Voyager en France va être, sans aucun doute, LA tendance de l’été 2020. Rien de bien compliqué à cela, étant donnée la situation actuelle. Que ce soit donc aux six coins de l’Hexagone, en cercles concentriques d’une centaine de kilomètres ou même de façon ultra-locale, l’heure semble venue de se ré-approprier le territoire national, de le découvrir de nouveau, de le faire sien. Cependant, comment faire le choix, le tri, comment lister les possibilités, s’organiser, choisir où aller, parmi toutes les merveilles disséminées ici et là ? C’est pour cela que je vous propose cette sélection personnelle, subjective et alphabétique : 26 lieux où voyager en France, tirés de mon expérience !
L’alphabet voyageur de la France
Annecy, la capitale des Alpes, sise en Haute-Savoie (74) est une destination rêvée si vous aimez la montagne, les lacs, les feux d’artifice et la dolce-vita à la française. Ayant eu la chance d’y aller depuis que je suis bébé, le charme continue cependant à agir à chaque retour en la patrie paternelle. C’est toujours un bonheur que de parcourir les ruelles de la vieille ville, d’aller traîner mes guêtres en bord de lac ou encore d’embarquer dans la PapyMobile en direction du Semnoz ou des monts environnants, pour une petite randonnée pas piquée des hannetons. De plus, en étant en pleine région fromagère, l’occasion est trop belle pour ne pas en profiter : raclette, tartiflette et autres spécialités conçues avec amour en fromagerie n’attendant qu’une visite de votre part. Mentions spéciales pour la Tome des Bauges et l’Abondance, deux merveilles pas toujours reconnues à leur juste valeur. Notez qu’Annecy est toute aussi fréquentable en hiver, pour faire luge, ski de fond et autres joyeux activités enneigées !
Les informations pratiques sont à retrouver sur le site officiel de la ville et celui de la région : Savoie-Mont Blanc !
Biarritz, la belle de la côte basque, est encore un petit peu une inconnue pour moi. Certes, nous y allons de temps à autres, au gré de nos retrouvailles familiales, du côté d’Urrugne. Dès lors, à chaque fois, il y a ce rituel d’y aller, accompagnés par la Patriarche. Elle nous raconte, au gré des rues, l’histoire des lieux, les milles et une anecdotes qui façonnent l’Histoire locale et dessinent un tableau vivant devant nos yeux. Biarritz, c’est aussi deux facettes opposées : grise, pluvieuse et morose, au cœur de l’hiver, quand les vents se lèvent de mauvaise humeur et décide d’appeler les copains nuages pour engriser le paysage. Et il y a l’été, touristique, encombré mais chaleureux. Elle cache encore bien des choses, cette ville, entre ses bâtisses cossues, son aquarium à requins-marteaux, ses surfeurs que rien n’arrête et cette longue, si longue avenue en bord de plage !
Pour en savoir plus sur Biarritz, les choses à faire, les choses à voir : Biarritz Tourisme.
Clermont-Ferrand et moi, c’est une histoire avant tout professionnelle. Dans une vie antérieure, à l’époque où je travaillais avec les enfants, il se trouve que mon employeur principal était Michelin. C’est grâce au comité d’entreprise de ce célèbre fabricant de pneus que j’ai eu la chance de pouvoir partir encadrer des groupes de jeunes entre Russie, Islande, Finlande et Estonie. Dès lors, mes passages en la capitale de l’Auvergne, sise dans un véritable cul-de-sac ferroviaire et porte d’entrée des volcans, furent avant tout brefs, administratifs et concis. Pourtant une fois, une seule, j’ai pu prendre le temps d’explorer Clermont-Ferrand. C’était un matin de février 2007, entre deux séjours. La gueule enfarinée, ayant dormi deux heures la nuit précédente, j’avais ramené un groupe le matin et devait en récupérer un autre le soir: je pensais donc passer ma journée avachi tel un lamantin dépressif, histoire de grappiller quelques précieuses heures de sommeil. Or, il se trouve que le chauffeur de bus qui m’accompagnait ce jour là n’avait aucune envie de me laisser passer ladite journée dans son bus. A la place il me proposa d’aller, à ses côtés, explorer Clermont-Ferrand. J’eu donc le droit à une visite privée des petites ruelles de Clermont. Au fur et à mesure de notre avancée, il égrenait notre parcours de détails, de détours et d’arrêts inopinés visant à me faire découvrir les trésors cachés de cette ville auvergnate. De cette matinée en sa compagnie, je ne garde qu’un souvenir brumeux entrecoupé de quelques images éparses. C’est cette brume flottant dans ma mémoire qui me donne aujourd’hui l’envie d’y retourner et de remarcher sur nos propres traces, à plus dix ans d’intervalle.
Pour tout connaître sur le tourisme clermontois, cela se passe chez Clermont Auvergne Tourisme. Pour l’Auvergne de façon plus générale, allez visiter Auvergne Destination Volcans.
Dijon, c’est un jalon, un marqueur, un repère, une première fois. En effet, il se trouve que, c’est en la Cité de la Moutarde et du Pain d’épice que nous avons effectué notre tout premier voyage en famille, à quatre. Située à un jet de pierre de Paris (et donc facilement accessible en train), Dijon correspondait totalement à ce que nous recherchions alors: une ville à taille humaine qui peut s’explorer sans soucis à pieds et doté d’un riche et vaste patrimoine culturel. Bien que la moitié de la famille ait été malade à un moment ou un autre de ce séjour, nous gardons tous cependant un excellent souvenir de cette escapade bourguignonne. Il faut dire que les atouts de Dijon étaient là: les échoppes de spécialités locales toutes plus attrayantes les unes que les autres, de drôles de volatiles répartis avec sagacité aux quatre coins de notre parcours, une chouette à saluer du bout des doigts, un gisant que l’Europe entière vient admirer ou encore une tours dont le sommet offre une vue panoramique sur la ville entière. En dépit de nos aléas, qu’ils furent météorologiques ou pathologiques, Dijon a su nous convaincre durant les trois jours que nous passâmes là-bas en octobre 2015. Quand nous y retournerons, ce sera probablement notre camp de base pour explorer et rayonner dans la région environnante: la Côte d’Or.
Pour tout savoir sur Dijon, rendez-vous sur Destination Dijon. Pour programmer votre voyage dans la région, allez donc saluer Côte d’Or Tourisme.
Eparcy ? Et par là ? C’est ce peut se demander le voyageur qui arrive ici depuis la gare la plus proche et se retrouve là, au beau milieu d’un MON (Middle of Nowhere) fantastique appelé la Thiérache. Avec ses trente habitants, le tour d’Eparcy est très, très vite fait. Mais, il est bien entendu que cette commune ne saurait être la simple raison d’un voyage en ces latitudes hexagonales nordiques. Non, ce qui justifie le déplacement là-haut, c’est l’environnement, le patrimoine, la chaleur humaine d’une région ô combien méconnue. Avant d’y aller, sur un délicieux coup de tête de toute dernière minute, nous n’avions jamais entendu parler de la Thiérache. Nous ne savions rien de ses spécialités (le fromage, le cidre, le jus de pomme, parmi tant d’autres), de ses églises fortifiées (Agnicourt, Aouste, Esquéhéries ou encore Wimy), de ses activités (l’ornithologie, parmi tant d’autres) ou encore de ses paysages, aussi bucoliques que témoin d’une activité humaine respectueuse et pas si frénétique. Je garde un souvenir ému de cette longue randonnée, entre champs, dans la boue et le gris, sans d’autre but que de respirer un air pur, qui rafraîchit les poumons à chaque inspiration. Isabelle, notre hôte, l’avait dit : « Ici, il n’y a rien ». Et elle a eu raison : c’est de ce rien magnifique que naît le tout qu’est la Thiérache, terre de merveilles à découvrir toutes affaires cessantes !
La ressource officielle pour tout ce qui concerne la Thiérache : Tourisme Thiérache.
Finistère ? On va dans le Finistère en vacances ? Je dois avoir environ douze ou treize ans quand je pose cette question à ma mère, après avoir appris que nous partions passer le mois de juillet à Porspoder, dans une sorte de village de vacances découvert par la fille d’une amie, partie en classe-découverte dans le coin. Je ne peux vraiment pas dire que je sois si surpris vu que le Finistère et ma famille, c’est une longue histoire d’amour. Mon tout premier souvenir (mais vraiment LE premier), c’est à Plozevet, quand je n’avais qu’une poignée d’années : je revois une bibliothèque, des livres. Je revois aussi des coquelicots, en bord de route. Des œufs à aller chercher dans le poulailler. Des pleurs le matin parce que ma sœur y est allée à ma place. Des couchers de soleil après avoir mangé une crêpe au restaurant, avec la joie de sortir de l’ordinaire. La suspension hydraulique de la DS. Ma découverte de Concarneau, l’achat d’un appareil-photo en plastique avec des diapositives à l’intérieur. Les coquillages sur la plage. Quimper, qui explique pourquoi les bretons sont tous frères. Brest, l’avant-dernière étape du voyage, qui m’a paru toujours paru grise. La mer au loin. Et Porspoder. Forcément !
Pour que vos vacances commencent dans le Finistère, c’est ici : Finistère Tourisme.
Guise, n’en faites donc qu’à votre Guise ! Il faut dire que cette bourgade située dans l’Aisne présente bien des atouts historiques, plutôt surprenant au regard de la (relativement) petite taille de la cité (4824 habitants en 2017). Au-dessus de la ville, impressionnant, c’est le château qui se dresse, immanquable dans le paysage. Massif, granitique et chargé d’Histoire(s), il a survécu jusqu’à nous depuis sa construction au Xième siècle. Sauvé grâce à l’action incessante du Club du Vieux Manoir, il se visite désormais en famille, avec un.e guide, l’occasion rêvée d’en apprendre toujours plus ! De l’autre côté, à un jet de pierre (à ne pas prendre dans les vestiges !), c’est une utopie absolument incroyable, fruit d’un rêve devenu réalité, au XIXème siècle : le Familistère de Guise. Conçu par l’industriel Jean-Baptiste André Godin, inspiré par le phalanstère de Charles Fourier, c’est tel un immense campus où se trouveraient toutes les infrastructures idéales pour permettre à des familles ouvrières d’habiter aux côtés de leur lieu de travail, tout en étant logées de façon pratique, humaine et raisonnée. La pensée de Godin se retrouve dans la façon dont est articulée le Familistère : un bâtiment central entouré par une école, des bains, une piscine, un théâtre, une nourricerie et un pouponnat. Nous avons été, durant la visite guidée, subjugués et fascinés par la vision avant-gardiste de cet homme et par le résultat global qu’est le Familistère : un lieu où passer de longues heures pour apprendre, comprendre, s’inspirer et (pourquoi pas ?) reproduire !
Toutes les informations pour visiter le Château fort de Guise sont à retrouver sur le site officiel : Château de Guise. Notez qu’il est possible d’y faire des chantiers de jeune pour participer à la restauration des lieux. En ce qui concerne le Familistere, rendez-vous de même sur le site officiel. Enfin, pour en savoir plus sur le tourisme dans l’Aisne, c’est avec J’aime l’Aisne !
Haut-Koenigsbourg ? Un roc, un cap, un monstre, un mastodonte, une légende. Que peut-on donc écrire de plus sur ce château alsacien qui draine chaque jour 4000 visiteurs (et 561 652 l’année dernière) ? Rien, si ce n’est que c’est le premier site touristique alsacien payant, où un visiteur sur quatre est en enfant. Un enfant, c’est d’ailleurs ce que j’étais, lors de ma toute première visite, dans les années 90. Le souvenir de cette visite m’a d’ailleurs tellement marqué que j’ai décidé d’y retourner, un beau jour d’août 2018, en compagnie de mon fils. Ce jour-là, à presque vingt ans d’intervalle, j’ai retrouvé mon château, ses escaliers, ses salles et sa vue. J’ai pris mon fils dans mes bras et, ensemble, nous avons parcouru le temps, l’espace et les couloirs des lieux. J’ai raconté, au creux de son oreille attentive, des histoires de chevaliers, de bagarres, de batailles. Il regardait, il observait, il interrogeait, attentif, curieux et amusé. Plus tard, au lieu de retourner directement à Selestat (via les navettes estivales et pour choper le train vers Strasbourg), nous avons fait un détour pour saluer les singes de la Montagne éponyme. Un autre chouette moment d’intense complicité, de rires et de bonheur. Et si jamais vous n’êtes pas motorisés, pas d’inquiétude : tout cela peut se faire sans voiture !
Toutes les informations pour une visite du château du Haut-Koenigsbourg sont sur le site officiel : Château du Haut-Koenigsbourg. On trouve, sur le chemin, la Montagne des Singes ainsi que la Volerie des Aigles. Pour en savoir plus sur la région, allez regarder ce que suggère Selestat Tourisme ou encore ADT : Alsace Destination Tourisme !
Iseran, un nom qui claque dans le vent et appelle à lui bien des souvenirs. Pour certains, c’est LE col. Mythique, brutal, vertical. 2764 mètres d’altitude et une ascension mythique qui laisse des traces, au sens le plus physique du terme. Les coureurs du Tour de France ont d’ailleurs eu l’honneur (ou l’horreur, c’est selon) de l’affronter à huit reprises depuis la création de l’épreuve. Personnellement, ce col est avant tout le souvenir d’un voyage à deux, quelques mois après mon retour de Nouvelle-Zélande. Un ami très proche m’avait proposé de roadtriper dans les Alpes, de se faire quelques cols, comme ça, entre ici et là. Partis de Paris, nous visions Annecy puis Valmeinier, où je devais retrouver mon ancienne équipe d’animation. Mon pote au volant, concentré, enchaînait les virages avec classe et virtuosité tandis que j’ouvrais la bouche sans prononcer le moindre mot, abasourdi par la beauté de ces paysages montagnards que je croyais pourtant connaitre. Nous n’avions rien trouvé de spécial au petit village de Bonneval-sur-Arc, croisé sur la route. Mais, par contre là-haut, pour cette première étape de la Route des Grandes Alpes, quelle baffe ! Nous n’étions vraiment pas nombreux, en ce jour de première ouverture routière, à peine une poignée de motorisés, quelques motards et deux ou trois courageux vélotouristes. En-dehors d’eux, tout semblait être à nous, pour nous. Et nous en avons profité, respirant à plein poumons cet air alpin et embrassant le panorama d’un french-kiss éternel. Par la suite, pas de faux-cols et d’autres noms venus toquer à notre porte : Cormet de Roseland, Aravis et Saisies. Pourtant, il me semble que notre voyage s’était en fait arrêté là-haut. Sur le col de l’Iseran.
Pas de site officiel pour ce col : je vous suggère donc de passer voir la page dédiée chez Maurienne Tourisme. Profitez-en pour étudier de près le Parc National de la Vanoise, qui est tout proche !
Jussieu, c’est un univers à part dans la Capitale. Station de métro, faculté et lieu de rendez-vous de plusieurs générations d’étudiant.e.s prêt.e.s à partir orbiter dans les bars des alentours, toute la nuit durant, jusqu’à ce que le soleil daigne se lever, après une longue, très longue nuit festive. Quand on sort de la station, après un interminable voyage en escalator, on se retrouve sur une place dégagée. Il ne reste plus alors qu’à faire son choix : vos pas vont-ils vous mener vers la Seine et l’IMA ? Allez-vous plutôt remonter la rue vers le Jardin des Plantes, sa ménagerie et son incroyable collection de musées ? Si vous n’êtes ni musées, ni nature, peut-être avez-vous plutôt envie de partir sur les traces d’une certaine sorcière, qui erre dans la bien connue Rue Mouffetard ? Celle-ci, qui trace son chemin en toute verticalité, est délicieuse à parcourir, avec son marché, ses petits magasins, ses innombrables bars et il ne faut pas hésiter à prendre des chemins de traverse pour en explorer tous les accès et en apprendre toujours plus sur les histoires du quartier ! Depuis ma toute première sortie d’étudiant, jusqu’à mes derniers instants d’habitant parisien, c’est dans cette rue, dans ce quartier, que je suis quasiment toujours sorti. J’y ai mes repaires, mes ami.e.s, mes connaissances. Je connais les horaires d’ouverture, les jours de fermeture, les happy-hours, les meilleures bières et j’ai passé, dans ce coin, quelques unes des plus mémorables, folles (voire même stupides) soirées de ma vie. A l’ombre du Panthéon, à un jet de bière de la rue des Ecoles et à une poignée de pas de Saint-Michel, c’est mon Paris, tout simplement.
LPLT / Wikimedia Commons
Jussieu est située sur la ligne 10 du métro. Si vous avez d’aller prendre un verre dans le coin, je recommande chaudement d’aller saluer de ma part La Taverne des Korrigans, le Bateau Ivre, l’Antidote ou encore le Hurling. Accueil super sympa garanti, bonne ambiance et les meilleures bières du quartier. C’est d’ailleurs testé (et approuvé) par de nombreux.ses témoins venu.e.s visiter Paris en ma compagnie !
Karellis (les), c’est LA station de ski où j’ai quasiment tout connu : premières fois en ski en boite de nuit, premier boulot, premières engueulades avec un patron, premier départ volontaire, quelques amourettes adolescestivales, premières boissons (trop) alcoolisées, première clope. C’est aussi une station bicéphale : nous y sommes allés avec mon père durant peut-être sept ou huit années consécutives, avec toujours le même cheminement : train de nuit depuis Paris jusqu’à Saint-Jean de Maurienne puis le bus puis l’arrivée dans le bâtiment Renouveau. S’en suivait une semaine de ski et le retour à Paris. Puis, étrangement, c’est en été, avec ma mère, que nous sommes allés là-bas, deux années de suite. J’avoue avoir été surpris de découvrir cet univers familier sans neige, avec des alpages et de vaches en lieu et place des sempiternelles pistes mille et mille fois dévalées. D’ailleurs, les hasard du destin ont fait que j’ai retrouvé, bien des années plus tard, un de mes anciens animateurs, lorsque j’ai pris la direction d’un CVL de station, le temps d’une saison d’hiver. Et à part ça ? Et bien, les Karellis sont (ou du moins, me paraissent être) une station idéale pour un séjour à la neige // en été en famille et à la montagne. Il y a de nombreuses et très belles randonnées à faire, le décor est sublime et je ne pense pas que cela ait pu tant changer depuis mon dernier passage… en 1999 !
Pour toutes les informations : Les Karellis et Maurienne Tourisme. Si vous aimez les beaux couteaux, on trouve, à Saint-Jean de Maurienne, le musée de l’Opinel !
Lens, la ville des corons fut, pendant longtemps mal-aimée. Méconnue. Sous-estimée. Pourquoi donc aller se perdre là-haut, entre mines et terrils, quand il y a tant d’autres choses à voir, à faire, ailleurs, durant un voyage en France ? C’est la question que je me suis posée, à la veille d’organiser mon premier périple à deux avec mon fils. Depuis toujours, sans trop savoir pourquoi, j’avais envie de Lens. Je voulais voir de mes yeux, observer, cerner, me faire ma propre idée. Et vous savez quoi ? Ce fut la meilleure idée de tous les temps (ou presque). La chaleur humaine, la passion des habitants, les chants de Bollaert, la légère (si légère) gastronomie locale (Locomotive, toi et ton Américain me manquez très fort), l’atmosphère de la ville, la fierté d’un patrimoine sans cesse réhabilité ainsi que la volonté forte et globale du Territoire pour se mettre en valeur sans pour autant mentir : un cocktail de choc pour une ville qui mérité mille et mille fois qu’on vienne la découvrir. Il y a aussi cet hôtel des corons, à un jet de charbon du Louvre-Lens, immense et passionnant musée aux expositions temporaires ô combien attrayantes. Bref, Lens fut une première fois magique. Tellement magique que nous y sommes retournés… et que nous y retournerons encore !
A Lens, tout tourne autour du Sens de l’Essentiel : Lens Lievin Tourisme !
Merle, petit merle, mais où donc t’envoles-tu ? Vers les Tours qui portent ton nom ? Celles-là même qui sont en Corrèze et que nous visitâmes durant notre fantastique, merveilleux et improbable week-end de pêche labellisé #Pechistan ? Je crois que tu as raison de vouloir aller là-bas car, vois-tu, ces tours sont simplement divines. Je me souviens encore de notre arrivée. C’était la fin de l’après-midi et Jac était au volant. Le GPS s’amusait comme un fou à changer le kilométrage restant toutes les cinq minutes, passant allègrement du simple au double. Derrière, avec Lolo et Soso, on rigolait bien en l’entendant jurer tandis que Mitchka tentait d’apporter une touche cartésienne à ce joyeux bordel. Et puis, au détour d’un virage, on les a vu, par une trouée dans la verdure : perchées, verticales et majestueuses. A cette heure avancée de la journée, le site était quasiment désert et le Castrum tout entier ne semblait n’appartenir qu’à nous. Ce fut un régal que de jouer aux chèvres alpinistes dans ce dédale de rocailles et de pierres, de gravir les escaliers millénaires et de shooter à tout va. Certes, l’un préféra aller contempler si, au milieu, coulait vraiment une rivière tandis que l’autre se souvint subitement qu’elle était sujette au vertige. Nonobstant, au cœur de notre épopée entre Dordogne et Corrèze, après Argentat et avant Curemonte, nous avons visité les Tours de Merle (sans y laisser de plume et sans aucune prise de becs) et nous avons a-do-ré !
Les Tours de Merle sont situées – un peu – au milieu de nulle part (ce qui ajoute beaucoup à leur charme, soit dit en passant). Un véhicule me semble vraiment nécessaire pour les rejoindre ! Pour les informations idoines, tout se passe sur le site officiel. Pour en savoir plus sur les choses à faire en Corrèze : Tourisme Corrèze.
Navacelles, c’est un cirque. Un vrai, dans tous les sens du terme. C’est, tout d’abord, un cirque naturel, formé par un méandre recoupé de la rivière la Vis dans d’impressionnantes gorges entre le causse du Larzac au sud et le causse de Blandas au nord (merci Wikipedia). Il est labellisé « Grand site de France » (depuis 2016) et classé tout court (depuis 1943). Mais ce cirque n’est pas qu’un cirque au sens géographique du terme, ni au sens touristique non plus. C’est aussi un cirque au sens météorologique le plus absolu. Pourrait-il y avoir une autre explication possible au fait que nous nous soyons fait rincer méchamment la tronche alors que nous étions en plein périple #Agdistan Vol.2, que nous étions en train de descendre tranquillement vers la rivière, que nous étions accompagnés de Céline (aka Voyage d’une Plume), que nous avions les enfants avec nous ? Bien sur, les « locaux » de l’étape (et hôtes très obligeants) avaient assuré « qu’il y faisait toujours beau, qu’il ne pleuvait jamais, que ce serait une journée sèche et ensoleillée ». Et, bien évidemment, la pluie ne tomba QUE quand nous voulûmes aller barboter. Pas avant, pas après. Uniquement pendant ce créneau précis. En-dehors de cela ? Et bien, la route tourne, la vue est époustouflante et le hameau de Navacelles est absolument charmant. Désert mais charmant. D’ailleurs, le tout est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO !
Pour tout savoir sur le Cirque de Navacelles : Le grand site du Cirque de Navacelles. Vous pouvez également consulter le site du tourisme local et celui des Grands Sites de France. Inspirations garanties !
Omaha Beach. La pointe du Hoc. Ouistreham. Sainte Mère l’Eglise. En ce mois d’avril 1994, alors que se préparent les festivités de la célébration du cinquantenaire du Débarquement, nous parcourons la Normandie avec mon père, lors d’un (devenu) rituel voyage printanier. Nous sommes passés par Bayeux, saluer la tapisserie de la Reine Mathilde avant d’embrayer vers l’Ouest. Je vois défiler devant moi des noms jusqu’à alors seulement entraperçus dans les livres d’Histoire et, à treize ans, j’ai du mal à m’imaginer réellement ce qui a pu se passer ici, le 6 juin 1944. Nous visitons, ici et là quelques musées, passons par quelques cimetières militaires. Je suis probablement distrait, peut-être plus intéressé par ma Game Boy que par le décor local. Ces voyages à deux, entre Père et Fils, sont devenus, au fil des années, comme une tradition. Je me souviens d’une abominable intoxication alimentaire, suite à une omelette trop fraîche, dans une Chambre d’Hôtes fermière. Je me souviens de Bourges, du pays du Grand Meaulnes, de Loches. Vingt-six ans plus tard, avec un Neufchâtel primé dans l’estomac, je me dis que ce serait bien, de repartir là-bas. Pour faire du vélo et manger du fromage. Avec mon fils. Par exemple !
Image par Caro Sodar de Pixabay Image par ddzphoto de Pixabay
Toutes les informations pour « visiter » les plages du Débarquement sont à retrouver chez Normandie Tourisme (qui est de même le site de l’Office de Tourisme de la région).
Perche, vous avez dit Perche ? N’avez-vous pas plutôt dit « Parc naturel régional du Perche, terre de terroirs, de saveurs, de nature et de plaisirs ? » Ou encore « Perche, refuge idéal des familles parisiennes qui ont envie d’aller passer un week-end à la campagne, histoire de retrouver les copains, de boire quelques gorgées de cidre et de refaire le monde sous les étoiles ? » voire même « Perche ? Là où on peut dormir dans des roulottes, où l’on trouve les racines d’une immense partie de l’actuelle population québécoise et où il y a même un musée qui raconte cela ? ». Que vous ayez dit, pensé ou écrit tout cela, il se trouve que vous avez raison puisque le Parc naturel régional du Perche, c’est tout cela et bien plus encore ! Pour nous, ce fût le déménagement là-bas, vers Bretoncelles, de proches ami.e.s qui nous a donné l’occasion d’y aller une fois, puis deux puis… beaucoup de fois. Nous avons appris à aimer ce bout de terre qui sent bon la pomme, le pain frais, les chevaux, où les initiatives les plus folles sont soutenues, encouragées et où il fait, tout simplement, incroyablement bon vivre. Entre deux manoirs, en vélo ou à pieds, d’une improbable basilique à un château restauré, il n’y a qu’à se laisser guider, se laisser porter et profiter de l’Authentique, au sens le plus noble et le plus profond possible !
Toutes les informations sur le PNR du Perche sont regroupées sur le même site : Parc Naturel régional du Perche. N’hésitez pas à vous rendre, en personne, à la Maison du Parc, située au Manoir de Courboyer : excellent accueil garanti.
Queyras : une vallée, un parc naturel régional et (surtout) deux étés superbes, remplis d’instantanés enfantins. C’était, je crois, dans une résidence de famille liée au travail de mon père. Le « Roc Noir », que ça s’appelait. Une bâtisse dont le charme n’était pas ancien mais qui me paraissait loin de tout, vu qu’il fallait marcher pour aller au village le plus proche, acheter le sacro-saint Libé de Pôpa. J’ai le souvenir de marmottes, de randonnées dans les montagnes, de l’achat d’un chamois baromètre (cassé en deux mais qui n’a jamais quitté mes affaires) ou encore d’un chalet-tirelire avec un chat-girouette au sommet. Je crois, qu’à l’époque, avoir mon mot à dire quant au programme des journées n’était même pas une possibilité envisageable : j’avais assez de liberté(s) au cours des journées pour ne pas (trop) rechigner lorsqu’il fallait partir randonner. A cet égard – et bizarrement – le seul souvenir que je garde de ces (innombrables) randonnées est celle des Cheminées de Fées (ou Dames Coiffées). Pourquoi est-elle restée dans ma mémoire alors, que vue notre proximité avec le Parc des Ecrins, nous avons probablement du y passer quelques longues journées ? Je n’en sais rien mais je pense que retourner passer quelques jours dans le Queyras serait probablement la meilleure idée possible pour un été calme et montagnard !
Image par Maîtresse Beaumont de Pixabay Image par Nbyl de Pixabay
Toutes les informations sur le PNR du Queyras sont sur le site officiel !
Reims, c’est le berceau de ma famille et le terreau de mes vacances enfantines. Chaque année, nous allions là-bas, rendre visite à ma tante Colette, dans son appartement d’un autre âge, avec sa télé en noir et blanc et les placards regorgeant de Semaine de Suzette et autres Pieds Nickelés. Ma mère étant née là-bas, dans ce même appartement, les voyages étaient également l’occasion d’une sorte de pèlerinage familial, parsemé d’anecdotes étranges semblant venues d’une autre époque. Je ne garde que quelques souvenirs diffus de ces voyages : je me revois jouer au Jardin des Cordeliers, manger des galettes individuelles achetées aux « Galeries Lalayette » et être fasciné par la machine à hacher la viande du boucher local. En-dehors de cela, Reims ne m’inspirait plus qu’un étrange sentiment d’ennui et de lassitude. Comme si je ne devais y aller que le moins possible, limiter à tout prix mes déplacements là-bas, autant que faire se puisse. Et puis, il y a eu #LeBordel et l’obligation de devoir y retourner, pour le dernier voyage de ma Mère. Quelques autres obligations administratives m’ont également forcé à y passer quelques heures, une demie-journée. Alors, j’ai tenté de rouvrir les yeux, d’avoir un autre regard, plus neutre, moins personnel, plus objectif. Et force m’a été de constater que Reims, en réalité, est autre chose qu’un carcan poussiéreux. Il y a une vie qui palpite, de très belles choses et toute une région à explorer. Mon fils a joué dans ce même jardin où je jouais à son âge. Ensemble, nous avons visité, à deux, Reims. Il m’a interrogé, a souri et dormi. Et moi, dans un parc, j’ai levé les yeux au ciel, sous la frondaison printanière. Ce n’est pas si mal, en fait, Reims.
Pour tout connaître sur Reims, depuis la Cathédrale jusqu’aux visites des caves de champagne : Reims Tourisme. Pour ce qui est de la région Champagne-Ardennes, c’est par ici !
Somme toute, c’était une bonne idée : c’est ce que nous nous disons, jour après jour, depuis que nous avons quitté Paris pour venir vivre à Amiens. Bien sur, les circonstances de cette première moitié de l’année 2020 font que notre exploration de notre nouveau département (le N°80, pour être précis) a été proche du zéro absolu. Cependant, nombreuses sont les choses que nous voulons faire dès que faire se pourra, à grand renfort de nature et de train(s). Il nous faudra donc aller saluer la Baie de Somme, dont la vue est, parait-il, absolument enchanteresse. Nous devrons aussi entamer un tour des parcs de la Somme : avec Samara et le Marquenterre en priorités absolues, histoire de vérifier si les aventures vécues lors de l’été 94 sont, une nouvelle fois, reproductibles par ma descendance. Il ne saurait être non plus question de ne pas prendre le chemin de la fer de la Baie de Somme (encore elle) pour un délicieux voyage ferroviaire. Peut-être, également, irons-nous aussi saluer quelques-uns des 56 Beffrois inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Enfin, peut-être un peu plus tard, entre Peronne et Crecy, il sera temps d’aller s’intéresser aux guerres, d’hier et d’aujourd’hui, pour comprendre et ne jamais oublier. Il ne faudra pas non plus oublier Saint-Valéry, Fort-Mahon, Doullens ou encore Abbeville, au gré des possibilités et opportunités…
Pour tout ce qui concerne le tourisme dans la Somme : #GoSomme !
Toulouse, la Ville Rose, terre de rugby et de Nougaro vaut-elle donc un voyage ? C’est la question que je me suis posée pendant trop longtemps, avant de me décider à finalement franchir le pas, un jour de juin 2010, entre deux voyages. Cela faisait un bout de temps que je voulais aller là-bas, à la rencontre de cette branche familiale sudiste éloignée. Je n’ai passé, pour cette première fois, qu’une poignée de jours. J’ai juste eu le temps d’humer l’air de la ville, de me poser quelques heures en bord de Garonne et me dire, in petto, que c’était du gâchis de ne pas être descendu plutôt. Bien des années plus tard, après un WHV en Nouvelle-Zélande, une sédentarisation parisienne et un enfant, nous retournons à Toulouse, pour cinq jours. L’idée est de découvrir la ville, de l’explorer, de fouiner ici et là pour se faire une vraie idée. Le programme est beau et varié : musées, restaurants, jardins. Nous prenons alors le temps de marcher, doucement, dans les ruelles. A la cité de l’Espace, nous jouons aux apprentis astronautes, les yeux écarquillés. Le coucher de soleil sur les ponts donne envie de ne plus bouger et nous tombons amoureux de l’exceptionnel jardin japonais. Nous croisons, au gré des balades, de joyeux lurons, des coquillards en route pour Saint-Jacques et nous entendons, partout, un accent chantant qui ravit nos oreilles. Toulouse la rose, la belle, l’indécise a su nous dévoiler quelques uns de ses secrets (et c’était très, très chouette) !
Image par Gaspard Delaruelle de Pixabay Image par pixelia de Pixabay
Pour organiser au mieux votre futur séjour toulousain : Toulouse Tourisme !
Urrugne, c’est un petit coin de paradis dans lequel je n’aurais jamais pu, jamais du poser le moindre orteil si le destin n’avait pas conspiré, faisant s’entremêler les destins et les chemins. Ainsi, depuis quelques années, le voyage vers le Pays Basque, en famille, est devenu presque un rituel. Chez Nicole, grand-mère de #DeT, nous avons pris nos marques, au gré des séjours. J’ai découvert là-bas tant de choses que leur seule évocation me remplit d’une lourde nostalgie et d’une envie subite de foncer vers le sud. Comment vous parler de la beauté minérale des montagnes de la région, avec la Rhune en pic majeur, fantasmé mais jamais conquis ? Comment vous expliquer la saveur d’un fromage frais, d’une tranche de lomo, l’exotisme d’une rencontre avec des pottoks au cœur d’une randonnée ? Et cette fascination qui me fait scruter les cieux à la recherche des vautours et aigles qui planent inlassablement, tournant encore et encore dans des rondes infinies ? Il y a également ces randonnées qui emmènent vers l’Espagne, faisant croiser des bornes venues d’un autre âge, ces chapelles mystérieuses croisées au détour d’une route, cette fierté intrinsèque à la région et ces rencontres improbables entre randonneurs et expatriés russes venus ici pour une semaine et finalement restés toute leur vie. Il me faudrait des pages, des pages et encore des pages – voire même une vie entière – pour explorer le reste. Pour le moment, je vais continuer à rêver d’Urrugne, mon jardin basque secret !
Pour le tourisme à Urrugne, c’est par ici : Urrugne, entre Mer et Montagne. Je recommande fortement la très chouette chasse au trésor, pour les enfants (et les adultes aussi).
Villa Arnaga ? Villa de rêves, de folies, d’utopies, de toutes les créations. Bâtie par l’immortel auteur de Cyrano de Bergerac, la Villa Arnaga est l’un des immanquables d’un séjour au Pays Basque, pour qui veut marcher dans les traces d’Edmond Rostand, en savoir plus sur le personnage (en général), sa vie (fascinante) et son oeuvre (exceptionnelle). Située sur un plateau, un peu en retrait de la civilisation, la Villa était voulue comme un refuge, un endroit où se retirer et où « n’y rentrer qu’avec son cœur », sans rien raconter « de ce que disent les gens ». A titre personnelle, cette visite me fut proposée un jour dont je n’attendais rien, alors que nous étions en vacance à Urrugne. La mention de la villa m’a fait lever un sourcil et j’ai bondi de ma chaise en vociférant un OUI retentissant. La visite fut à la hauteur de mes attentes : pleines de surprises, de découvertes et de réponses aux questions que je me posais. J’ai pu admirer les costumes de Chanteclerc, voir de mes yeux propres la conception de Cyrano et saisir l’ampleur du génie d’Edmond et d’une partie de sa descendance. Cerise sur le gâteau, un livret est proposé pour les enfants, afin de les intéresser eux-aussi et de rendre la visite plus passionnante !
Une seule référence pour la Villa Arnaga : le site officiel ! Si vous avez envie d’en savoir plus sur la ville voisine, cela se passe avec Cambo-les-Bains.
Welsh ou pas Welsh ? Il y a des endroits où la question ne se pose même pas. Comme à Calais, par exemple, où se trouve l’Hovercraft, un restaurant renommé pour faire les meilleurs Welshs du coin. D’ailleurs, c’est quoi un Welsh ? Ni un salut, ni un gallois égaré, à vrai dire. Il s’agirait plutôt d’une spécialité fromagère à base de cheddar fondu et qui peut se décliner selon un nombre de variantes proche de l’infini. Il parait que cela se déguste, se mange, se dévore accompagné de frites, d’une bière et d’un solide appétit. Il se trouve que j’adore le genre « expérience fromagère étrange », comme déjà vécu au Québec avec ma première poutine ou encore à Porto. A vrai dire, dès qu’il y a du fromage dans le plat, je suis partant, du moment que ledit fromage n’est pas de chèvre. J’ai donc eu le bonheur de manger toutes sortes de raclettes, de fondues, de tartiflette, de plats à base de camembert, de maroilles gratiné, râpé, coupé en dé, revenu, recouvrant ou recouvert, dans des assiettes, des caquelons, des boîtes en bois, à mains nues, avec des couverts et, toujours, à pleines dents. Je me souviens même de ce moment très spécial où, à Paris, l’odeur d’un Trou du cru frais m’a collé aux doigts pendant toute une journée. Il faudra donc, tantôt, que je m’en aille découvrir le Welsh et, tant qu’à faire explorer la région dont il semble être originaire, selon la légende : celle autour de Boulogne-sur-Mer !
By Jiel Beaumadier – Own work, CC BY-SA 4.0 Image par VIVIANE MONCONDUIT de Pixabay
Pour découvrir le Boulonnais en Côte d’Opale : Boulonnais au Top, le site officiel. Pour manger un Welsh à l’Hovercraft de Calais, les renseignements sont sur le site !
XI.I Samhain, c’est une bière de saison, qui tire à 11,1% et brassée à l’occasion du nouvel an celte, chaque nuit entre le 31 octobre et le 1er novembre. La Brasserie Lancelot, créatrice de cette boisson (dont sont disponibles chaque année seulement 111 fûts, uniquement sur réservation), est basée au cœur du Morbihan, au Roc Saint-André. Le Morbihan, d’ailleurs, est une terre d’Épicure, riche en traditions, en culture et en patrimoine. A chacun de mes séjours là-bas, j’apprécie de pouvoir (re)découvrir un peu plus tout ce qui fait la beauté de cette région si fière de ce qu’elle est. Mais ce que j’affectionne cependant, par-dessus, c’est cette anse, cette sorte de zone protégée qui entoure entre l’Île aux Moines et celle d’Arz, de Baden à Arzon via Vannes et Sarzeau. C’est là-bas, vers le Hézo, que Fils a connu ses toutes premières vacances, alors que son âge pouvait encore se compter sur les doigts d’une main. Je me revois marcher vers Saint-Armel avec lui en écharpe, laissant Pitchoune donner libre cours à sa joie de vivre, entre deux balades du musée du Cidre aux marais locaux. Plus tard, nous y sommes retournés. Nous avons découvert, vers le Bono, un vieux pont suspendu, un cimetière de bateaux et un petit bout de GN, qui sonnait fort comme un appel à l’aventure. Les vacances dans le Morbihan sont toujours remplies de promesses. Et le meilleur ? C’est qu’elles sont souvent tenus !
Pour tout savoir sur le Morbihan : Morbihan Tourisme.
Yonne, au-delà des jeux de mots rugissants (et trop évidents), c’est un département surprenant et évocateur de souvenirs de vacances. Pourtant, ce ne sont pas les évidences qui parlent en moi. Je ne suis jamais, par exemple, allé à Auxerre, qui est pourtant sur ma liste depuis très, très, très belle lurette. Cela ne va pas être non plus Sens ou Ancy-le-Franc ou encore Guédelon. Pas plus qu’Appoigny (coucou Guy Roux), Migennes ou Avallon. Non, ce qui me vient immédiatement à l’esprit, quand je pense à l’Yonne, c’est Tonnerre. Pourquoi donc Tonnerre, avec ses 4500 habitants ? Parce que cette commune est un symbole de voyage. Lorsque nous descendions à Annecy, rituel estival familial, Tonnerre était un arrêt. Le premier vrai du trajet, où nous stoppions pour manger le pique-nique. Cette pause était attendue par tous, c’était l’occasion pour nous de sortir, de courir et de laisser nos pauvres parents respirer un peu. Je crois que nous aimions nous poser en bord de l’Armançon. Parfois, l’arrêt était long. Bien souvent, c’était plus quelques minutes grignotées en même temps qu’un sandwich, pour respecter l’horaire et ne pas arriver trop tard (A la question, « Papa, quand est-ce qu’on arrive ? », la réponse était toujours concise et lapidaire : » Il y a six cents kilomètres à faire à soixante kilomètres-heure en moyenne : je te laisse calculer ».). Après tant d’années, je me dis, désormais, que l’Yonne mérite peut-être plus qu’un arrêt !
Pour le tourisme dans l’Yonne, c’est par ici : Tourisme Yonne.
Zuydcoote, c’est les confins de la France, au nord du nord de l’Hexagone. Situé à un jet de frites de la frontière avec la Belgique, c’est l’une de ces petites communes (habitée par 1677 habitants) comme on en trouve tant le long de la côte, que ce soit chez nous ou chez nos amis d’Outre-Quevrain. Aller à Zuydcoote, c’est aller à la rencontre d’un pays de Dunes, qu’elles soient fossile (oui, oui) ou sises dans un espace naturel protégé. Là, sur ces plages tant chantées, face à la Mer du Nord, il semble par moments que le temps soit suspendu. Il fait bon se promener doucement, tout doucement. S’asseoir, par moments, lorsque le vent suspend son vol. Regarder planer les mouettes et écouter le ressac. Tenter de se retrouver soi-même, dans une quête éperdue de solitude, à une époque où la liberté de se déplacer devient une quête. Là-haut, dans ces Hauts-de-France qu’il faut absolument découvrir, les cultures, les noms cohabitent. Pays de beffroi, de friteries et de maisons communales, on est déjà un peu là-bas sans y être déjà pour autant. Comme si la frontière, déjà bien tenue, s’abolissait et faisait fi. Zuydcoote, bout des mondes !
Tous les liens pour organiser votre séjour à Zuydcoote ou dans les Hauts-de-France sont dans le texte du dessus.
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