prévue en théorie: le GAA Museum.

Las (derechef !)

Croke Park

Croke Park accueillant un match ce jour-là, je n’ai pas, malgré mes pleurs, cris et mon Media Pass, pu poser le moindre orteil dans cette enceinte mythique je me régalais de découvrir et j’en ai donc été réduit à prendre des photos, désespéré.

Un pub adjacent
Un pub adjacent

C’est sur cette déception que s’est achevée ma tournée dite « culturelle », laissant donc la place à la tournée « Glouglou » !

La tournée « Je déguste donc je suis »

Qui dit Irlande dit boisson,
Qui dit boisson irlandaise dit Bière ET Whisky,
Qui dit Whisky et bière dit Brasserie,
Qui dit Brasserie dit visite(s) !

C’est fort de cet adage que je me suis attaqué aux deux monstres sacrés de la capitale: Guinness Storehouse et Old Jameson Distellery

GlouGlou V1
GlouGlou V1

Autant vous le dire de suite: l’une a été vraiment bien, l’autre m’a tué. L’une a duré longtemps, l’autre une poignée de minutes. L’une m’appris plein de trucs, l’autre non aussi mais pas autant. L’une est pour de la bière, l’autre pas…

Jameson
Jameson

The Winner is … Jameson !

La raison de ce désamour pour l’illustre Black Beer est simple: j’ai fait une connerie monumentale en y allant un samedi, en plein rushhour. Certes, un petit tour de passe-passe m’a évité les deux heures de queue et j’ai pu tracer mon chemin très vite fait entre les différents étages.

Too strong.
Too strong.

Cependant, l’affluence plus que massive couplée à une faim inextinguible et à un désordre relatif m’a fait boucler l’intégralité de la visite – pinte comprise – en vingt minutes chrono’.

Alors certes, c’est peut-être (voire même surement) du gâchis et l’ensemble doit être foutrement intéressant mais pour le coup, c’était juste trop pour moi.

A contrario, mes coupains de Jameson font super bien les choses avec un système de visites guidées en groupe d’environ vingt personnes. Les places sont attribuées selon votre ordre d’arrivée et le battement est d’environ 15 minutes entre deux départs (cela étant signalé sur un gros panneau lumineux).

Sournois comme pas deux, je me suis incrusté dans le premier groupe venu… composé d’hollandais en goguette. On a donc partagé un beau film et une belle visite, ma foi très instructive bien que menée sur un rythme « pas militaire mais presque ».

Le clou du pestacle fut la petite séance de dégustation finale, pendant laquelle j’ai fait le Dindon, goûtant 4 verres différents et sortant de là pas franchement super net épanoui et détendu, emportant même un superbe diplôme de « qualified irish whiskey taster ».

Un dindon, ça fait Glou Glou.
Un dindon, ça fait Glou Glou.

Par contre, oubliez pas un léger et sournois détail: les visites coûtent un bras…

La Tournée « Des Hommes, des vrais »

Pour conclure en beauté ma visite, il était inévitable que j’allâsse à un jet de pierre de mon hôtel 4* (avec réceptionnistes délicieuses, gâteaux disponibles 24/24 et Wifi payant à 15€ les 24 heures) découvrir le splendide Aviva Stadium.

Aviva, je te veux si tu veux de moi...
Aviva, je te veux si tu veux de moi…

Tout beau et tout neuf, de verre vêtu et d’un métro tout à côté, l’Aviva Stadium a remplacé le légendaire Lansdowne Road  en 2007 (après que bon nombre d’équipes de France soit venues y laisser tripes, émotions et espérances au passage).

Ayant trainé la veille du côté de Limerick et ayant visité un autre stade, j’attendais beaucoup de ma découverte de celui-ci, me demandant ce que j’allais voir, quels recoins allaient être accessibles, etc etc.

Las (ter) ?

Aviva with love
Aviva with love

Et bien pas tant que ça en fait !

La visite couvre en effet pas mal de trucs: la salle de presse, les vestiaires, les tribunes, les coursives, le parking et même les douches, dotées de leur panneau réglementaire:

Les sportifs sont de grands enfants.
Les sportifs sont de grands enfants.

J’ai ressenti moins de chaleur, de la part des guides, que lors de mon excursion à Thomond Park. Elles étaient quand même de bon aloi et maitrisaient leur sujet.

Bref, un moment agréable pour tout bon sportif qui se respecte avec, en sus, des photos complètement stupides à prendre mais qui ont réjoui les n’enfants présents…

On perd la tête.
On perd la tête.

C’est fini pour aujourd’hui ! La suite sur Dublin au prochaine épisode !