Aisne, Oise, Nord, Somme, Pas-de-Calais : les Hauts-de-France sont un terrain de jeu fabuleux pour celles et ceux qui aiment voyager, explorer, découvrir. De petits villages de charme à des sites naturels grandioses, il suffit de sortir légèrement sa curiosité de sa poche pour être toujours surpris, charmé, étonné. J’avais déjà, dans le passé, eu le plaisir de parcourir brièvement la région, au gré de quelques escapades vacancières. Cependant, depuis notre installation picarde de 2020, au fur et à mesure des guides écrits et du fait de cette proximité géographique immédiate, les Hauts-de-France sont devenus – peu ou prou- notre destination première. Alors, pour partager avec vous ces voyages tantôt singuliers et souvent pluriels, voici mes Hauts-de-France en mots et en dix photos !
Un ballet fou, aussi volatile qu’aérien, qui se tient annuellement sur une plage du Pas-de-Calais, en une ville au nom qui fait sourire les enfants. Ici, à Berck, on prend le temps d’observer, d’admirer, de saluer les prestations acrobatiques, entre deux frites et châteaux de sable. Pour nous, Berck n’est pas que ce festival qui attire les foules de Navarre et d’ailleurs : c’est notre échappée belle vers la mer quand une envie iodée nous prend, quand les jeunes veulent bâtir et que l’attrait du ressac se fait trop fort…
Les pyramides noires qui jalonnent les terres du Bassin Minier sont un immanquable absolu des Hauts-de-France. Jadis chantées, aujourd’hui préservées, elles se renouvellent, devenant aires de jeux et de randonnées. Mon premier terril, c’était à Lens, avec Fils : un moment inoubliable, qui se poursuit aujourd’hui, de temps à autres, dans le Douaisis…
Sur les remparts de Montreuil-sur-Mer, un jour d’été. On venait de manger et nous voulions nous promener. Offrir une pause autant à nos têtes qu’à nos estomacs, après un repas placé sous le signe du maroilles. Alors, on a pris cet escalier et passé cette porte pour nous retrouver là, sur les remparts de Montreuil-sur-Mer, ces même remparts qui enserrent tendrement la cité. Une balade douce, bucolique et estivale, à 360°, simple et magnifique. J’aime cela, dans les Hauts-de-France : ces vestiges d’hier encore préservés qui deviennent balades d’aujourd’hui.
A Rue, deux panneaux pour deux directions. Deux choix possibles, entre la Terre et la Mer, entre la côte et l’intérieur. Où donc aller ? Rester en Somme ou aller saluer les départements voisins ? S’aventurer dans les ruelles très paisibles de la cité samarienne ? Aller visiter le musée des frères Caudron en famille et écouter Papy raconter des histoires de moteur à un petit-fils bien curieux ? Discuter des heures d’ouverture du beffroi ? Ou juste, profiter d’une petite ville vraiment pas comme les autres, où tous les chemins semblent mener ?
Il y a Lille. Et il y a tout ce qu’il y a autour. Roubaix et sa piscine, son street-art. Et la Villa Cavrois, à Croix. Lorsque les étoiles s’alignent, nous nous offrons un petit voyage à deux, avec #DeT. Une escapade pas trop loin, à portée de TER. Et il arrive que ce soit à Lille. Puis à Croix, où se trouve cette villa qu’aucun superlatif ne peut décrire. Il arrive aussi qu’en y allant le midi, on puisse s’y retrouver seuls. Avec une guide passionnée, érudite, passionnante. Les Hauts-de-France regorgent de tels joyaux, un peu perdus en périphérie des grandes villes mais pourtant très accessibles. Il suffit simplement de connaître, de marcher quelques minutes et à vous, à nous, les souvenirs !
Un panneau devant un champ, attentivement observé par un petit garçon à la casquette rouge. Ici, nous sommes au milieu de nulle part, mais un nulle part d’une importance historique absolue puisque nous sommes à Azincourt, où se déroula une certaine bataille en 1715. Mettre des images sur des dates et des lieux emblématiques de l’Histoire hexagonale, c’est un luxe quasi inouï, surtout lorsque cela se trouve non loin de chez nous et que cela se passe durant notre découverte de (feu) les sept vallées du Ternois, un territoire où l’Inattendu se balade main dans la main avec Surprise et Epicure !
Deux choses que vous devez savoir : les Hauts-de-France sont un paradis pour les amateurs de bonne nourriture, ce que je s’assume être. Mieux encore : les Hauts-de-France sont un paradis pour les amateurs bons fromages, ce que j’assume également être. Alors, imaginez mon bonheur quand, un jour de marché à l’Île aux Fruits, mon œil est tombé sur cette merveille d’une délicatesse absolue, doux et fleuri, délicieusement photogénique et imbattable sur un plateau fromager. Bref, un Floral de Belval et c’est un voyage à lui tout seul !
Des châteaux, dans les Hauts-de-France, on en trouve partout. Parfois, ce sont simplement des ruines. Ou des citadelles. Ou des constructions improbables, nées des délires architecturaux d’un certain Eugène. Et puis, il y a Coucy, comme ça. Grand, fort, massif, perché. Presque granitique. Immense, même. Nous y sommes allés en des temps où le voyage se faisait rare, où il fallait ne pas aller trop loin, pendant trop longtemps. Où nous avancions masqués, sans trop savoir de quoi demain serait fait : une parenthèse familiale intense et des lieux presque désertiques, où les moutons étaient plus nombreux que les touristes.
Si vous me demandiez, comme ça, par hasard, quelle est ma ville préférée des Hauts-de-France, je n’aurais qu’une seule réponse à vous apporter, subjective au possible et dictée par la passion des voyages passés : Lens. Oui, Lens, la cité du RCL, d’un Bollaert bouillant et de voyages labellisés #UnChtiTrip, s’écrivant sans cesse depuis 2018. J’aime cette ville, sa passion, sa culture, ses bars, ses frites et son Louvre-Lens. Je l’ai connu en famille, en tête à tête avec mon fils et, surtout, avec mon trio de potes. Un week-end comme un cadeau, un souvenir d’une intensité magnifique, qui sentait bon le BFF (Bière, foot, frites) ! Parce que, dans le Nord et les Hauts-de-France, on sait vivre. Et accueillir !
Abbeville ? Oui, Abbeville. A mi-chemin entre Amiens et la mer, une ville où je ne pensais pas avoir une raison spéciale d’aller. Jusqu’à ce que je découvre son expo de street-art. Et son église du Saint-Sépulcre, avec ses vitraux et ses jeux de lumières signés Manessier. Et qu’on y aille avec Fils, comme ça, sur un coup de tête 100% ferroviaire, 100% bio. Et qu’on y passe une super journée !
Une ombre sur la pente. Des traces qui serpentent. Une falaise comme coupée au cordeau, étrangement rectiligne. Un rectangle démesuré dont on peine à percevoir la taille réelle. Pour s’en rendre compte, il faut y aller. Cheminer doucement, en suivant le GR ou des chemins plus communaux. Et puis, elles arrivent, presque sans prévenir. Les falaises d’Ault, qui concurrent sans souci les Caps labellisés Grands sites de France. Une fois laissées derrière, il reste une volée de marche à descendre, au pied du jardin-parking-aire de jeux. Pour les voir d’en bas au lieu de haut. Et regarder le soleil embrasser la mer. Spectacle immortel !
Dans les Hauts-de-France, je veux…
Découvrir Valenciennes. Emmener de nouveau Fils à Bollaert. Aller dans l’Avesnois en famille. Explorer le Cambrésis. Monter d’autres terrils. Goûter des fromages inconnus et boire des bières ultra-locales. Utiliser le réseau point-noeud. Me perdre à Dunkerque. Faire la tournée des citadelles. Sauter de PNR en PNR. Revenir dans la Thiérache. Aller dans la Baie de Somme en vélo. Sauter de TER en TER. Tester de nouvelles friteries. Et de nouvelles brasseries. Naviguer sur les marais audomarois.
A suivre !
Petit point légal : toutes les photos sont soumises au droit d’auteur. N’hésitez pas à me contacter si vous pensez en avoir usage, voulez en acheter un tirage (ou autre). Et si vous aimez mon travail ici et là, vous pouvez même me payer une bière 2.0.