Visiter Carnac, c’est un cadeau que je devais me faire depuis longtemps. Pourtant, jamais cela s’était fait. Pas le bon endroit, pas le bon moment, pas le bon créneau. Et puis, il y a eu le 24 décembre dernier. Il fallait aller acheter quelque chose qui manquait. Mais qui, en fait ne manquait pas : information dont nous avons pris connaissance alors que nous étions déjà partis. Et comme nous étions déjà partis, cela ne servait à rien de revenir si tôt. Alors, pourquoi donc ne pas s’offrir un magnifique, inattendu et anticipé cadeau de noël : une toute première visite aux alignements de Carnac !
Visiter Carnac (un 24 décembre)
J’ai dans la tête une image. Une pensée. Une représentation un peu onirique de ces fameux alignements. Je m’imagine des pierres dressées et alignées à perte de vue, comme faisant la queue de toute éternité, quelque part avec la mer en toile de fond et des falaises y tombant à pic. Parce que Carnac, pour moi, c’est d’abord cela: une pure construction de mon esprit étayée par une absence totale d’éléments réels. Autrement dit, je ne sais pas du tout à quoi ressemble le site (et cela me va très bien).
Aux alignements du Menec
Je laisse de côté mon amour de l’improvisation pour préparer (un tout petit peu) le terrain. J’apprends ainsi qu’il existe en réalité trois sites différents et qu’il est possible de se garer à côté. Il semble également que l’accès au site – étant donné la saison – se fasse librement. Rien de bien compliqué donc et nous voici donc rendus aux Alignements du Menec, où nous attendent, exclusivement et rien que pour nous, pas moins de 1050 pierres alignées sur 11 files, le tout sur environ 1 kilomètre de long et datant du Néolithique.
Relativement peu de monde se trouve sur le site, ce dimanche 24 décembre et il est aisé de circuler le long de l’alignement. On observe, on regarde, on s’interroge. On jette également un œil amusé aux moutons qui n’ont probablement pas conscience d’être à quatre pattes dans une assiette inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO !
La première chose qui frappe, c’est cette régularité. Ces pierres disséminées au gré d’une géométrie pas du tout farfelue. Onze files comme onze participants à un jeu inconnu, attendant une chose connue d’eux seuls.
Doucement, sans courir après un temps qui ne réclame rien, nous faisons un tour. Puis un autre. Nous échafaudons quelques vagues hypothèses, dans un silence pas mal complice. Nous ne savons pas grand chose, pour une fois, n’avons pas forcément de plus. C’est déjà assez magique d’être ici, d’avoir ce site sous les yeux et à portée de mains. Alors, nous profitons et sourions devant quelques formes étonnantes.
Finalement, aussi discrètement et silencieusement que nous sommes arrivés, nous repartons, laissant derrière nous se reposer les menhirs (et ainsi que la Maison des Mégalithes, hélas close lors de notre passage tardif).
Revenir à Carnac (un 25 décembre)
Visiter (de nouveau) Carnac, un jour après notre premier passage, un 25 décembre ? C’est typiquement le genre de programme qui me fait quitter la (riche) table et sourire béatement. Quoi de mieux que de présenter le site à toute la famille, désormais que « nous » le connaissons, ne serait-ce que de visu ? Et c’est donc ce que nous faisons !
Aux alignements du Kermario
Nouveau jour et donc donc nouvel alignement : c’est vers le Kermario (et sans Luigi) que se dirigent nos voitures. Au programme de cette visite : 980 menhirs sur dix rangées et 1100 mètres (environ) et une petite promenade avec panneaux indicateurs narrant l’histoire de lieux et la mise en place d’une politique de protection.
Subtiles différences avec la veille: nous sommes seuls. Réellement seuls. Aucune autre voiture et aucune autre famille n’a daigné faire le déplacement. Nous voici donc avec le Néolithique pour seul compagnon : une raison en or de profiter du libre accès aux alignements (entre octobre et mars uniquement).
Une fois encore, nous faisons fi de l’histoire (connue, supposée, réelle) des lieux. Les files se suffisent à elles-mêmes, entre deux rires enfantins et regards étonnés. Il n’y a pas toujours besoin de combler les silences quand ceux-ci se font agréables !
Puis soudain, au loin, des voix, d’autres rires, des pas. Un vrombissement de moteur. Une porte qui s’ouvre, des pieds qui tapent le sol. Notre solitude est rompue et notre présence singulière se fait plurielle. Signe qu’il est temps de partir, de laisser derrière nous menhirs et alignements, temps maussade et questions muettes.
A bientôt Carnac.
A bientôt le Morbihan !
Visiter Carnac : quelques informations pratiques
Aller aux alignements de Carnac
Rien de bien compliqué du tout pour accéder aux alignements de Carnac et aux trois sites respectifs du Menec, de Kermario et de Kerlescan. Le chemin est (très) bien fléché en voiture et les parkings facilement accessibles. Faites attention à la circulation piétonne et aux traversées ! Pour celles et ceux qui font partie de la légendaire #TeamSansVoiture, le site de Carnac est accessible en bus depuis la gare d’Auray (ou en Carnavette pendant la haute saison).
L’accès aux alignements est-il payant ?
Sauf erreur de compréhension de ma part, il est gratuit entre octobre et mars et payant entre avril et septembre (car conditionné à une visite guidée). Dans le doute, vérifiez auprès de l’OT de Carnac (d’où je tire ces informations) avant votre visite !
Et que fait-on aux alignements de Carnac ?
On reste sur les sentiers battus, on écoute le guide (le cas échéant), on apprend plein de choses à la Maison des Mégalithes et on profite d’un lieu unique que l’on ne détruit pas. Et on ne monte surtout pas sur les pierres dressées et autres menhirs ! Et pour vous amuser, il est aussi possible de visiter les lieux en petit train (oui, oui).
Si vous voulez me donner un coup de main
N’hésitez pas à utiliser le widget pour trouver votre activité préférée à Carnac : vous ne paierez pas plus cher (et je récupérerais quelques euros au passage).
Et si on veut aller plus loin ?
Plein de choses à faire dans les environs : vous pouvez aller randonner du côté du Bono (d’où je vous ai déjà écrit une lettre, d’ailleurs) ou explorer plus globalement toutes les merveilles du Morbihan et de la Bretagne ! La région est très, très riche et il vous faudra probablement plus d’un voyage pour en faire le tour (et encore).
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